L’armée israélienne préconise l’annulation du pèlerinage à Méron par mesure de sécurité
A quelques semaines du Lag Baomer, grande fête juive commémorant la fin d’une épidémie au IIème siècle, l’armée israélienne (Tsahal) vient de lancer un avertissement de taille. Par crainte d’un regain de violences à la frontière libanaise, elle recommande purement et simplement l’annulation du pèlerinage annuel à Meron, haut lieu de recueillement dans le nord d’Israël.
Cette proposition musclée fait suite à une série de réunions du commandement militaire de la région au cours des dernières semaines. Selon les dernières évaluations, la menace d’attaques de roquettes depuis le Liban en direction du Mont Méron s’avère trop élevée pour autoriser un tel rassemblement de masse.
Ces derniers mois, les tirs nourris des miliciens du Hezbollah visant les positions de Tsahal aux abords de Méron se sont en effet multipliés, semant la terreur parmi les civils. Face à ce risque de possibles dommages collatéraux, mieux vaut prévenir que guérir selon l’état-major.
Si le gouvernement israélien entérine cette recommandation, le site de Méron deviendrait une zone militaire interdite d’accès pour la période du Lag Baomer, placée sous haute surveillance policière et militaire.
Un précédent remontant à il y a un mois pourrait en partie justifier cette décision radicale. Un autre événement religieux mineur prévu à Méron avait déjà été annulé sur injonction de l’armée.
Pour Tsahal, la menace persistante de tirs de roquettes ne permettrait pas d’organiser en sécurité le grand pèlerinage du Lag Baomer, qui attire généralement des centaines de milliers de fidèles. Une déception mais un mal nécessaire pour protéger les civils israéliens.
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