Le Hamas propose de libérer cinq otages, Israël insiste pour en obtenir dix
Par David Israël
Une semaine et demie après l’effondrement du cessez-le-feu à Gaza et cinq semaines après la dernière libération d’otages vivants, les médiateurs intensifient leurs efforts pour parvenir à un nouvel accord.
Le Hamas aurait accepté une proposition de cessez-le-feu à Gaza présentée par les médiateurs égyptiens et qataris il y a deux jours, a annoncé samedi le haut responsable du groupe, Khalil al-Hayya.
« Nous avons reçu une proposition des médiateurs égyptien et qatari il y a deux jours. Nous y avons répondu positivement et l’avons acceptée », a déclaré Hayya lors d’une allocution télévisée.
Un responsable israélien a confirmé samedi que le Hamas avait accepté une proposition égyptienne de libérer cinq otages vivants en échange de la prolongation du cessez-le-feu à Gaza jusqu’après Pessah et de l’ouverture de négociations pour un cessez-le-feu à long terme.
Le responsable du Hamas a exprimé l’espoir qu’Israël ne « ferait pas obstacle » à l’accord, alors que les négociations indirectes se poursuivent pour garantir un cessez-le-feu dans la guerre en cours entre le Hamas et Israël qui a commencé en octobre 2023.
Israël maintient cependant que, selon le cadre proposé par l’envoyé de Trump, Steve Witkoff, le Hamas doit libérer dix des 24 otages confirmés vivants. De plus, 35 otages sont décédés à Gaza, et le Hamas semble disposé à libérer également certains de leurs restes.
La chaîne saoudienne Al-Arabiya a rapporté samedi soir, citant des sources égyptiennes, que le Hamas avait fourni à des intermédiaires des informations médicales sur l’état de santé de l’otage américain Idan Alexander, dont les États-Unis exigent la libération dans le cadre du « Plan Witkoff ».
Israël insiste sur le fait que tout accord ne concernerait qu’une prolongation temporaire du cessez-le-feu en échange de la libération des otages. Cependant, selon les « Contextes Witkoff », un tel accord ouvrirait également des discussions sur une « seconde phase », initialement prévue pour inclure la fin de la guerre.
Le Premier ministre Netanyahou a déjà déclaré qu’il n’accepterait pas de mettre fin à la guerre sans atteindre tous les objectifs d’Israël. Outre la libération de tous les otages, il exige le désarmement du Hamas et l’exil de ses principaux dirigeants.
Le Hamas, tout en acceptant le principe d’un futur gouvernement à Gaza qui n’inclurait pas officiellement ses membres, refuse de désarmer. Ce refus lui permettrait de conserver le contrôle en coulisses, suivant un modèle similaire à celui du Hezbollah au Liban.
JForum.fr avec jewishpress
Crédit photo : Khalil Kahlout/Flash90. Membre des Brigades Al-Qassam dans le camp d’Al-Shati, ville de Gaza, le 28 février 2025
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