Le report serait lié fait que le président de l’AP est confronté à une fronde au sein de son parti, le Fatah
Le président palestinien Mahmoud Abbas a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi un report des premières élections en 15 ans dans les Territoires palestiniens tant que la tenue du scrutin n’était pas « garantie » à Jérusalem-Est.
« Nous avons décidé de reporter la date des élections jusqu’à ce que (…) notre peuple puisse exercer ses droits démocratiques à Jérusalem », a déclaré M. Abbas à l’issue d’une rencontre de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) portant sur les législatives prévues le 22 mai prochain.
Dans la foulée de cette décision, la Commission électorale palestinienne a annoncé l’arrêt de ses activités visant à préparer ces élections annoncées début janvier dans le cadre d’un projet de « réconciliation » entre le parti laïc Fatah de Mahmoud Abbas et les islamistes du Hamas, deux grands pans de la politique palestinienne.
A Ramallah, où les troupes du président Abbas ont plus l’habitude d’organiser des manifestations que de les subir, des centaines de personnes sont descendues dans les rues pour dénoncer tout report du scrutin.
La Commission électorale palestinienne avait assuré récemment pouvoir mettre sur pied des bureaux de vote dans des villes voisines de Jérusalem, en Cisjordanie.
Mais Mahmoud Abbas a rejeté jeudi soir cette option, disant vouloir que le vote puisse être tenu à Jérusalem, et que les partis puissent y mener leur campagne électorale alors que l’Etat hébreu y a interpellé ces dernières semaines des candidats aux législatives.
Mais si Mahmoud Abbas joue la carte de Jérusalem-Est pour reporter, voire annuler, les élections c’est qu’il est confronté à une fronde au sein de son parti, le Fatah, estiment ses détracteurs.
Au total, plus d’une trentaine de listes électorales rivalisaient pour les législatives, dont deux courants défiant le Fatah de l’intérieur: celui de l’opposant de longue date Mohammad Dahlane, exilé aux Emirats, et celui du neveu de Yasser Arafat, Nasser al-Kidwa.
ALAA BADARNEH / POOL / AFPLe président palestinien Mahmoud Abba à Ramallah
À ceux qui viennent cracher sur la démocratie israélienne, qu’ils jettent un œil du côté palestinien, mieux vaut mettre un masque et un tuba.
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