Un élève de 15 ans a poignardé quatre camarades à Nantes

Un élève de 15 ans a poignardé quatre camarades à Nantes

Un événement tragique a secoué le lycée privé Toutes-Aides à Nantes ce jeudi après-midi. Un élève de 15 ans, identifié comme Justin P., a attaqué ses camarades à l’arme blanche, causant la mort d’une lycéenne et blessant trois autres personnes. L’agresseur a été neutralisé par des enseignants avant l’arrivée des forces de l’ordre et a été interpellé sans résistance.

Les circonstances de cette attaque sont encore en cours d’élucidation, mais les premiers éléments recueillis par la police indiquent qu’il ne s’agirait pas d’un acte à caractère terroriste. L’auteur des faits n’était pas connu des services de sécurité ni fiché pour radicalisation, ce qui rend l’acte d’autant plus surprenant.

L’enquête, confiée à la police judiciaire, s’intéresse particulièrement à un document envoyé par Justin P. à plusieurs élèves, dix minutes avant l’agression. Ce courriel contenait un manifeste de treize pages au ton antisémite, intitulé « Immune Action – La révolte est déjà la plus grande victoire que nous puissions obtenir ». Ce document faisait également référence à des concepts marginaux et obscurs tels que l’« écocide », la « colonisation de l’inconscient » ou encore la « violence institutionnelle ». Selon BFMTV, son contenu est jugé confus.

Le déroulement de l’attaque semble avoir commencé à l’étage supérieur de l’établissement, où le suspect aurait poignardé une camarade avec qui un différend aurait éclaté. Il aurait ensuite poursuivi sa course dans les couloirs, blessant trois autres élèves au rez-de-chaussée. Deux couteaux ont été retrouvés parmi ses effets personnels, ainsi que des vêtements sombres, un casque et une cagoule, selon des sources proches de l’enquête relayées par Ouest-France.

Les témoignages des élèves présents sur place dressent un tableau glaçant de la scène. Nolan, lycéen en classe de seconde, raconte : « J’étais dans le hall, j’ai vu des gens courir dans la cour, puis un adulte nous a crié de sortir. On s’est réfugiés dans l’espace des collégiens. » Un autre élève, en terminale, encore sous le choc, confie : « On pense toujours que ce genre de choses n’arrive qu’à la télé. On n’imaginait pas que ça pourrait se produire ici. »

Le climat d’incompréhension domine dans l’établissement. La communauté scolaire, les familles et les autorités locales tentent de faire face à l’onde de choc provoquée par ce drame. Une cellule psychologique a été mise en place pour accompagner les élèves et le personnel éducatif.

Ce drame soulève à nouveau des questions pressantes sur la détection des signaux faibles de détresse psychologique chez les jeunes, la circulation des idées extrémistes et la sécurité dans les établissements scolaires. Bien que le mobile exact reste à déterminer, le contenu du manifeste envoyé peu avant l’attaque pourrait fournir des éléments précieux pour comprendre l’état d’esprit de l’adolescent au moment des faits.

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