« Pense à nous », la chanson inédite de Jean-Jacques Goldman composée pour Gautier Capuçon
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Chaque sortie de Jean-Jacques Goldman est un petit événement, tant le chanteur, auteur et compositeur français se fait rare. Il a récemment composé une chanson inédite, « Pense à nous », pour le violoncelliste français Gautier Capuçon.
« Jusqu’au bout de son rêve »
C’est l’histoire d’un musicien admiratif qui demande à un son idole de lui écrire une chanson. Cette histoire, c’est celle du violoncelliste Gautier Capuçon qui, pour son nouvel album intitulé Destination Paris, rêvait que Jean-Jacques Goldman lui écrive une chanson. L’auteur de titres aussi populaires et ancrés dans l’inconscient collectif, tels que « J’irai au bout de mes rêves », « Envole-moi » ou encore « Je marche seul » et « Je te donne », qui a une nouvelle fois été désignée comme étant la « personnalité préférée des Français » en 2023, se fait rare depuis de nombreuses années, ne composant qu’épisodiquement pour certains artistes.
Le rêve semblait donc inaccessible, mais écoutant le vieil adage « qui ne tente rien n’a rien », le violoncelliste a transmis sa demande à Jean-Jacques Goldman par mail. Le violoncelliste, qui est également chroniqueur chez nos confrères de Radio classique, a expliqué la genèse de sa collaboration avec son idole et l’enregistrement du titre Pense à nous.
Au micro de Radio Classique, Gautier Capuçon explique qu’il a été bercé dès son enfance par les chansons de Jean-Jacques Goldman, que sa sœur écoutait en boucle dans la chambre attenante à la sienne. Selon ses propres termes, Gautier Capuçon est allé « jusqu’au bout de ses rêves » en demandant à Goldman de lui écrire un titre « joyeux et qui rassemble », pour son nouvel album, dédié à la ville de cœur du violoncelliste, Paris.
Un titre choral nous invitant à rester soudés
Dans cet album, qui mêle œuvres classiques et reprises de chansons françaises et de cinéma, on retrouve donc la chanson inédite « Pense à nous », composée et écrite par Jean-Jacques Goldman, un titre qui commence comme un clin d’œil à la Marseillaise « Allons enfants », continue cependant sur une note absolument fraternelle « Allons enfin respirer le partage, Battent nos cœurs accordés ». Et quoi de mieux pour un tel appel à rester « soudés comme une famille » qu’un chœur d’enfants ?
Ce sont les enfants de l’association Orchestre à l’école ainsi que ceux des Maîtrises Radio France de Paris et de Bondy qui ont eu l’honneur et le bonheur de travailler avec Jean-Jacques Goldman, Gautier Capuçon et le pianiste Jérôme Ducros, collaborateur de longue date de Gautier Capuçon. Jean-Jacques Goldman, qui habite depuis des années à Londres, a expressément fait le voyage à Paris pour assister à l’enregistrement du titre en avril dernier.
Dans son album, Gautier Capuçon rend hommage à son idole en proposant également une version instrumentale et arrangée pour violoncelle du titre Envole-moi, une version que le violoncelliste a également enregistrée en présence du chanteur français. Une belle manière d’exprimer toute son admiration et sa gratitude envers l’homme et l’artiste discret qu’est Jean-Jacques Goldman.
La vidéo de la chanson, qui reprend des prises de l’enregistrement studio de la chanson, a été partagée il y a quelques jours seulement sur YouTube et compte déjà une dizaine de milliers de vues.
JForum.fr avec www.rtbf.be Céline Dekock et Lisa Lejczyk via Musiq3
© Gautier Capuçon / X
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Vladimir Jankélévitch |
La musique transporte et retient le musicien dans une sorte de présent éternel où la mort ne compte plus ; mieux, elle est une façon de vivre l’invivable de l’éternité. La musique, même quand elle semble funèbre, comme celle de Chopin, ne me parle pas vraiment de la mort ; la musique ne parle que de la musique. […] Comme la poésie, parole enchantée, et comme la peinture elle-même, la musique est toute positivité ; la musique est une parole qui dit oui: c’est une conquête sur le silence et sur le néant. Le charme n’est-il pas vitalité ? Dans la musique s’exprime la puissance du charme, qui donne le goût de vivre et d’aimer. […] Être souvent un peu plus exalté que de raison, être heureux sans cause, n’est-ce pas là une douce ébriété que nous devons à la musique ?
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