Quand les Chrétiens rejoignent les juifs dans une marche
À Londres, la Marche de la Vie célèbre la mémoire et l’espoir
Malgré les intempéries, près de 1500 personnes ont battu le pavé londonien en ce jour de commémoration de la Shoah. La Marche de la Vie, évènement né en Allemagne il y a 15 ans, a fait étape pour la première fois dans la capitale britannique. Un défilé vibrant de solidarité et de réconciliation.
Sous une pluie persistante, la foule bigarrée de Juifs, chrétiens et membres d’autres confessions ou sans appartenance, a arpenté les rues du centre en brandissant drapeaux israéliens et pancartes demandant la libération des otages. Les chants et slogans en hébreu ont résonné, portés par une ferveur intacte malgré les averses: « Plus jamais ça! », « Ramenez-les à la maison ! ».
Arrivée à Whitehall, la marche a donné lieu à un rassemblement émouvant où se sont succédé prises de parole et gestes forts. La foule, unie dans un même élan, a entonné le cri de ralliement « Am Yisrael haï » (« Le peuple d’Israël vit »).
« C’est très émouvant de nous voir tous unis, sans distinction de confession ni d’origine, derrière ce thème commun », a lancé la révérende Hayley Ace, de l’association chrétienne anti-antisémite à l’origine de l’événement. « Nous n’avons aucune tolérance pour le racisme et l’antisémitisme », a-t-elle martelé.
Des voix allemandes se sont élevées, descendants de nazis venant implorer le pardon et affirmer leur solidarité avec Israël et la cause des otages. « Aujourd’hui encore, ils vivent l’horreur de l’Holocauste », a déclaré Jobst Bittner, à l’initiative des premières Marches de la Vie outre-Rhin.
Dans un geste d’une poignante symbolique, des roses blanches ont été remises par ces descendants à des survivants de la Shoah et leurs enfants, parmi lesquels Anita Lasker-Wallfisch, rescapée du tristement célèbre orchestre des femmes d’Auschwitz.
D’autres témoins miraculés ont ensuite pris la parole. « J’ai fait la paix avec les Allemands, pour moi-même », a confié Miriam Freedman. Tandis que Maya Lasker-Wallfisch évoquait son lien avec le fils d’un dignitaire nazi : « Ce n’est pas facile d’être né d’un survivant, mais c’est encore plus dur d’être né d’un bourreau. »
Face à tant d’horreur et de souffrance, un appel vibrant à l’amour et à l’espoir est venu de Millet Ben Haim, rescapée des attentats meurtriers d’octobre 2022. « La haine ne doit pas changer nos cœurs. Continuez à aimer, c’est notre force ! »
La marche s’est achevée au Mémorial de l’Holocauste, brièvement dissimulé ces derniers temps par crainte de manifestations anti-israéliennes. Un sombre rappel que la vigilance reste de mise face aux résurgences de la haine.
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Sinwar et l’islam, sont, les ennemis de la Raison !