
Conflit israléo-palestinien: Estrosi se justifie après avoir fait hisser le drapeau israélien sur sa mairie de Nice
Appui inconditionnel d’Israël, le maire (ex-LR) explique qu’il pavoise son hôtel de ville d’un drapeau étranger dès qu’un «acte de terrorisme est commis envers une grande démocratie».
Il assume cette claire marque de soutien. En faisant hisser le drapeau israélien sur sa mairie de Nice (Alpes-Maritimes), Christian Estrosi a une nouvelle fois démontré son appui inconditionnel à Israël, impliqué dans une escalade militaire face au mouvement islamiste Hamas, malgré les appels au cessez-le-feu de Paris et de Washington.
«Face au terrorisme du Hamas, toutes nos pensées et notre soutien à Israël», a écrit samedi 15 mai le maire (ex-Les Républicains, LR) de la ville, photo à l’appui, sur Twitter. «Toutes nos pensées aux Palestiniens qui ne sont que les otages d’un groupuscule terroriste, le Hamas», a-t-il ajouté.
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L’ancien ministre a justifié mardi 18 mai cette prise de position auprès de Nice-Matin , en expliquant qu’il pavoise sa mairie d’un drapeau étranger dès qu’un «acte de terrorisme est commis envers une grande démocratie» : «le drapeau des États-Unis pour le 11 septembre, le drapeau de l’Arménie le 28 novembre dernier, le drapeau de la francophonie, de la Belgique, du Royaume-Uni», énumère-t-il.
«Gratitude» de l’ambassade d’Israël
Rien à voir, selon lui, avec «l’utilisation ostentatoire» de drapeaux étrangers qu’il avait interdit par arrêté en 2014, dans certains quartiers de sa ville, durant la Coupe du monde de football, au nom de la «tranquillité publique» – il avait à l’époque refusé de retirer cet arrêté pourtant suspendu par la justice. En Autriche, la chancellerie fédérale et le ministère des Affaires étrangères ont aussi été pavoisés aux couleurs israéliennes, en signe de «solidarité».
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L’ancien ministre a vu l’ambassade d’Israël en France lui assurer en retour sa «gratitude» pour cette «marque de solidarité exemplaire». Celle-ci lui a toutefois valu «de nombreuses menaces de mort», à la suite desquelles il a «engagé des procédures», affirme-t-il à Nice-Matin.
Le conflit au Proche-Orient a fait son retour dans le débat politique lorsque le gouvernement a demandé l’interdiction de la manifestation en soutien au peuple palestinien, samedi dernier à Paris, en raison de «risques de troubles à l’ordre public». Dans la classe politique, cette décision avait été soutenue par la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, mais dénoncée par La France Insoumise comme une «provocation» et une atteinte à la démocratie. Des milliers de personnes ont toutefois bravé l’interdiction.
Le maire (ex-LR) de Nice, Christian Estrosi. REUTERS
Par Le Figaro mis à jour le 19/05/2021 à 21:06
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