
Défaite « impossible » de la Russie en Ukraine, invasion de la Pologne… ce qu’il faut retenir de l’interview de Poutine
Le président russe a accordé jeudi soir une longue interview à un journaliste conservateur américain, premier entretien accordé à un journaliste occidental depuis le conflit en Ukraine.
Un message de plus de deux heures à l’adresse de l’Amérique et de l’Occident, qui a souvent pris une tournure de leçon d’histoire très subjective. Vladimir Poutine a accordé une longue interview au journaliste conservateur américain Tucker Carlson, réalisée mardi à Moscou et diffusée sur tuckercarlson.com jeudi soir. La première accordée par le président russe à un journaliste occidental depuis le début de la guerre en Ukraine le 24 février 2022. Les médias d’État russes ont abondamment couvert la visite du présentateur, publiant notamment des photos de lui à l’aéroport et au célèbre théâtre du Bolchoï. Le point sur les principales déclarations du président russe.
Une défaite de la Russie en Ukraine « impossible »
« Jusqu’ici, il y a eu les vociférations et les cris sur (la nécessité) d’infliger une défaite stratégique à la Russie sur le champ de bataille », a-t-il déclaré à l’ex-animateur star de Fox News, dans une grande salle où les deux hommes étaient assis face à face dans des fauteuils blancs.
AFP/Gavriil GRIGOROV
« Mais maintenant ils semblent se rendre compte que c’est difficile à réaliser, voire même impossible. À mon avis, c’est impossible par définition. Ça n’arrivera jamais. Il me semble que maintenant, ceux qui sont au pouvoir en Occident en sont également conscients », a ajouté le tout-puissant président russe. « Si cette réalité a été bien comprise, ils doivent réfléchir à la suite. Nous sommes prêts à ce dialogue », a-t-il assuré en russe, ses propos étant doublés en anglais.
Lors de l’entretien, Poutine a assuré que l’Ukraine avait été près de conclure un accord pour mettre fin aux hostilités lors des pourparlers d’Istanbul en avril 2022, mais que Kiev avait a reculé une fois que les troupes russes s’étaient retirées près de Kiev. Au lancement de son offensive en Ukraine, le Kremlin imaginait prendre la capitale ukrainienne en quelques jours, et faire basculer le pays, qu’il croit acquis à la cause russe, dans le giron de la Fédération de Russie.
Les Ukrainiens ont montré leur détermination à rester un pays autonome, 30 ans après avoir quitté le bloc soviétique. Mais Poutine continue de soutenir le contraire: « Cette mobilisation sans fin en Ukraine, l’hystérie, les problèmes intérieurs, tôt ou tard, cela aboutira à un accord », a-t-il laissé planer.
Pas d’invasion de la Pologne ou de la Lettonie
Le président russe a dit exclure une invasion de la Pologne ou de la Lettonie. « Pouvez-vous imaginer un scénario dans lequel vous envoyez des troupes russes en Pologne ? », lui a demandé Tucker Carlson, un proche de l’ex-président américain Donald Trump. « Seulement dans un cas de figure, si la Pologne attaque la Russie », a répondu Poutine.
« Nous n’avons pas d’intérêts en Pologne, en Lettonie ou ailleurs. Pourquoi ferions-nous cela ? Nous n’avons tout simplement aucun intérêt (…). Il n’en est pas question », a-t-il ajouté, laissant entendre que les rumeurs qui prétendent le contraire relèvent de la menace.
Le cas du journaliste américain Evan Gershkovich
Vladimir Poutine a en outre affirmé qu’il était possible de trouver un accord pour la libération du journaliste américain Evan Gershkovich, détenu en Russie depuis presque un an. Les services spéciaux russes et américains discutent du cas Gershkovich et ont fait des progrès, a-t-il défendu. « Je crois qu’un accord peut être conclu ». « Il n’y a pas de tabou pour régler cette question. Nous sommes prêts à la résoudre mais certains termes sont en train d’être discutés via des canaux des services spéciaux ».
Le président russe a suggéré, sans citer de nom, que Moscou souhaitait que l’Allemagne libère Vadim Krasikov, qui a été reconnu coupable du meurtre d’un dissident tchétchène à Berlin en 2019. La Russie et les États-Unis ont déjà convenu d’échanges de prisonniers très médiatisés, le plus récent s’est déroulé décembre 2022, lorsque Moscou a échangé Brittney Griner, une star du basket-ball américain reconnue coupable d’usage de drogue en Russie contre le trafiquant d’armes Viktor Bout.
L’élection présidentielle américaine
Le président russe a en outre affirmé que l’élection d’un nouveau président américain, prévue pour le 5 novembre et qui devrait opposer le républicain Donald Trump au démocrate Joe Biden, ne changerait pas les relations entre les États-Unis et la Russie.
« Vous venez de me demander si quelque chose changerait si un autre dirigeant arrivait. Ce n’est pas une question de qui est le dirigeant, de la personnalité d’une personne en particulier », a affirmé le dirigeant russe.
Donald Trump et Vladimir Poutine ne tarissent pas d’éloges l’un sur l’autre. Trump s’est vanté, sans plus de précisions, de pouvoir résoudre la guerre en Ukraine en 24 heures s’il était réélu. Le président Biden, lui, a qualifié son homologue russe de criminel de guerre, et affiche un soutien inébranlable à Kiev.
L’interview de Carlson intervient alors que les législateurs américains débattent de l’opportunité de consacrer davantage d’argent à l’effort de guerre de l’Ukraine. Un vote de procédure au Sénat américain a permis de faire avancer un projet de loi prévoyant 61 milliards de dollars de nouveaux fonds pour l’Ukraine, mais il se heurte à l’incertitude de la Chambre des représentants, dominée par les républicains, où des dizaines de membres, en particulier ceux étroitement alliés de l’ancien président Donald Trump, ont voté contre l’aide de l’Ukraine. Trump a lui-même appelé à la désescalade de la guerre, et Carlson est considéré comme ayant des liens étroits avec lui.
JForum.fr avec Le Parisien
Vladimir Poutine a accordé une interview depuis le Kremlin à un journaliste conservateur américain. AFP/Gavriil GRIGOROV
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