Le réseau de capteurs qui a révélé la présence d’un tunnel d’attaque du Hamas depuis Gaza n’en est encore qu’aux premiers pas de son développement.
Bien que la découverte réussie par l’emploi de ce nouveau système marque un pas important dans la bonne direction, ce n’est pas encore le moment de déclarer, de manière responsable, que nous disposons vraiment du « Dôme de Fer souterrain » (ou d’un équivalent souterrain du Dôme de Fer). Etant donnés les enjeux que représentent pour Gaza l’entreprise consistant à creuser en direction d’Israël, on peut raisonnablement supposer que le jour est très proche, où ces capteurs seront totalement opérationnels.
Ce système est encore en développement et en voie d’amélioration, et il ne pourra que faire mieux, au fur et à mesure qu’il sera confronté à l’expérience du monde réel. On découvrira ses principales faiblesses et on les corrigera, rendant ainsi le système plus efficace et fiable. Ainsi, il subsistait un écart significatif entre les capacités de la première batterie Dôme de Fer et les actuelles répliques de ce système de missile de défense.
Le Hamas, de son côté, va tester et défier les capacités de ce système de capteurs souterrains, un peu comme il l’a fait contre le Dôme de Fer (terrestre et anti-aérien). Ce sont les épreuves de tests en grandeur réelle qui ont transformé le Dôme de Fer en sauveur miraculeux contre les roquettes de courte portée tirées contre Israël.
Le nouveau système devra, de la même façon, subir l’épreuve des tests. S’il les passe avec succès, ses développeurs seront justement acclamés à travers le monde, les Israéliens seront assurés de la sécurité qu’ils méritent et le Hamas continuera de travailler d’arrache-pied, pour trouver de nouvelles façons de frapper le ventre mou d’Israël.
Et on réclame un tel système bien au-delà d’Israël. La menace posée par les tunnels, qu’il s’agisse de technique de guerre ou de contrebande, est un grave problème et une épine dans le pied pour de nombreux gouvernements. La Corée du Sud a découvert de nombreux tunnels sous la Zone Démilitarisée, utilisés par les Nord-Coréens dans l’éventualité d’une guerre ; le scénario-catastrophe prédit que le Nord pourrait envoyer des milliers de combattants entraînés afin d’envahir la capitale coréenne de Séoul.
Bien avant l’Opération Bordure Protectrice, l’appareil sécuritaire a reçu beaucoup d’offres non-sollicitées pour résoudre la menace souterraine. Certaines étaient carrément ridicules ou farfelues ; un responsable important a affirmé qu’il a eu connaissance d’une offre qui devait faire « bouillir le sol » entre Gaza et la frontière avec Israël.
Une autre suggestion proposait de creuser un fossé autour de la Bande, qui ferait s’effondrer tous les tunnels pointant vers Israël. L’Egypte, qui contrecarre activement la menace de contrebande de Gaza, a inondé les tunnels de Rafah avec de l’eau de mer.
La frustration des membres du Hamas, résultant du taux élevé d’interception de roquettes par les missiles du Dôme de Fer a conduit à une augmentation de l’utilisation des tirs de mortiers contre les villes et communautés israéliennes.
Le Dôme de fer, au moins, dans sa configuration actuelle, ne peut pas contrer la menace des tirs de mortiers. Le temps de vol d’un obus de mortier est trop court ; actuellement, on n’a que quelques secondes pour gérer la menace, grâce aux sirènes d’alerte (Code rouge) et à une course effrénée vers un abri de béton renforcé. Les entreprises israéliennes, y compris le créateur du Dôme de Fer, Rafael, envisagent des évolutions futures visant à intercepter les obus de mortier grâce à des rayons laser.
Mais les Israéliens ne sont pas les seuls dans la quête de solutions technologiques face à la menace que posent les obus de mortiers. Le Géant de la Défense américaine, Lockheed Martin est actuellement en plein développement d’une solution intrigante, pouvant intercepter les obus de mortiers par le tir de missiles miniatures.
Il y a deux ou trois semaines, l’entreprise a mené une démonstration préliminaire de son système qui est encore en développement. L’essai a testé la manœuvrabilité et l’aérodynamique des missiles miniatures qui ne sont longs que de 61 cm et pèsent 2, 2 kgs. Le coût de chaque intercepteur est estimé à 20.000 $ ; Lockheed doit encore tester le missile contre des cibles réelles.
Le programme de Lockheed est destiné à fournir aux forces américaines un système efficace qui peut contrer un large éventail de menaces : de l’obus de mortier à courte portée aux missiles de croisière, aux roquettes, aux drones et aux obus d’artillerie.
On peut supposer que le gratin de la base militaire centrale de la Kirya à Tel Aviv dispose du numéro de Lockheed Martin dans son répertoire des numéros abrégés…
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Le dossier est intéressant, mais … qui est le traducteur?
Il faut arrêter de traduire mot à mot… :-!