Alors qu’une boîte noire a été repérée, plusieurs médias affirment que dans les 24 heures précédant le crash, l’A320 a été contraint d’atterrir en urgence à trois reprises
Alors que la Marine française a détecté mercredi le signal d’une des boîtes noiresdu vol Paris-Le Caire d’EgyptAir qui s’est abîmé en Méditerranée il y a 12 jours, France 3 et Le Parisien pointent des incidents récurrents au cours des vols précédant le drame, dans lequel 66 personnes ont perdu la vie, dont 15 Français.
Deux jours après la perte de l’appareil, le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) avait confirmé que le système de suivi en temps réel de l’état de maintenance de l’appareil, dit Acars, avait émis sept messages signalant des défaillances, faisant état notamment de fumées à bord : dans les toilettes et dans la soute avionique, située sous le poste de pilotage, précise Le Parisien.
Trois messages d’alerte dans la journée
Or, selon le quotidien national, ces alertes n’étaient pas les premières. « Selon nos informations, trois alertes s’étaient donc déclenchées un peu plus tôt dans la journée du 19 mai lors des différentes rotations de l’Airbus », écrit Le Parisien. Ces trois alertes ne semblent toutefois pas avoir inquiété l’équipage d’Egyptair puisque « les pilotes ont poursuivi leur programme de vol comme prévu et que l’équipage n’a signalé aucun incident sur l’appareil lors de sa dernière escale à Paris. »
« C’est un peu comme si un voyant s’allumait sur votre tableau de bord de voiture sans constater pour autant d’incident avéré. Comme une malfonction du système d’alerte », déduit un technicien cité par Le Parisien. Sauf que le système Acars « se trompe rarement« , souligne un pilote.
Trois atterrissages d’urgence ?
France 3 précise de son côté que ces alertes se sont déclenchées à chaque fois peu après le décollage de l’appareil, qui a effectué six rotations dans la journée. On ignore pour l’heure la teneur de ces alertes, mais elles ont poussé l’avion à faire demi-tour à trois reprises pour se poser en urgence, afin qu’une vérification technique au sol puisse être effectuée. « Celle-ci s’étant révélée négatives, l’A320 a pu redécoller et poursuivre sa route. »
Si l’hypothèse d’un attentat était depuis le début envisagée par l’Egypte, celle-ci avait déjà commencé à s’éloigner au profit de celle de l’incident technique suite à la détection des alertes automatiques émises deux minutes avant la chute de l’appareil. Ces nouveaux éléments semblent aller également dans ce sens.
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