La France aura des comptes très spéciaux à régler avec sa « 5ème Colonne », qu’elle réside encore sur le territoire, comme l’y incite Daesh, ou qu’elle télécommande les attentats depuis un coin reculé de Syrie ou d’Irak.  En effet, loin d’être une simple ressource pour de nouvelles recrues, il faut admettre, désormais que ce sont des « citoyens français » élevés à l’ombre des trois couleurs, qui sont aussi les « cerveaux », planificateurs des attentats, les patrons (de l’équivalent terroriste du Mossad si on veut, soit) la branche extérieure ou Amn Al-Kharji de Daesh.  Cette branche extérieure planifie autant les attentats que subissent les Occidentaux et la France en particulier, qu’elle infiltre des agents dans les divers camps ennemis, qu’il s’agisse des rebelles syriens, d’autres groupes islamistes concurrents comme al Nusra, le régime Assad, l’Iran, ou les Kurdes…

Depuis avril dernier, le nouveau responsable du département en charge de la préparation et de l’exécution des attentats à l’étranger – Amn Al-Kharji – au sein de l’Amniyat, les services de sécurité de l’Etat islamique (EI), serait un Français surnommé Abu Souleymane al-Faranzi (le français). Il serait âgé d’une trentaine d’années, aurait été propriétaire d’une salle de sport dans Paris ou région parisienne et serait monté en Syrie avec sa femme et ses deux enfants.

Selon un ancien membre de l’appareil de sécurité de l’organisation d’Al-Baghdadi, toujours basé en Syrie au sein d’un autre groupe, qui s’est entretenu avec TTU, ce converti aguerri, dans les rangs de l’EI depuis plus de trois ans, a été nommé à ce poste par l’émir à la fin de l’année dernière, en récompense des attentats «réussis» sur le sol français.

Ce proche d’Abou Mohammed al-Adnani, porte-parole et numéro deux de l’organisation en tant qu’émir pour la Syrie, a été, tou­jours selon cette source, le concepteur et l’organisateur des attaques du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, dont le projet a été validé par Al-Adnani. Son «adjoint pour l’Europe», le dijhadiste fran­çais Salim Benghalem, lié notam­ment aux frères Kouachi et à Mehdi Nemmouche, aurait joué un rôle de liaison, sous la supervision de ce Français, auprès d’Abdelhamid Abaoud [qui n’était qu’un simple encadrant-exécutant sur place, Daesh ne risquant pas ses chefs en première ligne], abattu lors de l’assaut de Saint-Denis à l’issue d’une traque de cinq jours le 18 novembre 2015.

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La nomination d’un combattant étranger non arabe à la tête d’une direction stratégique de l’appareil sécuritaire de l’EI est une première. Les trois autres départements de l’Amniyat – Amn Al-Dawla (contre-espionnage), Amn Al-Dakhili (sécurité intérieure) et Amn Al-Askari (sécurité militaire) – sont tous dirigés soit par des Irakiens soit par des ressor­tissants d’autres pays arabes. Elle consa­cre la stratégie d’expansion de l’orga­nisation en direction de l’Europe, comme les attentats de Paris et Bruxelles l’ont déjà illustrée.

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Le nom de Fabien Clain (« frère Omar »), 37 ans, de la filière d’Artigat (Ariège), dans le sud de Toulouse, connu pour son ascendant intellectuel sur les deux frères Merah (Mohamed et Abdelkader), originaire d’Alençon (Normandie), circule aussi beaucoup, sur les réseaux sociaux, comme l’un des principaux lieutenants de cette branche extérieure, au recrutement et à la propagande. Son nom a, également, été cité lors de menaces antérieures contre le Bataclan ( à cause de ses propriétaires juifs de l’époque), en 2009 et on retrouve sa voix dans la revendication effectuée par Daesh après les attentats. On a évoqué à nouveau celui du décapiteur Maxime Hauchard, converti assidu aux mêmes mosquées d’Elbeuf ou mosquée salafiste de Saint-Etienne du Rouvray qu’Adel Kermiche, l’un des deux assassins du père Hamel dans la même banlieue de Rouen.

Deux événements déterminants ont eu lieu cette première semaine d’août, qui mettent en péril les moyens technologiques et le bassin géographique de cette organisation secrète : le premier point est qu’une cyber-entreprise (start-up) israélienne, nommée Intsights, est parvenue à pirater les conversations cryptées de Daesh sur le réseau social russe Telegram, jusqu’à présent considéré « inviolable » (un autre cybergroupe de hackers iraniens, Rocket Kitten, y est aussi parvenue il y a une semaine environ). A ce rythme, l’avantage technologique dont jouissait Amn Al Kharji pour organiser son « marché » de cibles à saisir par les cellules dormantes ou loups soit-disant solitaires prêts à passer à l’action, risque fort de devenir de plus en plus perméable aux infiltrations des cyberservices de tous les pays et c’est, sans doute, déjà fait par les Israéliens depuis un certain temps, avant la publication des résultats « officiels » d’Intsights.

L’autre point géographique déterminant, c’est que les quartiers généraux de cette branche extérieure, Amn Al Kharji, se sont longtemps situés à Al-Bab, localité proche de 50 kms au sud-ouest de Manbij, et au sud de Dabiq, lieu d’une bataille mythique entre Musulmans et Infidèles, dont une première partie s’est peut-être jouée entre les Mamelouks et les Ottomans, en 1516 – Dabiq étant également le nom d’une revue-phare de la propagande de Daesh. Comme nombre de hadiths, celui-ci compte plusieurs versions, dont l’une assure qu’après Dabiq, l’armée musulmane ira prendre Constantinople, l’ancienne capitale de l’Empire chrétien d’Orient, aujourd’hui Istanbul. On peut être diversement perplexe quant à l’interprétation de ces prophéties par les djihadistes, au vu des récents attentats de Daesh en Turquie, puis des événements en cours depuis l’épuration au sein de toutes les strates de l’administration et de la société turque. Ce qui est, en revanche », certain, c’est que Daesh ne remportera jamais sa victoire rêvée à Dabiq et qu’il est donc appelé à péricliter, n’ayant plus de mythe à offrir à ses adeptes. 

D’autre part, la ville de Manbij est sur le point d’être reprise par les Forces Démocratiques Syriennes, composées à 80% de Kurdes, les ennemis jurés de Daesh et du pouvoir néo-ottoman d’Erdogan. On sait que des forces spéciales occidentales, dont américaines (photographiées avec l’insigne des YPG à l’épaule), mais aussi françaises sont présentes sur place.

Tout ce secteur frontalier de la Turquie est donc, par définition, la voie de passage traditionnelle de Daesh entre Syrie-Irak et Europe, dans les deux sens, permettant autant le recrutement, l’approvisionnement entre la Turquie et les deux principales villes conquises par Daesh, Raqqa et Mossoul. Si bien que la bataille engagée par les forces à majorité kurde, bien que peu suivie au jour le jour par l’opinion publique et les médias, est cruciale pour la coupure des liaisons entre l’Etat Islamique et ses débouchés extérieurs.

La question qui se pose est celle de l’exfiltration (plutôt vers Raqqa et Mossoul?) de l’Etat-Major de ce service extérieur « français » de Daesh et des moyens mobilisés par les renseignements pour le suivre à la trace, voire, à terme l’éliminer. A mesure qu’il perd du terrain le groupe terroriste semble, au contraire, gagner une partie des esprits, à l’extérieur de la zone de combat. Cette capacité à rebondir sur le plan extra-territorial est la clé de « prédiction » (hasardeuse) des prochains risques d’attentats en Europe et en Occident et un test pour mesurer le fiasco de « l’Intégration républicaine » française, qui s’est exportée avec tant de « brio » mortifère et criminogène, en s’illustrant dans la pire aventure de soudards de tous les temps, à l’exception notable de la collaboration avec le régime nazi. Et ça ne vous inquiète toujours pas? 

Marc Brzustowski ©JForum

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[…] sources anti-terroristes de Debkafile ont révélé que le véritable nom de cette brigade est l’Amniyat Al-Kharji [dont JForum a déjà parlé en août 2016]. Les recrues entreprennent un entraînement exceptionnellement dur. On les traite aussi […]

[…] Comme on vient de l’apprendre, un Français serait l’une des têtes de réseau international de Daesh : « La France aura des comptes très spéciaux à régler avec sa « 5ème Colonne », qu’elle réside encore sur le territoire, comme l’y incite Daesh, ou qu’elle télécommande les attentats depuis un coin reculé de Syrie ou d’Irak.  En effet, loin d’être une simple ressource pour de nouvelles recrues, il faut admettre, désormais que ce sont des « citoyens français » élevés à l’ombre des trois couleurs, qui sont aussi les « cerveaux », planificateurs des attentats… »  https://jforum.fr/qui-est-le-francais-a-la-tete-de-la-branche-terroriste-de-daesh.html […]

Eric

Madeleine vous nous faites peur…

Quelle quantité de bêtises énoncées!

3 Ministres marocains dont une juive!

Bon courage madeleine !

madeleine

Hollande et sa bande de guignols sont des traîtres à leur patrie et des collabos comme l’étaient Pétain et sa bande en 40. A la fin de la seconde guerre mondiale les collabos étaient fusillés. Qu’en sera-t-il pour les traîtres actuels ? Le peuple français est anesthésié. Seule l’armée, par des actes courageux, peut sauver la France avant qu’il ne soit trop tard car celle-ci est déjà infiltrée dans l’armée justement, la gendarmerie, police, médias, politique (3 ministres marocaines sont responsables de ministères importants, le nombre de maires, députés etc. augmente sensiblement), hôpitaux, Education nationale. Hollande, « arrosé » généreusement par le Qatar en échange de la politique interne et externe à mener imposée par ce pays.

blum

Manbij ou Dabik, ou toutes les références que vous voulez, les djihadistes « français » n’ont pas besoin d’une grande culture historique pour tuer, en France.
Pétrie de haine anti-française, anti-juive, dépourvus d’idéal, l’on comprend bien que si « Daesh » bat de l’aile, si Al Qaïda ne motive plus autant que début années 2000, l’engeance mahométane née en France, bourrelée de frustrations et arrièrée, mentalement, est un vivier de tueurs. Tous les moyens seront bons: du simple couteau d’égorgeur au camion -bélier, en passant par la kalach que les policiers et gendarmes savent parfaitement où trouver, mais se gardent bien d’aller chercher.
L’été aurait été propice à un grand ratissage, dans les banlieues tenues par les gangs évoqués tant par Xavier Raufer ( criminologue) que par le Général Soubelet, dans son livre, ( après que Hollande eut placardé ce militaire courageux): il ‘en sera rien, puisqu’en plein état d’urgence, en état de guerre, nos gouvernants sont en vacances, s’il vous plaît, scotchés à leurs transats.

Gilles-Michel De Hann

La France est enfin leader dans un secteur porteur !

dov kravi דוב קרבי
mulot gerard

un desastre pourtant annoncé