Une pince de 20 cm retrouvée dans son ventre??

Une pince de 20 cm oubliée dans l’abdomen d’un patient après une opération à Marseille. À « ici Provence », Me Michael Zerbib, avocat de la victime, dénonce une faute grave et un manque total d’humanité.

L’affaire fait froid dans le dos. Gérard, 66 ans au moment des faits, entre à l’hôpital en septembre 2022 pour une ablation de la prostate. Il en ressort avec des douleurs violentes, que les médecins jugent d’abord normales. Mais quinze jours plus tard, un scanner révèle l’inimaginable : « une pince de plus de 20 cm dans l’abdomen », raconte Gérard. L’instrument a perforé plusieurs organes. « J’ai failli mourir plusieurs fois », témoigne-t-il.
Maître Michael Zerbib, son avocat, dénonce une série de manquements graves. « Il est rentré pour une opération bénigne qui s’est transformée en cauchemar. C’est un homme qui a vécu l’enfer », explique-t-il au micro de « ici Provence ».

Un protocole bafoué

Selon lui, les signaux d’alerte ont été ignorés : « Il se plaignait de douleurs intenses, on lui disait que c’était normal, le temps de la cicatrisation… » Et ce n’est qu’en urgence, presque un mois après l’opération, que la vérité éclate : une pince oubliée.
« Il y a des protocoles précis. Tout doit être compté avant la fin d’une intervention. Là, ces règles n’ont pas été respectées », souligne Me Zerbib. Une expertise judiciaire est en cours, et une négociation est engagée avec la compagnie d’assurance du médecin.

Aucune excuse du médecin

Mais au-delà de l’acte chirurgical, l’avocat pointe une blessure morale plus profonde : « Il n’y a eu ni excuse officielle, ni contact humain. Ce silence a accentué son sentiment d’abandon. »
Gérard pourrait aller plus loin, au-delà de la procédure civile. « Il veut surtout que son cas serve d’exemple. Ce n’est pas un combat contre les soignants, mais un appel à plus d’humanité dans la médecine », affirme Me Zerbib.

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