Israël: le Hamas a « quelques jours » pour accepter une trêve prolongée
Si le groupe terroriste n’a pas accepté la proposition américaine de rapprochement d’ici sa prochaine réunion, le cabinet de sécurité israélien « se réunira et décidera des prochaines étapes », a déclaré un porte-parole du Premier ministre israélien.
L’organisation terroriste Hamas n’a plus que « quelques jours » pour accepter une prolongation du cessez-le-feu proposée par les Etats-Unis, a confirmé mardi un porte-parole du gouvernement israélien.
« S’ils ne le font pas, le Cabinet se réunira et décidera des prochaines étapes », a déclaré Omer Dostri, porte-parole du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, à la radio militaire israélienne .
Le Cabinet de sécurité, responsable des décisions liées à la défense et composé de ministres de haut rang, devrait se réunir dimanche à 16 heures, a rapporté mardi le média Ynet , notant que le forum ne se réunirait qu’après que le général de division (réserviste) Eyal Zamir ait prêté serment en tant que 24e chef d’état-major des Forces de défense israéliennes.
Jérusalem élabore un plan pour reprendre la guerre dans la bande de Gaza dans quatre à six semaines dans le cadre d’une campagne décisive visant à éliminer le Hamas, a rapporté vendredi le Washington Free Beacon, citant plusieurs responsables israéliens actuels et anciens.
Netanyahu et le ministre israélien de la Défense Israël Katz ont demandé à Zamir d’élaborer le plan, qui devrait être achevé lorsqu’il entrera en fonction jeudi, selon le rapport.
Benjamin Netanyahu s’entretient avec le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Israël Katz, lors d’un vote sur le budget de l’État à la Knesset à Jérusalem, le 13 mars 2024. Photo de Yonatan Sindel/Flash90.
Le plan consiste à conquérir toute la bande de Gaza d’un seul coup avec plus de 50 000 soldats, à relocaliser la population civile dans des zones humanitaires et à mener une « campagne terrestre impitoyable » dans les zones à forte concentration de terroristes qui ne recevront aucune aide humanitaire, selon le Beacon .
La campagne doit débuter par une offensive aérienne massive, suivie d’une réduction de l’aide humanitaire entrant dans la bande de Gaza. Les divisions de Tsahal entreront simultanément dans la bande de Gaza par le nord, le centre et le sud, la divisant en trois parties.
La campagne pourrait être suspendue si les dirigeants du Hamas acceptent de libérer les prisonniers, ou s’ils désarment et partent en exil, ajoute le rapport.
Selon les estimations israéliennes, les groupes terroristes palestiniens dans la bande de Gaza détiennent toujours 59 otages. Parmi eux, 24 seraient en vie – tous des hommes – et 35, dont trois femmes, seraient décédés. Deux des otages vivants et trois des morts sont des ressortissants étrangers.
La phase 1 du cessez-le-feu, entrée en vigueur le 19 janvier, a officiellement expiré samedi à minuit.
Jérusalem a ensuite annoncé avoir suspendu toute aide humanitaire après que le Hamas a rejeté le plan de l’envoyé américain au Moyen-Orient Witkoff visant à prolonger l’accord de cessez-le-feu temporaire pendant la période du Ramadan et de la Pâque.
« Samedi était le dernier jour de la première phase du plan-cadre pour la libération de nos otages. Israël a pleinement mis en œuvre sa part, y compris la partie de l’aide humanitaire, jusqu’au dernier jour », a déclaré mardi le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar aux médias internationaux.
Il a souligné qu’Israël avait accepté la proposition américaine de rapprochement, mais que « malheureusement, le Hamas a rejeté l’offre. En conséquence, Israël a cessé d’autoriser l’entrée de l’aide à Gaza ».
Toute aide qui finit entre les mains du Hamas « n’est pas humanitaire », a accusé le ministre des Affaires étrangères. « Malheureusement, la prise de contrôle des biens par le Hamas en a fait un moteur économique pour lui. C’est devenu la principale source de revenus du Hamas à Gaza. Ils utilisent cet argent pour le terrorisme, pour restaurer les capacités terroristes et pour inciter davantage de jeunes terroristes à rejoindre leur organisation. »
Non contents de s’approprier l’aide, « ils tirent sur les civils qui tentent d’y avoir accès. Ils l’utilisent comme un moteur dans leur guerre contre Israël », a ajouté le chef de la diplomatie de Jérusalem, déclarant : « Cela ne peut pas continuer et ne continuera pas ».
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