La couverture médiatique biaisée du sauvetage des otages à Gaza profite au Hamas

Les médias ont fait tout leur possible samedi 8 juin pour présenter le sauvetage héroïque par Israël de quatre otages de Gaza comme entaché, voire immoral, avec un recadrage qui a servi la stratégie du Hamas.

Au lieu de simplement rapporter la nouvelle – selon laquelle les otages israéliens Noa Argamani, Almog Meir Jan, Andrey Kozlov et Shlomi Ziv avaient été sauvés lors d’une opération rare et complexe au cœur de Gaza – les médias ont choisi de la qualifier d’« opération la plus sanglante » des raids de la guerre.

Ils ont utilisé trois tactiques pour atteindre cet objectif, qui ont effectivement transformé la justice en injustice :

  • Minimiser la réussite en utilisant le terme « libéré » au lieu de « secouru » pour décrire les otages
  • Soulignant le bilan des morts palestiniens sur la base des chiffres du Hamas
  • Blanchir l’utilisation par les terroristes de civils comme boucliers humains

Le Washington Post , par exemple, a commis deux de ces crimes journalistiques :

Son titre débutait par le nombre de victimes palestiniennes (sans se demander combien d’entre elles étaient des terroristes), son sous-titre qualifiait l’opération d’« effrontée » et le premier paragraphe qualifiait l’opération de « l’un des raids les plus sanglants de la guerre ».

Le fait que les otages aient été sauvés vivants n’est mentionné que dans le deuxième paragraphe. Et le mot « Blitz » est jeté avec désinvolture dans le cinquième paragraphe, évoquant des comparaisons avec la guerre nazie.

Mais ce qui est caché à la vue de tous, c’est le blanchiment total de la stratégie du Hamas consistant à utiliser des civils comme boucliers humains. L’article mentionne simplement que les otages avaient été détenus dans des « bâtiments », omettant le fait qu’ils étaient détenus dans des maisons familiales situées dans des bâtiments à plusieurs étages bondés, au milieu de la population civile.

La couverture médiatique de NPR présente des défauts similaires : le bilan des morts palestiniens est utilisé pour encadrer le sauvetage des otages avec des descriptions telles que « les rues étaient… couvertes de sang », et les sites de captivité des otages sont appelés « des endroits à Nuseirat, dans le centre de Gaza » – ce qui pourrait signifier n’importe quoi, des tunnels aux complexes militaires.

Les journalistes du Washington Post ou de NPR ont-ils vérifié de manière indépendante si le sang répandu dans les rues appartenait à des terroristes ou à des civils innocents ? Ou bien le sang est-il utilisé ici – comme dans les temps anciens – pour diaboliser les Juifs ?

Quoi qu’il en soit, leur couverture blanchit les terroristes.

Terminologie sélective

Reuters , qui a également qualifié l’opération de « l’une des attaques israéliennes les plus sanglantes de la guerre vieille de huit mois », a utilisé une autre tactique tout en se concentrant sur les victimes palestiniennes.

L’un de ses titres utilisait le terme vague « libéré », qui peut être attribué à la bonne volonté des terroristes, au lieu du mot chargé de valeurs « sauvé » qui pourrait qualifier le Hamas de mauvais :

La BBC a fait de même, tout en dissimulant l’identité des terroristes du Hamas et des sauveteurs de Tsahal :

Dissonance cognitive

Mais certains médias n’ont pas seulement changé leurs propos. Ils ont sombré dans une dissonance cognitive totale dans leur tentative de faire porter la responsabilité sur le statut de victime palestinienne.

AP, par exemple, a cité sans vergogne les données sur les victimes provenant du ministère palestinien de la Santé, dont la fiabilité avait été mise en doute par l’agence de presse seulement un jour plus tôt.

Et une présentatrice de la BBC s’attendait à ce que l’armée israélienne prévienne les habitants de Gaza avant une opération de sauvetage aussi dangereuse :

https://twitter.com/HonestReporting/status/1799708169372909719?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1799708169372909719%7Ctwgr%5E694f9bc8acd4075212cc071d69748a55ebc89afc%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Fhonestreporting.com%2Fbiased-coverage-of-gaza-hostage-rescue-serves-hamas%2F

De même, une présentatrice de Sky News a donné une tribune au politicien palestinien Mustafa Barghouti, et n’a pas réussi à le corriger lorsqu’il a qualifié les otages israéliens de « prisonniers ». Elle ne lui a pas non plus rappelé la famine et les agressions sexuelles lorsqu’il a suggéré que les personnes libérées dans le passé avaient été bien traitées par le Hamas :

Et Alex Crawford, de la même chaîne, n’a même pas pris la peine d’attendre que plus de détails sur l’opération soient révélés avant de la qualifier de « massacre » :

La prémisse sous-jacente à une couverture médiatique aussi biaisée est que les Israéliens ne devraient pas se battre pour leur vie car cela a un prix. Ils devraient simplement rester les bras croisés et laisser les terroristes massacrer et kidnapper leurs frères parce qu’ils fuient et se cachent parmi des innocents.

Mais les médias devraient cesser d’ignorer les preuves croissantes de la complicité des civils de Gaza avec le Hamas, ainsi que le fait que le Hamas porte la responsabilité de mettre en danger l’ensemble de la population de Gaza depuis son attaque du 7 octobre contre l’État juif.

Samedi, les forces spéciales israéliennes ont entrepris une mission dans une zone devenue une cible légitime en raison de la présence d’otages. Alors que Noa, Almog, Andrey et Shlomi étaient secourus après huit mois de captivité, les terroristes du Hamas leur ont tiré dessus avec des RPG depuis la zone du marché de Nuseirat. Les troupes de Tsahal sont intervenues pour leur sauver la vie et les ramener chez elles.

Toute autre façon de présenter la situation sert les terroristes.

JForum.fr avec HonestReporting 

Rinat Harash

Rinat Harash
Rinat Harash est une professionnelle chevronnée des médias d’information, avec 15 ans d’expérience en tant que journaliste, monteuse vidéo et productrice pour Reuters couvrant Israël et les territoires palestiniens.

 

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4 Commentaires
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Myriam

Ce n’est plus du journalisme c’est la propagande des terroristes violeurs et sadiques du Hamas dont le but est d’exterminer les juifs et détruire Israël c’est ça que ces journalistes défendent !

Max Benchetrit

On ne me fera jamais croire que ces victimes ne savaient pas que le hamas et les otages étaient cachés là. Les palestiniens qui protègent le hamas, acceptent le risque. On ne peut plus parler de victimes civils. Ils sont complices. Chaque camp devrait tout faire pour sauver les siens en premier.

Franck DEBANNER

Question bête : Y-a-t-il encore des Juifs maso, pour consulter les merdia de propagande antijuifs et se lamenter des déjections qu’on y trouve ?

Avraham

N’étant pas rationnelle, cette haine va perdurer quels que soient nos efforts de raconter tout bonnement la vérité. Si au lieu de gaspiller nos forces à essayer de convaincre les chats que les souris ne leur ont rien fait, on étaient tous en Israël à renforcer la droite, on se serait déjà débarrassé du hamas au lieu de lutter avec des gants de velours pour plaire à Biden et à Macron.