Pourquoi Benny Gantz a-t-il appelé à des élections
Israël : L’équation délicate des élections en temps de guerre
En plein conflit meurtrier avec le Hamas, la question électorale vient percuter la scène politique israélienne. Benny Gantz, chef du parti d’opposition Unité Nationale, vient de lancer un pavé dans la mare en appelant à la tenue d’élections législatives dès septembre prochain. Une proposition que le Premier ministre Benjamin Netanyahu rejette catégoriquement, par crainte qu’elle ne profite à l’ennemi palestinien.
Ce bras de fer au sommet de l’État illustre les défis auxquels fait face le leadership israélien. D’un côté, Gantz estime que des urnes « apporteraient le calme plutôt que les flammes » qui couvent dans un pays en proie à de vives tensions intérieures. De l’autre, Netanyahu redoute que l’incertitude électorale ne crée les divisions propices à un avantage stratégique du Hamas.
Au-delà de cette confrontation politique, c’est toute la gestion de la crise qui pourrait s’en trouver impactée. Un scrutin remettrait inévitablement en cause les équilibres au sein de la coalition gouvernementale. Les partis d’extrême droite, comme le Sionisme Religieux, actuellement incontournables pour Netanyahu, y perdraient leur poids déterminant.
Une opportunité pour le Premier ministre de s’affranchir de leurs lignes rouges sur d’éventuelles concessions au Hamas ? Peut-être. À condition de sacrifier une partie de son électorat le plus farouche sur l’autel d’un « gouvernement d’union nationale » élargi.
Dans ce cas, la fenêtre pourrait alors s’ouvrir à un compromis avec les Palestiniens. Échange d’otages, apaisement de la situation à Gaza, le chef du gouvernement aurait virtuellement les mains plus libres qu’actuellement. Mais au prix d’un pari très risqué : perdre les prochaines élections face à une opposition revigorée.
Un dilemme cornélien pour Netanyahu, qui de fait tarde à définir clairement sa feuille de route pour en finir avec le conflit. Continuer coûte que coûte l’offensive militaire ? Ou saisir l’opportunité politique d’un dénouement négocié ? L’avenir le dira.
En attendant, le pays reste suspendu à d’incertaines perspectives : celle d’élections potentiellement déstabilisatrices, ou celle d’une guerre éprouvante dont nul ne semble, pour l’heure, voir réellement l’issue.
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Gantz évoque un feu qui couve, bien qu’il tâche de ne pas souffler sur les braises. Finir le travail à Gaza et après dans des conditions sereine faire des élections.
Gantz fait partie du cabinet de guerre avant tout.
IL Y A UN IMPÉRATIF ISRAÉLIEN ÉLIMINER LE HAMAS À GAZA AVANT TOUTE ÉLECTION.
LE PAYS ISRAEL POURRA CHOISIR LE MEILLEUR CHEF DE GOUVERNEMENT DE DROITE DU CENTRE OU DE GAUCHE.