La Mort d’Ismaïl Haniyeh : Un Tournant pour le Hamas et le Conflit Israélo-Palestinien

Mercredi matin, Ismaïl Haniyeh, un leader de premier plan du Hamas, a été tué dans une frappe aérienne ciblant sa résidence à Téhéran. Cette attaque, que beaucoup attribuent à Israël, a également coûté la vie à l’un de ses gardes du corps. Ce développement soulève de nombreuses questions quant à l’avenir du Hamas et aux répercussions potentielles sur le conflit israélo-palestinien.

Né le 29 janvier 1963 dans le camp de réfugiés d’Al-Shati à Gaza, Haniyeh a gravi les échelons du Hamas, devenant une figure centrale du mouvement. Il a débuté sa carrière politique sous l’égide de Cheikh Ahmed Yassine, le fondateur du Hamas. Haniyeh a attiré l’attention internationale en 2006 lorsqu’il est devenu Premier ministre de l’Autorité palestinienne, suite à la victoire du Hamas aux élections législatives palestiniennes. Son mandat a été marqué par des tensions croissantes avec le Fatah, menant à une scission politique majeure : le Hamas prenant le contrôle de Gaza, tandis que le Fatah conservait la Cisjordanie.

En 2017, Haniyeh a été élu chef du bureau politique du Hamas, succédant à Khaled Meshaal. Ce poste lui a permis de jouer un rôle clé dans diverses négociations et conflits avec Israël. Bien qu’il ait souvent affiché une volonté de négocier des cessez-le-feu temporaires, il a maintenu une position ferme sur la lutte plus large contre Israël.

La désignation de Haniyeh comme terroriste mondial par le gouvernement américain illustre la perception internationale de son rôle dans le soutien et l’orchestration d’actes de terrorisme. Cette désignation visait à limiter son accès aux ressources financières internationales.

Malgré son influence, Haniyeh a été critiqué au sein du Hamas, notamment pour ses décisions stratégiques. Des désaccords notables ont émergé entre lui et Yahya Sinwar, chef militaire du Hamas à Gaza, concernant les négociations de cessez-le-feu et les stratégies militaires.

La mort d’Haniyeh a été confirmée par le Hamas, qui a accusé Israël d’être derrière l’attaque. Le Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a publié un communiqué déplorant la perte de Haniyeh et de son garde du corps. Cette frappe, survenue vers 2 heures du matin mercredi, a choqué la région.

Benjamin Netanyahou demande à ses ministres de ne pas commenter l’élimination de Ismaïl Hanyeh à Téhéran. L’idée est de ne pas provoquer les Iraniens après cette énorme humiliation pour ne pas les forcer à sur-réagir. Les ministres Amichai Eliyahu, Amichai Shikli et Shlomo Karaï ont réagi avant la consigne.

Amichay Eliyahu, ministre israélien du Patrimoine, a exprimé son soutien à l’opération, la qualifiant de moyen efficace pour éliminer les menaces terroristes. Il a souligné que de telles actions renforcent la capacité d’Israël à vivre en paix.

La disparition d’Ismaïl Haniyeh pourrait marquer un tournant dans la dynamique du Hamas et du conflit israélo-palestinien. Les répercussions de cet événement restent à voir, mais il est certain que le paysage politique et sécuritaire de la région en sera profondément affecté.

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