Pour éviter que l’Histoire se répète, il suffit que les dirigeants et les citoyens comprennent le passé et en tirent les leçons. Voilà la position de l’expert des systèmes d’information, chercheur et auteur Ozzie Paez. Son nouveau livre « la prise de décision dans un Moyen-Orient nucléaire » utilise la guerre froide comme un modèle pour comprendre les risques de conflit nucléaire au Moyen-Orient si l’Iran devient une puissance nucléaire.
« La guerre froide n’a pas été aussi« froide » que beaucoup le croient », explique Paez. « Plus d’une fois, le monde a été au bord de la catastrophe. Les chefs militaires et politiques régulièrement ont du prendre des décisions dans des contextes de grande incertitude, prenant parfois des risques inconsidérés avec la vie de millions d’individus. Même les gradés militaires subalternes, ont parfois été confrontés à des décisions difficiles, qui auraient pu conduire à une guerre nucléaire. Si vous faites parti de ceux qui pensent (et ils sont nombreux y compris parmi les politiciens, les universitaires et les décideurs politique), que la guerre froide a suivi un cours tranquille et qu’il en sera de même dans le cas d’un Moyen-Orient nucléaire, alors ce livre devrait vous donner à y réfléchir à deux fois. «
Le critique M E Niehoff est d’accord avec l’analyse de Paez, qui compare la dissuasion mutuelle de l’URSS et les Etats-Unis pendant la guerre froide et les «réalités spatio-temporelles d’un conflit nucléaire au Moyen-Orient. Il conclut (et je suis d’accord), « Niehoff note » que la dissuasion mutuelle n’est pas un concept valable pour le Moyen-Orient. … Il semble que c’est uniquement dans le cas où les pays actuels armés du nucléaires se réunissaient et s’accordaient pour adopter une ligne dure commune contre la prolifération nucléaire dans le monde (ce qui est peu probable), alors et seulement dans ce cas un conflit nucléaire éventuel pourrait être évitable « .
Le livre, « La prise de décision dans un Moyen-Orient nucléaire », et analyse l’histoire d’un point de vue «opérationnel», à la lumière de documents et entretiens avec les principaux acteurs de la guerre froide.
Il est possible aujourd’hui de consulter de nombreux documents classifiés de cette époque. Cela permet d’évaluer objectivement les conditions et les processus de prise de décision autour de la crise nucléaire, dont la Corée, Berlin et Cuba ont été les points chauds. Ils peuvent nous aider à re contextualiser l’impasse du nucléaire au Moyen-Orient en miroir et d’être plus à même d’en mesurer les conséquences pour des millions de vies dans la région et au-delà.
Ben Gilad note que, « l’analyse de Ozzie du nucléaire au Moyen-Orient est basée sur une nouvelle application de« benchmarking » une technique utilisée dans les affaires pour comparer les meilleures pratiques. Cette technique permet de disséquer l’histoire de la dissuasion nucléaire de la guerre froide soviéto-américaine avec une grande clarté. … Paez démontre à quel point la dissuasion mutuelle est volatile et peu fiable dans le contexte du Moyen-Orient. C’est l’une […] sinon l’analyse la plus perspicace, concise, claire que j’ai pu lire sur l’équilibre fragile du Moyen-Orient et l’exercice du pouvoir sous ces latitudes. «
David Israel
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