Ary Abittan accusé de viol : une décision retentissante pour l’acteur fait basculer l’enquête.
L’acteur Ary Abittan, qui avait été mis en examen en novembre 2021 à Paris pour viol sur une femme de 23 ans, a finalement été placé sous le statut plus favorable de témoin assisté mercredi par deux juges d’instruction, a-t-on appris d’une source judiciaire.
Les magistrates ont estimé, selon des éléments de l’ordonnance dont l’AFP a eu connaissance, que plusieurs « éléments réunis » depuis cette mise en examen étaient « de nature à affaiblir la valeur probatoire des indices initialement retenus », citant notamment les témoignages d’ex-petites amies de l’acteur décrivant un « partenaire respectueux ».
Un an et demi après sa mise en examen pour viol, Ary Abittan a appris une bonne nouvelle. Selon certaines, les juges ont placé l’acteur sous un statut « plus favorable ». Il avait été mis en examen le 31 octobre 2021 après la plainte d’une femme déposée la veille.
D’après nos confrères, il s’agit-là d’un « allégement des charges pour Ary Abittan ». La magistrate en charge de cette affaire aurait jugé que « l’enquête n’a pas permis d’étayer les indices graves et concordants initiaux ».
Ce statut de témoin assisté pourrait aboutir sur un non-lieu pour Ary Abittan, qui a toujours réfuté les faits dont il est accusé. La victime présumée, quant à elle, souffrirait d’un état de stress post-traumatique « indiscutable », selon les juges. Le Parisien révèle que plusieurs auditions et expertises ont mené à son placement sous statut de témoin assisté.
Les juges expliquent notamment que la plaignante « a refusé de donner les coordonnées téléphoniques du seul partenaire avec lequel elle avait pratiqué la sodomie ». Leurs entretiens avec d’ex-partenaires d’Ary Abittan dresseraient plutôt le portrait d’un homme « respectueux, à l’écoute et attentif à leur plaisir ». Pour les magistrats, les éléments recueillis tendent à « affaiblir la valeur probatoire des indices initialement retenus pour motiver la mise en examen d’Ary Abittan ».
Dans leurs enquêtes, ils ont également demandé des expertises psychologiques. Elles n’ont pas démontré de « sexualité déviante ou de pulsions sexuelles agressives ou irrépressibles qu’un refus clair ne saurait contenir » chez Ary Abittan tandis qu’elles auraient noté une « difficulté à structurer sa pensée la rendant potentiellement perméable au discours d’autrui » chez sa victime présumée.
Ary Abittan « va pouvoir enfin retrouver un épanouissement dans son travail »
Toujours selon nos confrères, les juges considèrent « qu’il est impossible de conclure que les lésions traumatiques et saignements constatés au niveau génital et au niveau anal » sur la plaignante « résultent d’un acte de pénétration sexuelle non consenti ». « Dans ce dossier comme dans beaucoup d’autres, la notoriété est un élément à charge qui condamne médiatiquement la personne mise en cause avant même que la justice ait pu se prononcer et porte atteinte à la présomption d’innocence », a réagi Me Toby, l’avocat d’Ary Abittan.
Lui espère qu’il « va pouvoir enfin retrouver un épanouissement dans son travail ». L’acteur avait été placé en garde à vue le 31 octobre 2021. La veille, il aurait passé la soirée avec la plaignante, aurait eu une relation sexuelle protégée puis une seconde, anale, durant laquelle la jeune femme assure n’avoir pas été consentante.
JFORUM.FR
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