Un chef opérationnel de la Division Fatemiyoun a été tué près de la base américaine du Sud-Est de la Syrie

Hosseini.

Les médias iraniens ont  annoncé la mort d’un membre important d’une milice chiite afghane pro-iranienne dans les environs de la base militaire d’Al-Tanf dans le Sud-Est Syrien, lundi dernier, 5 juin, où les forces de la coalition entraînent des insurgés syriens combattant l’Etat Islamique, mais sous la menace directe des milices irakiennes et afghanes pro-iraniennes, du Hezbollah et de l’Armée syrienne, dont les positions se sont rapprochées depuis la fin de la dernière semaine.

Mohammad Hosseini alias “Salman” était le chef de l’unité des renseignements  de la Brigade Hazrat-e Fatemeh Zahra, de la Division Fatemiyoun, selon les médias iraniens. Il s’est fait tuer en marchant sur une mine au cours d’une mission de reconnaissance et d’infiltration en zone de « désescalade » (déconfliction). Les médias du régime chiite iranien n’ajoutent aucun détail supplémentaire.

A la suite de la frappe du mois dernier, les avions de chasse américains avaient encore frappé un autre convoi mardi 6 juin dans la zone de déconfliction d’Al Tanf. La base américaine est située près des frontières jordanienne et irakienne et d’un passager frontalier majeur vers l’Irak. Les Brigades irakiennes Sayyida al Shuhada contrôlées par Téhéran, ont reconnu des pertes conséquentes à la suite de cette frappe. Plusieurs milices libanaises, Irakiennes et Syriennes directement soutenues par l’Iran et des forces du régime syrien opèrent sur ce front. La mort d’Hosseini ne fait que confirmer la présence également de la Division Fatemiyoun afghane dans cette région.

La Force Al Quds des Gardiens de la Révolution iranienne, dirigée par le Général-terroriste Qassem Soleimani a mis sur pieds la Brigade Fatemiyoun, entièrement composée de Chiites afghans en 2013, afin de combattre pour le Président syrien Bachar Al Assad sous la bannière du lancement du djihad (chiite) afin de défendre les lieux saints chiites. Deux ans plus tard, des personnalités miliciennes et des médias iraniens ont affirmé que le groupe avait été promu au rang de Division. Les combattants chiites afghans opèrent en Syrie depuis les tous premiers jours du conflit syrien et pendant un certain temps, ils ont opéré en tant qu’auxiliaires d’un contingent irakien jusqu’à la mise ne place de la Division Fatemiyoun.

Les combattants Fatemiyoun sont essentiellement recrutés dans la diaspora des Hazara en Iran, ainsi que directement en Afghanistan. Certains sont détenteurs de passeports d’Europe et du Canada, selon un ancien commandant.

Le noyau dur fondateur de la Division Fatemiyoun est constitué de vétérans des anciennes milices supplétives afghanes soutenues par l’Iran. Nombreux parmi les nationaux Afghans et membres fondateurs du  groupe o,t combattu au cours de la guerre Iran-Irak, au sein de la Brigade Abouzar et au cours de la guerre soviéto-afghane dans le Corps Mohammad, dans les années 1980.

Ce dernier est demeuré actif en Afghanistan dans les années 1990 et il a combattu les Talibans jusqu’à l’invasion américaine de 2001, en s’enfuyant ensuite vers l’Iran, quand les agents iraniens ont instauré des leins avec les Taliban autour de la même période. Les cercles dirigeants fondateurs de la Division Fatemiyoun ont depuis lors été épurés et éradiqués.

Amir Toumaj est analyste de recherches au sein de la Fondation pour les Démocraties .

| 7 juin, 2017 | amir@defenddemocracy.org | @AmirToumaj

longwarjournal.org

Adaptation : Marc Brzustowski

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