Israël : le gouvernement veut durcir les peines contre les lanceurs de pierres
La ministre de la Justice ressort un texte de l’an dernier qui fixait à 20 ans la peine maximale pour ce délit

Le conseil des ministres israélien a approuvé dimanche une nouvelle législation renforçant les peines applicables aux émeutiers qui lancent des pierres.
Le projet, approuvé en première lecture à la fin de l’an dernier par le parlement israélien, prévoit des peines pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison pour les contrevenants dont l’intention de porter atteinte à l’intégrité physique est avérée.
L’initiative a été relancée par la nouvelle ministre israélienne de la Justice, Ayelet Shaked (membre du parti national-religieux Bayt Hayehudi) qui craignait que la condamnation à vingt ans de prison ne soit jamais appliquée, du fait de la difficulté de prouver l’intention de l’agresseur.
La responsable israélienne a annoncé sur Twitter qu’un comité ministériel avait approuvé sa proposition, qui inclut une peine de dix ans de prison pour les lanceurs de pierre, sans que l’Etat ait à prouver l’intention de porter atteinte à l’intégrité physique des victimes.
La nouvelle législation créerait deux niveaux d’infractions : l’une pour les cas où l’intention manifeste de nuire ne pourrait pas être prouvée, l’autre pour les crimes les plus graves où les condamnés risqueraient d’écoper de la peine maximale.
Actuellement, les peines qui frappent les lanceurs de pierres dépassent rarement trois mois de prison quand les blessures occasionnées ne sont pas trop graves.
Le texte doit retourner à la Knesset, où la coalition gouvernementale du Premier ministre Benyamin Netanyahou contrôle 61 des 120 sièges.
L’an dernier, le texte avait été présenté par l’ex-ministre de la Justice Tzipi Livni, après une vague d’émeutes palestiniennes à Jérusalem.
Les jets de pierres d’émeutiers palestiniens à l’encontre de civils et de soldats israéliens sont fréquents, notamment à Jérusalem et en Cisjordanie.
Ces jets de pierre ont déjà été par le passé la cause de la mort de civils israéliens ou de blessures graves.
En 2013 par exemple, un père et son fils ont été tués dans un accident de voiture après que leur véhicule a été la cible de jets de pierres près de Kiryat Arba (Cisjordanie).
Plus récemment, en novembre 2014, un bébé de 2 ans avait été grièvement blessé à la tête suite à des jets de pierre en banlieue de Jérusalem.
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