La Chine confirme son statut de puissance spatiale
Une actualité spatiale en chasse une autre. Alors que le retour de Thomas Pesquet est attendu dans la soirée du 8 novembre, la Chine confirme son statut de puissance spatiale avec la première sortie d’une taïkonaute chinoise dans l’espace.
La colonel de l’armée de l’air Wang Yaping est en effet devenue la première chinoise à effectuer une sortie extra-véhiculaire. Un exploit réalisé dans le cadre de la mission visant à construire la future station spatiale de Pékin.
L’astronaute Wang Yaping est devenue lundi la première Chinoise à avoir effectué une sortie dans l’espace, laquelle avait pour but de poursuivre la construction de la station spatiale du géant asiatique. Pilote et colonel de l’armée de l’air âgée de 41 ans, elle fait partie de la mission Shenzhou-13, lancée mi-octobre.
L’équipage, également composé de deux astronautes masculins, séjournera six mois (un record pour la Chine) dans Tianhe (« Harmonie céleste »), le seul module déjà en orbite sur les trois qui constitueront à terme la station spatiale. Ils ont pour mission de continuer la construction de cette station et aussi de tester leurs capacités de résistance à ce long séjour d’une demi-année en apesanteur, qui mettra à rude épreuve leurs organismes.
Aux côtés du général Zhai Zhigang (55 ans), commandant de la mission, Wang Yaping a effectué dans la nuit de dimanche à lundi une sortie extra-véhiculaire de 6 heures et demie, a indiqué l’agence spatiale chargée des vols habités (CMSA).
Un cours devant 60 millions d’écoliers
Cette sortie avait pour objectif d’installer de nouveaux éléments d’un bras robotique extérieur, de s’assurer de la fiabilité des équipements ou encore de tester des combinaisons spatiales de nouvelle génération. «Toutes les tâches prévues ont été accomplies avec succès», a souligné la CMSA dans un communiqué. Troisième sortie extra-véhiculaire à bord de Tianhe, c’est la première de l’équipage Shenzhou-13, qui devrait en réaliser une, voire deux autres, dans les prochains mois.
Wang Yaping avait déjà effectué un premier voyage dans l’espace en 2013, qui avait fait d’elle la deuxième Chinoise dans l’espace, , après Liu Yang en juin 2012. Connue pour avoir donné lors de son précédent séjour un cours de physique en direct à 60 millions d’écoliers grâce à une liaison vidéo, elle renouvellera l’expérience lors de Shenzhou-13.
Cette mission est la cinquième sur les 11 (habitées et non habitées) qui seront nécessaires au total à la construction de la station spatiale chinoise, qui devrait être achevée fin 2022. Appelée Tiangong (« Palais céleste »), elle sera semblable en taille à l’ancienne station soviético-russe Mir (1986-2001). Sa durée de vie sera d’au moins 10 ans.
Seconde mission pour Wang Yaping
C’est Wang Yaping, pilote de chasse et colonel de l’Armée populaire de Libération de 41 ans, recrutée en 2010 comme taïkonaute, a qui renvient l’honneur.
Arrivée le 15 octobre dernier avec le vaisseau Shenzhou 13 (moins d’un mois après le retour du Shenzhou 12), elle était la première femme à s’installer à bord de Tianhe 1, le module central de la future station modulaire chinoise CSS (Chinese Space Station), aux côtés de Zhai Zhigang et Ye Guangfu.
Une séance de travail de près de 6 heures et demi
La sortie de Wang Yaping s’est déroulée dimanche 7 novembre en compagnie de Zhai Zhigang, qui avait été le premier « piéton de l’espace » chinois en septembre 2008.
Tous deux ont installé différents équipements sur le bras robotique de Tianhe 1.
La séance a duré environ six heures et demi.
Wang Yaping est devenue à cette occasion la seizième femme à marcher dans l’espace en scaphandre depuis la cosmonaute russe Svetlana Savitskaïa, en juillet 1984.
Sources : Air & Cosmos et autres sources
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