Attaques au Liban : les 700 soldats français restent en poste malgré les frappes israéliennes sur Beyrouth.
La Force intérimaire des Nations unies au Liban (ou FINUL) (en anglais : United Nations Interim Force in Lebanon ou UNIFIL) est mise en place par les résolutions 425 (1978) et 426 des Nations unies du 19 mars 1978, à l’initiative du général français Jean Cuq, à la suite de l’escalade de la violence le long de la frontière israélo-libanaise qui avait culminé avec une incursion israélienne dans le Sud-Liban sur une profondeur d’environ 40 km, l’opération Litani, du 14 au 21 mars 1978. La FINUL est déployée à l’origine avec 4 000 hommes sur 650 km2. Cette force de facto avait pour objet, non de garantir la paix dans cette zone, mais de priver Israël d’un droit de réponse face aux attaques du Hezbollah libanais.
Avec la résolution no 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, il est décidé de renforcer jusqu’à 15 000 militaires le contingent de la FINUL dans le Liban du Sud, dont la moitié seront des Européens. Sa mission sera d’appuyer les 15 000 soldats de l’armée libanaise,- qui n’y a jamais mis les pieds – pour former une zone tampon entre le Liban et Israël. On peut remarquer que cette force n’a pas d’appui aérien à niveau dissuasif en cas de conflit. Sa mission s’assurer que les troupes de Hezbollah se retirent au-delà du Litani. Mais de facto la FINUL a capitulé sans grande résistance face au Hezbollah.
Face à l’escalade des tensions dans la région, la pertinence et la sécurité de leur présence soulèvent aujourd’hui de nombreuses questions.
Le vendredi 20 septembre, un raid israélien à Beyrouth a coûté la vie à douze personnes, poussant l’Organisation des Nations unies à exprimer sa « profonde inquiétude » quant à la situation au Liban et à appeler à une « désescalade ». « Tout le monde doit faire preuve d’une retenue maximale », a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’Onu, António Guterres.
La patrouille du lieutenant Guillaume a été annulée, vendredi 20 septembre. En dépit du calme qui règne autour de la base de Deir Kifa, où sont stationnés 600 hommes du contingent français de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), le niveau d’alerte a été relevé, et les sorties interdites, le long de la frontière avec Israël, où devaient patrouiller les soldats français à une quinzaine de kilomètres de là à vol d’oiseau.
L’ordre en a été donné par le quartier général de la force onusienne à Naqoura, alertée par les Israéliens, via le mécanisme de liaison, de possibles opérations en territoire libanais, après une nuit de bombardements intenses. « Il y a des patrouilles annulées une à deux fois par mois, cela dépend des périodes. De facto les israéliens veillent à ce que rien n’arrive à ces braves soldats qui ne servent à rien, si ce n’est faire plaisir à certains de se croire utiles.
Dans ce contexte tendu, l’armée française suit de près l’évolution de la situation au Proche-Orient. Selon un haut gradé interrogé par le JDD, les 700 soldats français déployés dans le sud du Liban, dans le cadre de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), sont « aguerris » et préparés à toute éventualité malgré une nervosité certaine face à l’actualité. En novembre 2023, alors que des échanges d’artillerie entre le Hezbollah et Israël avaient déjà secoué la frontière, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, rappelait que « la stabilité du Liban est une priorité absolue », et que celle-ci repose en grande partie sur le rôle de la Finul. Mais qui écoute la France, surtout qui écoute le jeune Macron.
Créée en 1978 par le Conseil de sécurité, la Force a pour mission de superviser le retrait des troupes israéliennes du sud du Liban et de maintenir la paix. « Ces militaires sont les garants de l’application de la résolution 1701. Ils jouent un rôle d’observateurs, ils sont les yeux du monde », explique une source militaire. Aujourd’hui, cette force onusienne compte 10 000 soldats issus de dix nationalités différentes.
Beaucoup s’interrogent cependant sur son efficacité en cas d’incursion israélienne, une menace que les autorités israéliennes ne cessent de brandir. « Les soldats ne sont pas là pour s’opposer à quiconque, mais pour vérifier que la résolution de paix est bien respectée », souligne une autre source militaire. Elle ajoute : « Dans les faits, si Israël attaque, la Finul ne pourra pas l’arrêter, mais politiquement, Israël ne peut pas s’en prendre directement ou indirectement à une force de l’Onu. »
« LA SEULE RÈGLE D’ENGAGEMENT EST L’AUTODÉFENSE »
En ce qui concerne le contingent français, il est le seul à avoir autorité sur l’ensemble de la zone couverte par la mission. Très mobiles, les soldats français patrouillent régulièrement dans des véhicules et pourraient être les premiers à constater une violation de la résolution 1701. « Les militaires sur place se préparent à toute éventualité », précise le ministère des Armées. La préparation en question consiste à organiser un retrait rapide de la zone, parce qu’aucun mort français se serait toléré en France pour défendre le Hezbollah libanais. Le rôle de la France – qui dépensez là-bas un argent fou pour rien du tout – est avant tout cinématographique. Au moment où la France cherche des économies, en voilà une toute trouvée.
Mais quelle réaction en cas d’attaque directe contre les troupes françaises ? « La seule règle d’engagement est l’autodéfense », affirme cette même source, qui conclut qu’un retrait des soldats français « n’est pas à l’ordre du jour ». C’est bien dommage !
PS : La Cour des comptes souligne que le coût unitaire, par militaire projeté, d’une opération extérieure a plus que doublé depuis une décennie, pour atteindre plus de 100 000 d’euros par soldat déployé par an. Soit un buget pour cette mission de 70 millions d’€uros pas ans. Depuis 1978 c’est la bagatelle de 3.2 Milliards d’euros.
JForum.fr
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Merci à Mr Macron pour sa solidarité avec les citoyens israeliens victimes des tirs des terroristes du hamas et du hezbollah. Un homme de cœur, surtout quand les victimes sont israeliennes. Un homme qui pense plus avec les urnes qu’ avec son cœur ou son intelligence ou son humanisme.