Vladimir Vladimirovitch Poutine, va d’humiliation en humiliation, et démontre aux yeux du monde la faiblesse d’un empire russe censé être tout puissant et infaillible, et qui n’aura qu’une arme à sa disposition pour marquer sa force : l’arme de l’apocalypse. Tous ceux, qui par son autoritarisme auront été humiliés en leur temps, le laisseront-ils commettre l’irréparable, rien n’est moins sûr à présent ? La fin du tyran semble proche.
Alors qu’il était personnellement à la manœuvre, il laisse l’armée, qui lui a assuré sa toute-puissance pendant près de 20 ans, se faire humilier par des voyous comme Ramzan Kadyrov, ou Evgueny Prigojine, le chef du groupe Wagner. Le limogeage du chef d’état-major par un boucher ne va pas arranger les choses. Dès lors un coup d’état n’est plus une hypothèse à exclure, d’autant que les soldats eux-mêmes n’ont plus qu’une seule volonté : fuir les combats.
Explosion du pont de Kertch : quelles conséquences pour la Russie ?
Dans la nuit du 7 au 8 octobre, la section routière du pont de Crimée a été détruite dans une large explosion. La ligne de chemin de fer a aussi été endommagé suite à l’incendie de plusieurs wagons se trouvant proche de l’explosion. Ce pont représente le seul lien entre la Russie et la Crimée. Sa fermeture est donc très problématique pour la logistique russe.
Un pont vital
Dans la nuit du 8 octobre au matin, le pont routier de Kerch, aussi appelé pont de Crimée, a été secoué par une explosion impressionnante (images dans les tweets à la fin de l’article). Ce pont est le seul lien routier qui permet de relier directement la Russie avec la Crimée. Résultat :
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la circulation routière est impossible dans le sens Russie -> Crimée, plusieurs travées étant totalement détruites et au fond de l’eau
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la circulation routière est impossible dans le sens Crimée -> Russie, une travée ayant été fortement endommagée, voire détruite
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le pont ferroviaire jouxtant le pont routier a été endommagé, un train circulant avec des wagons d’essence a pris feu suite à l’explosion. La structure en tant que telle semble en bien meilleur état que les travées routières. Cependant, l’incendie aura très certainement endommagé les rails. Dans la réalité, ce qui n’est pas dit, c’est que ce pont en béton armé a vu sa structure s’élever en température pendant plusieurs minutes. De ce fait, les aciers qui arment le béton, sont arrivés à des températures telles qu’ils sont inaptes à leurs fonctions, puisqu’ils se sont plastifiés (fondus) sous l’échauffement.
C’est un sacré coup dur pour la logistique russe en Crimée ; comme annoncé précédemment, c’est le seul moyen par lequel des troupes, du matériel, mais aussi tout le soutien nécessaire peut atteindre la ligne de front (particulièrement sur le front Sud, de Kherson à Zaporijha). Les habitants de Crimée sont aussi touchés par cette coupure : des files de voitures interminables se présentaient ce 8 octobre au matin pour remplir leur voiture avant que les stations-services n’aient plus une goutte d’essence. Les autorités ont d’ailleurs annoncé dans la même matinée la mise en place d’un rationnement dans les commerces afin d’éviter tout manque de ressource. Les médias russes annoncent la prochaine mise en place d’un ferry afin de rétablir l’accès avec la Crimée.
Cause encore inconnue
Le pont n’a pas été touché par un missile. Les Russes avancent la thèse d’un camion de munition qui aurait accidentellement explosé. Certains annoncent aussi un camion kamikaze ou encore une voiture kamikaze ayant fait exploser le camion de munition. Les vidéos permettent de confirmer la présence d’un camion et d’une voiture se dirigeant vers la Crimée. Des soupçons d’un objet flottant visible grâce à l’une des caméras laissent la porte ouverte à un sabotage ukrainien. Toutefois, ces derniers ne donnent pour l’instant aucune image attestant leur éventuelle attaque (par exemple images de drones ou de forces spéciales). Dès lors, hormis la confirmation d’une explosion, il n’est pour l’instant pas possible de confirmer la cause de celle-ci.
Ce pont est doublement symbolique puisqu’il représente l’annexion de la Crimée par la Russie et en 2018, pour son inauguration, le président russe, Vladimir Poutine, s’était déplacé en personne.
Explosion du pont de Kertch : quelles conséquences pour la Russie ?
L’édifice était présenté comme le «cordon ombilical» reliant la Russie à la Crimée occupée. Son explosion fait éclater au grand jour la vulnérabilité de l’ensemble du dispositif de Poutine, estime le géopolitologue Pascal Le Pautremat.
Vladimir Poutine a reçu un cadeau d’anniversaire empoisonné. Dans la nuit du 7 au 8 octobre, une explosion a sérieusement endommagé le pont de Kertch, qui relie la Crimée occupée depuis 2014 à la Russie, et que le président russe avait inauguré en 2018. Selon les autorités russes, le trafic (à la fois routier et ferroviaire) est entièrement à l’arrêt, et des liaisons par ferry vont reprendre pour traverser le détroit. Le comité national antiterroriste russe a déclaré qu’un camion piégé avait explosé sur le pont, entraînant l’incendie de sept wagons-citernes d’essence et faisant au moins trois morts. L’Ukraine n’a pas revendiqué l’attaque. Selon le géopoliticien Pascal Le Pautremat, cette explosion constitue «un véritable échec» pour la Russie et plus spécifiquement Poutine, dont le dispositif global apparaît dans sa fragilité.
LE FIGARO. –Quelles sont les conséquences de l’explosion du pont de Kertch pour la Russie, tant sur le plan stratégique que tactique ?
Pascal LE PAUTREMAT. – Sur le plan tactique, et même stratégique, c’est un véritable échec et un problème majeur puisque l’explosion paralyse, ou en tout cas freine durablement l’approvisionnement sur tout le front sud. C’est-à-dire le grand secteur élargi autour de Kherson. Là où il y avait des voies ferrées ou des routes, il faudra opter pour un transport maritime et un fret plus ou moins exposé à d’éventuelles menaces directes ou indirectes des Ukrainiens. Quant au plan tactique, des opérations ponctuelles peuvent être limitées, par exemple à cause d’un manque de munitions.
Symboliquement, c’est une preuve de la fin pour Poutine. L’explosion fait éclater au grand jour la vulnérabilité de tout son dispositif, même dans la profondeur, y compris la zone assimilée comme russe. Cette action démontre bien la nature hybride du conflit. À la fois avec des opérations de combat classique engageant des forces terrestres, aériennes et navales, mais aussi le recours – comme pendant la Seconde Guerre mondiale – aux actions commandos. C’est vraiment un coup de maître, car ces opérations requièrent des petits groupes très mobiles, relevant des forces spéciales ou des services secrets, avec une coordination des moyens logistiques et une synchronisation très fortes.
Inauguré par Poutine en 2018, le pont de Kertch était le pont le plus long d’Europe. Que représentait-il ?
Le pont était présenté, il y a encore un an, comme un cordon ombilical essentiel depuis 2018. Pour Moscou, il permettait de conforter, de valider, d’entériner et d’inscrire dans le marbre l’annexion de la Crimée. Depuis le début de la guerre, les Russes tenaient là un axe majeur pour leurs flux logistiques : envoi de personnel, de moyens lourds, de systèmes d’armes…
Tout cela est naturellement en suspens avec ce coup d’arrêt. Certaines sources à Moscou, qui se veulent sans doute rassurantes, assurent que les réparations seront effectuées en deux mois. Mais ce laps de temps n’est pas négligeable sur un front sud sous la pression d’une contre-offensive ukrainienne.
Vladimir Poutine avait assuré que la Crimée serait épargnée. Que traduit cette explosion ?
L’Ukraine conduit une contre-offensive quasi généralisée du Nord au Sud, avec une reprise de territoire importante, et cette explosion traduit la profonde porosité du dispositif russe. Elle contredit la communication ciblée du Kremlin qui se voulait très rassurant sur le contrôle et la sécurité des zones acquises. Force est de constater que l’inverse est survenu. Néanmoins, restons prudents. La Russie, à maintes reprises, a été pensée comme vulnérable et des retournements de situation phénoménaux se sont produits.
Certes, dans ces époques le peuple soutenait le pouvoir exécutif. Reste à connaître la profondeur des liens tissés entre Vladimir Poutine et les Russes. Ils sont à la fois mitigés, dubitatifs, en partie sceptiques et, une partie, hostiles à la guerre, comme la fuite de jeunes potentiellement conscrits l’a montré. Avec cette explosion, Vladimir Poutine se retrouve dans une situation délicate, tant pour son image de marque politique que sur un plan purement militaire.
La temporalité de cette explosion est également intéressante. L’hiver vient et avec lui une plus grande sollicitation des lignes logistiques. La destruction du pont serait un coup porté au bon moment…
En effet, fragiliser et briser les lignes logistiques à une période où le froid va être de plus en plus mordant, nécessitant de l’équipement d’hiver, peut largement perturber le moral des soldats. Concrètement, un militaire dans une unité russe de la région de Kherson qui tente de colmater une ligne de défense sous pression des Ukrainiens et qui apprend la destruction du pont de Kertch peut être fragilisé psychologiquement. L’impression que sa voie d’évacuation est cassée s’impose à lui.
Cette opération intervient alors que l’Ukraine repousse victorieusement les Russes sur de nombreux fronts. La Crimée demeure-t-elle un objectif stratégique pour l’Ukraine, comme annoncé par son chef d’État-Major Valeri Zaloujny ?
Bien sûr, et c’est aussi un objectif symbolique. Mais, au-delà de l’image, je pense que si l’Ukraine retrouve le contrôle de la Crimée, il lui restera à gérer le ressenti des populations locales. Car même si les référendums ont été critiqués dans leur crédibilité, une partie de la population a toujours aspiré à un rattachement à la Russie. Et Kiev devra également gérer des problèmes économiques conséquents, d’approvisionnements, d’inflation et de chômage.
En août et en septembre, plusieurs opérations de destruction de bases et de dépôts de munitions avaient été conduites. Pourquoi l’Ukraine vise-t-elle cette région éloignée du front ?
Parce que dans la dynamique militaire, il y a, en effet, la ligne de front puis divers échelons. Quand un belligérant organise son espace, il cherche toujours à avoir une zone relativement en recul de la ligne de front pour y cantonner des troupes, des systèmes d’armes de réserve, des stocks de munitions, des moyens logistiques pour alimenter et nourrir les hommes… Dans le cas de la Russie, la Crimée était suffisamment lointaine pour servir de base arrière logistique. Les Ukrainiens ont donc visé encore une fois la Crimée pour fragiliser tout le dispositif russe sur la partie sud de la zone de conflit. Comme Kherson, par exemple…
JForum.fr – Le Figaro
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Cet article ignore superbement le vieil adage selon lequel « il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué » ….. surtout quand l’ours est russe.
Mais la propagande us tourne à plein régime !
La Russie, quand elle se bat pour sa survie, est un adversaire très dangereux et capable de surmonter des pertes et des défaites qui auraient détruit n’ importe quel état européen. Ses dimensions ne sont pas celles d’ un pays mais d’ un continent.
Seulement, pas plus que dans la guerre d’ Afghanistan, ou la guerre de Crimée ( 1853 1856 ), la Russie ne se bat pas pour sa survie et le peuple russe le comprend. Son gouvernement s’est lancée dans une guerre de conquête contre un voisin ( et un proche parent ) et ça tourne mal. Attendons. C’est M Poutine qui court des risques, pas la Russie, sauf si M Poutine finit par mettre ses menaces à exécution, et ce serait très dangereux pour lui.
Article trés partial contre Poutine.
A-t-on lu de tels articles que Bush, Obama, Clinton, etc…. sur des situations similaires ?
Chuuuttt… On ne touche pas au Grand Frère Américain.
Juste un exemple : USA – Largage d’une bombe au-dessus d’un mariage afghan (300 morts). Juste un titre en 4° page des journaux occidentaux.
Israël qui se réjouit de la victoire des modialistes… pas un mot sur le discours de D. Trump qui réclame des négociation pour une issue pacifique refusée par le petit clown queutard de cabaret mis en place par la Cie des jésuites, qui a infiltré toutes les grandes gouvernances du monde occidental et des sectes plus ou moins secrètes: Skull & bones, Francs Macs, Isis, frères muz…
Israël du coté des satanistes du N.O.M. c’est à n’y plus rien comprendre…
bis répétita: deux guerres mondiales pour anéantir la Russie puis l’URSS, et une 3ème de nouveau contre la Russie et la France en parallèle. les jésuites toujours à l’oeuvre pour détruire la religion orthodoxe d’un coté, et détruire la France maçonnique qui les avait chassés du pouvoir en 1789.
Saperlipopette, voilà les Jésuites maintenant, je ne joue plus.
Cela faisait des mois que l’importance de ce pont était soulignée et il aurait-dû être sérieusement gardé et protégé contre toute attaque. C’est curieux.
Dans tous les cas, la destruction de ce pont, en plein territoire ennemi, n’a pas été le fait de saboteurs amateurs, mais probablement réalisée par des forces spéciales ayant des années de formation, d’entraînement et d’expérience, tels Sea Air Land américains ou les SAS Britanniques. Si les ukrainiens avaient disposé de ce type de commandos, ce pont aurait sauté depuis des mois.
De même les tactiques de diversion sur Kerson pour en fait contre-attaquer sur la Région de Kharkiv, puis l’encerclement de Lyman pour étouffer la ville, le maintien du momentum après Koupiansk, pour traverser l’ Oskil et foncer dans l’ oblast de Louhansk sans perdre de temps, ou contre-attaquer Kerson par 5 points différents, toutes ces tactiques ont probablement été pensées dans des universités américaines et au Pentagone. Les ukrainiens n’ont pas ce niveau d’art de la guerre.
On sent la main occidentale totale sur cette guerre. Les Américains ne sont pourtant pas intervenus, ni pour les chars russes à Budapest en 1956, ni pour les menaces russes de frappes nucléaires pour Suez toujours en 1956, ni pour les chars russes à Prague en 1968, ni pour Gdansk en 1970, ni pour la Pologne en 1980, etc..et maintenant, ils alignent des milliards de dollars pour l’Ukraine, et menacent d’ Armageddon si les russes font le moindre mouvement nucléaire ou chimique. On peut dire que les accords de Yalta de 1945 sont caduques, le monde a changé, et ils veulent éliminer la Russie, reliquat du passé, de la scène internationale, et même du Conseil de Sécurité de l’ ONU. L’occasion est trop belle pour la laisser passer sans la saisir.
Voilà pourquoi cette guerre est loin d’être terminée et se poursuivra jusqu’à l’effondrement de la Russie. Qui vivra, verra.