Trump-Netanyahou, entre soutien et tensions
Une rencontre plus symbolique que stratégique
La récente entrevue entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et l’ancien président américain Donald Trump, la seconde en quelques semaines, a suscité des attentes élevées dans les cercles politiques israéliens. Pourtant, contrairement à la précédente réunion en février – saluée par les membres de la coalition israélienne à grand renfort de louanges – cette nouvelle rencontre s’est conclue dans une relative indifférence politique. Le silence post-rencontre, inhabituel chez les soutiens de Netanyahou, en dit long sur la déception suscitée par ce tête-à-tête qui n’a offert que peu d’avancées concrètes.
Une rhétorique ferme mais des gestes absents
Sur le plan diplomatique, Donald Trump a tenu un discours aligné sur les positions israéliennes : un appui sans réserve à l’opération militaire en cours contre le Hamas à Gaza, et un avertissement clair adressé à l’Iran. Ce dernier point fait écho aux tensions persistantes autour du dossier nucléaire iranien, sujet sur lequel Netanyahou a toujours été en première ligne.
Trump a également rappelé que, sans accord, l’Iran serait exposé à des conséquences, laissant entendre que la négociation restait une option, mais dans un cadre durci. Toutefois, cette posture offensive contraste fortement avec une autre partie de son discours qui a pu déstabiliser son interlocuteur israélien : la question des taxes douanières.
L’ombre des droits de douane
Depuis quelque temps, les États-Unis imposent un tarif de 17 % sur certaines importations israéliennes. Lorsqu’on lui a demandé s’il comptait lever ces taxes, Trump a éludé la question : « Peut-être oui, peut-être non. » Une réponse évasive, qui a mis Netanyahou dans une position délicate. Il a dû tenter de défendre la relation commerciale bilatérale en soulignant qu’Israël, pour sa part, n’avait pas imposé de droits similaires aux produits américains.
Ce moment a illustré de manière flagrante l’asymétrie des échanges entre les deux pays. Netanyahou a tenté de rassurer en évoquant une réduction de l’écart commercial. Mais ses propos sont restés flous : parle-t-il d’une baisse des exportations israéliennes, ou bien envisage-t-il une hausse des importations américaines équivalente ? Cette imprécision a laissé perplexes nombre d’acteurs économiques israéliens, déjà inquiets des effets de ces tarifs sur des secteurs clés.
Une contradiction sur l’Iran
L’un des points les plus sensibles pour Netanyahou reste la politique américaine vis-à-vis de Téhéran. Il fut l’un des principaux artisans de la rupture de l’accord sur le nucléaire iranien lors du mandat Trump. Aujourd’hui, il observe le même Trump se montrer ouvert à un nouveau dialogue direct avec les dirigeants iraniens. L’administration américaine affirme qu’il s’agit d’une tactique destinée à retarder ou démanteler les ambitions nucléaires de l’Iran. Mais pour Netanyahou, qui a toujours considéré toute négociation comme une forme de légitimation du régime iranien, cette perspective est difficile à avaler.
Il est d’ailleurs facile d’imaginer la réaction qu’il aurait eue si une telle annonce avait été faite par Joe Biden plutôt que par Trump. Cela souligne l’ambiguïté du soutien apporté par l’ancien président : une proximité affichée, mais des décisions qui ne vont pas nécessairement dans le sens des intérêts stratégiques israéliens.
Une relation en demi-teinte
Cette rencontre laisse une impression d’inachevé. Elle a certes permis de réaffirmer des lignes politiques communes sur la sécurité régionale, mais sans offrir à Israël de véritables leviers économiques ou diplomatiques nouveaux. Contrairement à la réunion de février qui avait suscité un élan d’enthousiasme, cette fois-ci, les échos politiques en Israël ont été quasiment inexistants.
En somme, si l’objectif était de consolider une alliance en vue des prochaines échéances électorales américaines ou de renforcer la posture israélienne sur la scène internationale, le résultat reste mitigé. Les discours ont été rassurants, mais les actes se font attendre. Netanyahou devra sans doute chercher ailleurs les gains concrets qu’il espérait de cette relation privilégiée avec Donald Trump.
Jforum.fr
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On voit une nette érosion de ce qui faisait la marque de fabrique de Netanyahou, son expertise en négociations diplomatiques, et ce je pense dès le premier mandat de Trump…C’est aussi symptomatique d’une usure du pouvoir au long cours…Il semble bien qu’il ait excédé la durée de mandats de tout premier ministre, les événements du Samedi Noir ayant entretemps dramatiquement chamboulé la situation de notre pays…Je verrais bien Yariv Levin lui succéder aux prochaines élections…
Puisque cette administration ambiguë n’a rien cédé au niveau des taxes, par naturelle réciprocité tous les revenus des entreprises américaines en Israël devraient être taxés à 20%. Ces taxes ne sauraient dès lors être hypothetiquement annulées qu’à la fin de l’année 2025 si Trump se ravisait…
Trump se rendra je l’espère très vite compte des limites des illusoires négociations qu’il attend du régime terroriste iranien…Avec des djihadistes il n’y a QUE DALLE à négocier, surtout s’il s’agit de préserver leur survie…Hashem fera donc irreversiblement couler le sablier pour cette entité courant à sa fin inéluctable…Et par la même occasion de tout son système de proxys qui n’auront plus les mamelles nourricieres des armes et du fric…
Une nouvelle menace surgit de la part de la Turquie en Syrie vis-à-vis de laquelle l’administration Trump n’a pas clarifié ses positions…Ce megalo djihadiste sunnite en costard devait à minima être jeté de l’OTAN depuis belle lurette…Il faut espérer qu’on en arrivera pas à une confrontation, et que si c’est le cas, Trump saura être à la hauteur pour enfin faire les recadrages nécessaires…Une riposte armée massive ne sera même pas utile, des pressions sur une économie branlante dans ce pays, surtout dans le contexte de contestation interne actuel, suffira à faire mettre de l’eau dans son vin au sultan de figurine et de délires de grandeurs…
Le Qatar aussi qui soutient le djihadisme sunnite devrait commencer à en prendre pour son grade, Israël devant pirater les comptes des banquiers locaux et les faire éliminer physiquement. L’attitude passive des USA comme de notre pays à l’égard de cet émirat belliqueux et anti-occidental est très mystérieuse et incompréhensible…