Marinette et Juliette, avec leur fils adoptif Pierre Guy-Vidal / © DR
Saint-Etienne : deux femmes méconnues ont sauvé près de 200 juifs pendant la dernière guerre.
Marinette Guy et Juliette Vidal ont sauvé pendant la Seconde Guerre mondiale près de 200 mères et enfants juifs. Elles ont été reconnues Justes parmi les nations par l’état d’Israël en 1969.
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Marinette et Juliette n’hésiteront pas également à se lancer dans la production de faux papiers pour les mères et leurs enfants, tout comme pour les groupes de résistants éparpillés dans les collines ligériennes.
De Saint-Etienne à Chamonix
A partir de 1942, raconte Christine Guy-Vidal (qui a épousé Pierre Guy Vidal, le fils adopté par les deux jeunes femmes Marinette et Juliette après la guerre), des enfants sont transférés à Chamonix, dans un ancien baraquement d’EDF qui va faire office de colonie de vacances.
A l’issue de la guerre, Marinette et Juliette retournent créer à Saint-Etienne une maison de famille pour accueillir, toujours en partenariat avec OSE, des enfants juifs dont les parents sont morts dans les camps d’extermination.
Reconnues Justes parmi les nations
Deux ans plus tard, elles prennent la direction du sud et s’établissent à Nice où Pierre, leur fils adoptif, grandit dans une ambiance pacifiée. Juliette Vidal et Marinette Guy vont être reconnues « Justes parmi les nations » par l’État d’Israël à la fin des années 60, à la demande de leurs protégés désormais installés en Israël.
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