Je n’irai pas voir Moi, Daniel Blake, le nouveau film de Ken Loach. Je l’ai attendu pourtant, comme j’attends depuis des années chaque œuvre de cet homme merveilleux, qui a nourri aussi bien mon imaginaire que ma conscience sociale, qui a soutenu l’amour indéfectible que j’éprouve pour la classe ouvrière britannique, éradiquée par l’horrible Mme Thatcher, rayée de la carte politique par ces libéraux cyniques qui nous guettent ici aussi.
Je n’irai pas voir Loach, en dépit du peuple des stades de football et des mineurs dispersés, en dépit de ces poussières d’hommes que le système humilie, en dépit des chômeurs et d’une robe de première communion qu’un père ne sait pas payer à sa fille et des pierres qui tombent sur la tête des pauvres, en dépit d’un maillot de Cantona, en dépit des trotskistes de Barcelone l’insurgée, en dépit de moi-même…
L’amalgame
Cela fait des années que cela dure. Que Loach répond méchamment à ses admirateurs israéliens qui lui demandent de faire la différence, de comprendre qu’ils ne sont pas la politique de leur gouvernement. Il n’en démord pas. Il ne va pas en Israël, refuse que ces films soient célébrés là-bas, encourage ici le rejet de ces Israéliens qui pourtant, sur la question palestinienne, pensent comme lui, et je précise comme moi: que le peuple palestinien ne doit pas être privé de ses droits nationaux et que la colonisation, le cynisme de Nétanyahou, l’hubris des bigots idiots et des ultras qui peuplent le gouvernement de Jérusalem, la tentation folle de l’annexion d’une partie de la Cisjordanie, sont des catastrophes –pour Israël comme pour la Palestine.
Mais le boycott, c’est autre chose. Le refus de tout contact, l’expulsion de la normalité de tout Israélien, quel qu’il soit, quoi qu’il pense, va bien au-delà de la détestation d’une politique. Loach ressemble à un mauvais judoka égyptien. Il ne serait pas un homme admirable, je n’y prendrais pas garde. Mais c’est justement parce qu’il est admirable, c’est justement parce que je suis en accord spontané avec lui, sur –comment quantifier cela– 80, 95% de ses positions, que je n’irai plus le voir. Parce que même Dieu, nous dit la Bible aurait épargné Sodome pour une poignée de justes. Loach est plus grand que Dieu. Il ne voit aucun juste, aucun être humain, sur la scène israélienne?
C’est justement parce qu’aucune injustice ne le laisse indifférent, que son son appel militant à exclure du possible chaque habitant de pays où vit une part de ma famille est horrible
Ce refus absolu me renvoie à d’autres refus. Israël est le juif des nations, c’est un vieux débat. Je ne crois pas que Loach soit antisémite. Sinon, je n’y prendrais pas garde. Au contraire: il est un des humanistes les plus intransigeants ce cette planète. Mais c’est justement parce qu’aucune injustice ne le laisse indifférent, que son son appel militant à exclure du possible chaque habitant de pays où vit une part de ma famille (et ils sont, là-bas, des électeurs de gauche, et détestent la droite bondieusarde et préfasciste israélienne plus encore que Loach peut la détester, puisqu’ils la subissent) est horrible. Un ami du genre humain, un ami incontestable du genre humain, est l’ami de tout le genre humain, sauf de l’Israélien. L’Israélien ne souffre pas. L’Israélien ne milite pas. L’Israélien n’a pas de conscience de classe. L’Israélien ne subit pas la violence. L’Israélien est sans excuse. L’Israélien ne mérite pas Loach. Me voilà donc, désolé, forcé de me dire Israélien. Je ne le mérite pas non plus.
Se couper de son idéal ou de son imaginaire
Ce qui m’arrive, moi, cinéphile, qui doit dire au revoir à Loach, résume la condition du juif de gauche, dans notre époque tordue. Nous sommes, sauf à fermer les yeux sur nos tourments, forcés de choisir entre nos vérités. Nous pouvons, ou bien, nous couper de notre idéal, considérer que Ken Loach est un salaud et toutes les vraies gauches –n’est-ce pas Monsieur Corbyn– potentiellement antisémites… Nous irons alors rejoindre les nouvelles croisades, locales et internationales, contre les gauches, les gauchos islamistes, les complices des terroristes, nous serons joyeusement réactionnaires et néo conservateurs, nous fêterons le Yom Aatzmaout, l’indépendance d’Israël, avec la fine fleur de la droite identitaire, et bientôt, qui sait, du Marinisme, et nous ne serons pas les derniers à trouver de la lucidité dans Zemmour… Loach n’avait qu’à ne pas nous laisser tomber.
Ou bien nous pouvons nous couper de notre imaginaire et de notre intime, faire comme si Israël ne nous concernait pas, prétendre que les mille liens qui nous attachent à ce pays n’ont aucune importance, et rester dans la danse du progressisme farouche et immaculé. Être des résistants! Ainsi, en 1968, joli mois de mai, les juifs gauchistes s’étonnaient mais ne disaient rien, de trouver à la Sorbonne, au cœur de tous les fatras sublimes du temps, une littérature antisioniste qui ne faisait aucune part à leur histoire propre. Il y a peu, les indignés israéliens, qui occupaient les rues parce que la spéculation immobilière leur interdisait Tel Aviv, ne savaient pas s’ils seraient acceptés par les Indignés de la maison mère, gauchistes espagnols qui faisaient mine d’ignorer que la conscience de classe, les réflexes générationnels, n’ont pas d’origine… Il faut, Israélien, pour être admis en progressisme, vomir spécifiquement son pays, ce qu’on ne demande à aucun internationaliste. Il faut, juif, pour chanter l’Internationale avec les autres, déchirer son histoire, ce qui n’est demandé à personne…
Me voilà Groucho Marx du politique
Nous, juifs de gauche, ne ne sommes pas forcés de hurler avec les loups. Mais nous devons tolérer. Soit, accepter ce que Benjamin Nétanyahou nous représente… un peu. Soit admettre que le plus merveilleux des cinéastes puisse gloser, comme un étourneau politique, sur «la complicité de leaders sionistes» avec le nazisme –il a dit ça aussi, sans être repris: on ne répond pas à Ken Loach. Nous revivons avec Loach que ce que nous avons déjà connu avec Stéphane Hessel, paix à son âme, qui trouvait l’occupation allemande au temps du nazisme singulièrement plus «inoffensive» que l’occupation israélienne en Palestine.. Un homme, unanimement admiré dans notre famille, s’arrange, régulièrement, pour nous écorcher, en parlant comme un idiot de ce qui nous fait vivre et souffrir.
Loach n’est pas Céline. Loach est à moi. Il est ce que j’ai de plus admirable, si Israël est parfois ce que j’ai de plus tendre
La plupart du temps, nous, les derniers juifs de gauche, n’en parlons pas. Cette fois, je sors du placard. Je n’en fais pas des tonnes. Simplement, je n’irai pas. C’est, quand j’y réfléchis, peut-être stupide. Après tout, je ne me suis jamais interdit Céline ou Drieu (Drieu qui m’ennuie, pardon) sachant que ces deux là était antisémites, et avec d’autres conséquences… Mais justement. Loach n’est pas Céline. Loach est à moi. Il est ce que j’ai de plus admirable, si Israël est parfois ce que j’ai de plus tendre. C’est parce que je l’aime, c’est parce que je le préfère infiniment à tous les Nétanyahou de mon «peuple» –quel mot– que je ne peux plus aller le voir.
Je ne vais rien changer à ce que je crois, ni pour ici, ni pour là-bas. Que l’identitarisme, l’islamophobie, le conservatisme aigre, l’arrogance nantie, ici, le colonialisme, la jactance, l’enfermement d’une jeunesse dans l’ignorance de l’autre, la ploutocratie abritée derrière une muraille de fer, là-bas, me font horreur et honte. Rester de gauche, en somme, et penser comme Loach, jusqu’à une limite. Je ne le verrai plus. Je serai un gauchiste tout seul, comme je suis juif à ma façon. Il fait de moi une sorte de Groucho Marx politique, qui choisit de quitter ce club dont je suis pourtant le plus heureux des membres, si je n’y pensais pas.
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J’ai commencé à lire l’article, mais je ne me suis pas donnée la peine d’aller trop loin, cela aurait été faire trop d’honneur à la lèche écœurante dans laquelle s’est vautré Claude Askolovitch …
Brrrrk, de quoi avoir la nausée !
Au final cet écrit un beau panégyrique fait à l’intention de Ken Loach – Une déclaration d’amour éhontée et doucereuse…
Qui peut donc faire mieux dans l’hypocrisie ? Ce journaleux veut faire semblant de faire un mielleux sermon à cet antisémite déclaré ouvertement.
Oui, il a au moins ce mérite Ken Loach, il est antisémite, ne le cache pas. Au contraire, le crie, le chante, le déclame à tous vents et de toutes les manières !
Si ce Ken Loach a tous les mérites que vous prenez un plaisir de tartiner sur votre papier – C’est alors que ce Monsieur semblerait aimer toute l’humanité…Sauf …. !
Ce qui alors le rend encore plus antisémite que n’importe qui !
S’il a un cœur et que celui-ci n’a aucune empathie pour les juifs…Alors il est digne du troisième Reich, ce sale bonhomme, et votre lettre ouverte, gluante d’admiration et d’amour que vous lui adressez- Qui au passage salit honteusement Israël et notre très cher Bibi, aimé de la majorité de ses citoyens et de la Diaspora – cette lettre, démontre à quel point vous êtes tombé bas…Au niveau de pouvoir lui lécher, ses pieds, si cela vous chante.
Question chanson, allez donc chanter les vôtres, dans un organe où aucun juif de ce nom, ne puisse tomber sur vos sales puantes balivernes. Cela insulte notre entendement, notre raison et même nous fait grand honte pour vous.
I’m so glad I found my soiloutn online.
A ceux qui traitent Askolovitch de traitre : historiquement, ce n’est jamais la gauche qui a trahit sa patrie, quelle que soit la patrie, c’est toujours la droite et l’extrême droite. Et en plus, la droite et l’extrême droite ont toujours eu l’outrecuidance d’accuser, juger, condamner et exécuter les gens de gauche.
Ken Loach est un trotskiste. Aujourd’hui, beaucoup de ceux issus des mouvements trotskistes ont développé un anti-isralelisme qui est pour moi de l’antisémitisme. Est ce qu’il viendrait à l’esprit de quelqu’un de venir dire que la France ou l’Allemagne ne sont pas légitimes, que leurs existences mêmes doit être remis en cause parce que ces états oppriment des peuples (on peut toujours trouver : les Corses, les Bretons, les Catalans, les Basques, les peuples d’outre mer, les sarrois, les Bavarois, etc.) ? Non, mais certains le font avec Israël. Il n’en reste pas moins que l’occupation des territoires à l’extérieur d’Israël (territoires non reconnus comme Israéliens par le Droit International) constituent une agression armée qui n’a pas vocation à perdurer. Un Etat se définit par ses frontières. Chaque Etat a droit à des frontières garanties par le Droit International. Il va de soit que ce droit ne peut être garantit à un Etat qui transgresse allègrement ce même droit pour les autres, en allant occuper des territoires étrangers. C’est en ce sens que les traitres, en Israël, c’est la droite et l’extrême droite, qui poussent à cette situation suicidaire à terme pour le pays, sous l’influence de son armée et du complexe militaro-industriel qui n’a pas ses frontières en Israël.
votre analyse est fausse paulB tout simplement parce que , ce que vous considérez comme acquis au pseudo peuple palestinien ne l’est pas !!! vous citez le droit international comme garantie mais si vous citez l’UNESCO , vous pouvez aussi dire , à présent , que le droit international ne reconnait pas jerusalem comme une ville EXCLUSIVEMENT juive. Donc , non , les traitres ce sont bien la gauche avec beteselm , chalom ahchav et toute la clique qui aboie avec la meute. Mais ce qui me rend malade c’est de voir un israelien quelque soit son orientation politique puisse vomir sur son pays, son peuple et …. son gouvernement. Bibi a été élu démocratiquement; il vous reste mr PaulB les urnes et seulement les urnes pour montrer votre désapprobation mais jamais l’opprobre contre le peuple qui compose le pays d’israel. Les palestiniens doivent se pincer tous les jours de voir que des juifs comme vous ou des israeliens peuvent dénigrer leur propre pays; c’est la mort que vous méritez, enfin si vous étiez palestinien et feriez de même contre Abbas 😉
De quel droit international parlez-vous ? Les résolutions de l’assemblée Générale de l’ONU ? ça n’a aucune valeur juridique en droit international, ce sont juste des avis et des recommandations émises par une assemblée d’États laissant les belligérants concernés libres de les suivre ou pas.
Ce sont les États qui définissent eux-mêmes leurs frontières et non l’ONU ou un mystérieux « droit international » dont les ignorants nous rebattent les oreilles en permanence dès qu’il s’agit d’Israël.
C’est pourquoi Israël doit effectivement sans plus tarder, car ça dure depuis 70 ans, définir ses frontières et pas la peine pour ça de demander la permission à la France, aux arabes ou aux martiens.
Et ceux qui ne seront pas d’accord et bien ils pourront toujours se plaindre à l’ONU ça ne changera rien. Des litiges de frontières il y en a des dizaines dans le monde.
J’étais français de confession Juive et de gauche. Je suis Juif de nationalité française ni de droite ni de gauche grâce à des gens comme Claude Askolovitch. Une ordure qui ouvre les yeux est toujours une ordure.
Il n’y a rien a rajouter, je suis totalement de votre avis et suis moi aussi , juive de nationnalité française , ni de gauche ni de droite , écoeurée de ce soit disant anti sionisme, qui veut dire antisémite.
Le premier ennemi d’Israêl c’est cette gauche collabo et pro palestiniénne .
Si ce Claude Askolovitch s’est laissé betner par son idéal troskiste , je suis ravis de voir aujourd’hui ou il en est…
En allemand on lui dirait : »Arch Loach » !
Amouyal a raison se n’est pas la « gauche « comme ont les appelles mais bien des capots qui travaillent pour l’ennemie ,ils diront aprés qu’ils étaient obligé car ils avaient peur pour eux et leurs familles , et bien sur comme quoi il le regrette .pourri jusqu’à l’os .
On peut commencer par conseiller de boycotter les films de ce facho de loach . Quant à Askolovitch (l’idiot utile de service) qui semble souffrir du désamour de loach à son égard à cause de la politique de Netanyaou on peut lui conseiller d’aller se faire foutre avec loach. Seul l’unité du peuple juif compte contre le BDS. Ce mouvement ne fustige pas la politique israélienne mais dévoile sa haine du juif sans aucune distinction d’où la posture de loach qui met tous les juifs dans le même sac. Hé bien sur ce plan là je serais heureux de lui donner raison en espérant l’unité de tous les juifs pour faire face à la haine.
Au moins Ken Loach a le courage de ses opinions. Oui il est antisemite, cela ne fait pas le moindre doute.
Mais Mr Askolovitch est tout simplement un idiot limite antisioniste qui ne comprend rien à ce qui se passe là bas.
Ils peuvent prétendre être humanistes, ce sont des foutaises.
C’est comme promouvoir BDS en disant que cela fera avancer la paix.
Ken Loach n’est pas admirable, c’est juste un con et les « juifs de gauche » qui acceptent et réclament même un énième État arabe Jundenfrie en Judée-Samarie sont encore plus cons et lâches.
Faut quand même supporter de voir ce précieux de la bourgeoisie parisienne, mais de gauche hein…, écrire du bout des lèvres « mon peuple » pour s’en étonner avec une moue de dégoût !
J’emmerde Loach et Askolovitch, ces deux précieux ridicules et donneurs de leçons de gôches qui n’arrivent pas à la cheville de Netanyahou.
En effet, on peut être de gauche et pas stupide .
Quant à ce Ken Louche, comment peux-t-il avoir du talent sans aimer les gens, tous les gens !
Vous pensez vraiment qu’un homme aussi riche est de gauche ?
Vous rêvez, quant à son dernier film c’est tout simplement la vie au quotidien qu’il montre.
Je ne suis pas admirative de ce genre de personne.
M. Askolovitch, si vous pensez que, je vous cite : « Israel prive de ses droits nationaux le peuple palestinien, qu’Israel est un pays colonisateur, que M. Netanyahu est un personnage cynique, que le gouvernement israélien est peuplé de bigots idiots et annexionnistes » fin de citation… Et bien ne jetez pas la pierre ā Ken Loach, il aurait raison d’éviter Israël, pourquoi lui donnerait-il sa cation en considérant ce pays tel que vous-même le décrivez. Non M.Ken Loach malheureusement n’est pas plus « royaliste que le roi » ET il ne voit pas de raisons de ne pas croire en tous ces juifs de par le monde (ceux qu’il connaît le plus) qui cassent du sucre sur la tête des dirigeants osraeliens élus depuis des dizaines d’années démocratiquement, il est vrai plus souvent ailleurs qu’à la Gauche de l’échiquier politique israélien, ET pour cause ! C’est par la Faure de cette gauche imbecile que les israeliens se sont tournés vers la Droite que VOUS fustigez, de même qu’en France elle est en train de jeter les français dans les bras de l’extrême-droite en passe de ravir le pouvoir sans avoir besoin d’alliés, mieux que le l’avait fait Hitler lui-même, mais dans un scrutin Á la proportionnelle, croyez-moi, tant que des intellectuels comme VOUS défendront Israël ET votre famille qui y vit, les juifs et les israeliens n’auront pas besoin d’ennemis, quant à Ken Loach, ce pauvre type, il pourra continuer d’aboyer, on en a vu d’autre non ?
Un peu comme Brigitte Stora qui découvre un antisémitisme de gauche. Askolovitch ne le nomme pas encore, il évoque un antisionisme lié à la politique d’Israël, comme si les deux pouvaient se distinguer. A lire cet article, je comprends qu’il lui reste un long chemin à faire avant de réaliser que cette gauche est tout simplement antisémite. Ils l’auront idolâtrée et en seront certainement les prochaines cibles.
Principe de base : » tu ne m’aime pas ,je ne t’aime pas ! » tout le reste n’est que commentaires.
C’est valable pour tout,le saumon norvégien , Ikea , les pistaches iraniennes etc.. Parfois c’est très dur à assumer ,mais…
Je suis aussi un ancien juif de gauche , mais la gauche qui vomit le peuple juif comme ken loach , est comme par hasard, une amie des nazis du hamas, elle est proche des egorgeurs arabes , adore les mollahs qui pendent les homosexuels a teheran , autrement cette gauche est authentiqement fasciste , la solution est tout simplement de cesser de l appeler » gauche » ces gens sont des collabos comme l etaient leurs ancetres qui sont passés du front populaire a la collaboration nazie en 1940