Sinwar déguisé en lépreux avec un bâton – et l’heure d’ouverture de la guerre dans un document daté du 5/10 : le film d’Al-Jazeera
Dans une « enquête » diffusée par la chaîne qatarie, qui semble être une tentative supplémentaire du Hamas pour montrer qu’il contrôle toujours Gaza, de nouvelles images des dirigeants du Hamas éliminés ont été publiées, accompagnées d’une interview avec le commandant de la brigade de Gaza, toujours en vie. Un « document d’opération », daté de deux jours avant l’attaque surprise, a également été présenté.
Dans ce qui semble être un effort du Hamas pour prouver qu’il reste le maître de Gaza après plus de 15 mois de guerre, un « film de guerre » a été diffusé sur Al-Jazeera durant le premier week-end de la trêve. Ce reportage inclut des images inédites des dirigeants du Hamas tués, ainsi qu’une interview avec un commandant de brigade toujours en vie.
Dans l’émission d’investigation « Plus de mystères que de révélations », diffusée hier soir (vendredi), des photos de Yahya Sinwar, un chef du Hamas éliminé, et de Mohammed Deif, le chef de la branche militaire tué avant lui selon l’armée israélienne, ont été dévoilées. L’émission se termine par une inscription « Top secret » à côté de la photo de Deif, laissant entendre qu’il pourrait être toujours en vie.
Dans ces images, Deif – ou celui prétendu être lui – apparaît dans une salle d’opérations du Hamas peu avant le 7 octobre. « Nous pouvons changer l’histoire », déclare-t-il, bien que son visage ne soit pas visible.
Yahya Sinwar est également montré le 7 octobre, accompagné de combattants des Brigades Izz al-Din al-Qassam, déclarant : « Je n’aime pas porter un costume, on m’a forcé à le faire. Je préfère un gilet et un uniforme. » Dans d’autres images, on le voit déguisé à Rafah, tenant un bâton similaire à celui qu’il aurait jeté sur les forces israéliennes avant d’être tué.
Le programme montre ce qui est présenté comme « le document d’opération pour le 7 octobre », publié par Mohammed Deif deux jours avant l’attaque surprise. Ce document détaille les instructions de l’opération pour la matinée de l’attaque, précisant l’heure : 6h30.
D’autres images dévoilées montrent la surveillance de la zone frontalière avant l’attaque, incluant des photos du colonel Assaf Hamami, commandant de la brigade sud de la division de Gaza, tué par le Hamas, qui détient encore son corps. Parallèlement, des images de combattants du Hamas utilisant un véhicule blindé israélien ont été diffusées.
En plus des nouvelles images, une interview avec Izz al-Din Haddad, commandant de la brigade de Gaza, a été incluse. Haddad, dont Israël a éliminé deux fils durant la guerre, a déclaré qu’Israël « n’aura pas d’autre choix que de céder à nos exigences en concluant les négociations. Nos exigences sont d’arrêter la guerre, de se retirer de Gaza, de libérer nos prisonniers, de lever le blocus et de reconstruire la bande de Gaza. »
Il a affirmé qu’avant le 7 octobre, « nous avions adopté une stratégie pour tromper l’ennemi, le convainquant que nous avions accepté les concessions proposées. Nous avons informé nos alliés de la Résistance de l’opération ‘Déluge d’Al-Aqsa’, tout en gardant l’heure exacte du lancement dans un cercle restreint. »
Eyal Eshel, le père de l’observatrice Roni Eshel, tombée le 7 octobre au poste de Nahal Oz, a publié le document de l’ouverture de la guerre, révélé par le Hamas le 5 octobre. Il a écrit : « Ce bout de papier, en partie imprimé, en partie écrit à la main, a circulé dans environ la moitié de Gaza via Al-Jazeera. Plus de la moitié de Gaza savait que l’attaque sur Israël était prévue pour samedi matin, mais aucun dirigeant ou service de renseignement chez nous ne le savait ? »
« Papa, tout brûle là-bas. Ils savent tout sur nous », a déclaré Roni à son père lors de son dernier retour au poste de Nahal Oz durant les fêtes de Souccot. « Je lui ai posé la main sur l’épaule et je lui ai dit que nous avions une armée forte et que rien ne lui arriverait. Trois jours plus tard, tout a explosé sous mes yeux, et Roni a disparu de nos vies. Où êtes-vous, dirigeants politiques ? Où êtes-vous, Herzi Halevi ? Où êtes-vous, Aharon Haliva ? Où es-tu, Shlomi Binder ? »
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