Alice Wairimu Nderitu : une controverse au cœur des Nations Unies

Le départ de la conseillère spéciale de l’ONU pour la prévention du génocide, Alice Wairimu Nderitu, a déclenché un débat intense sur les valeurs et les priorités de l’organisation internationale. Officiellement présenté comme une fin de contrat, cet événement a suscité des accusations de pressions politiques, en lien avec ses récentes déclarations sur le conflit entre Israël et le Hamas.

Alice Wairimu Nderitu, reconnue pour son engagement contre la haine et sa lutte pour la justice internationale, a marqué son mandat par sa rigueur intellectuelle et son attachement aux définitions légales strictes. Elle a notamment mis en garde contre une utilisation abusive du terme « génocide », insistant sur la nécessité de respecter les critères établis par le droit international. Cette posture l’a conduite à conclure que la guerre menée par Israël contre le Hamas ne remplissait pas les conditions légales d’un génocide.

Ses propos ont toutefois provoqué des remous, certains acteurs politiques et organisations dénonçant une minimisation de la gravité des événements à Gaza. Selon le Wall Street Journal, ces déclarations pourraient avoir joué un rôle dans la décision de ne pas renouveler son mandat.

La non-reconduction du mandat de Nderitu a suscité des critiques virulentes, notamment de la part du Congrès juif mondial. Son président, Ronald S. Lauder, a qualifié cette décision de « troublante », affirmant qu’elle reflétait une montée de l’antisémitisme au sein des Nations Unies. Il a salué l’intégrité de Nderitu et son rôle essentiel dans la défense des droits humains, tout en dénonçant une orientation inquiétante de l’organisation.

Pour Lauder, l’ONU risque de perdre sa crédibilité si elle cède aux pressions politiques et abandonne des personnalités capables de résister à la polarisation idéologique. Il a également appelé le secrétaire général, Antonio Guterres, à réexaminer les décisions prises et à réaffirmer l’engagement de l’organisation envers l’impartialité et la justice.

De son côté, l’ONU a fermement démenti tout lien entre le départ de Nderitu et ses conclusions sur le conflit israélo-palestinien. Un communiqué a souligné que son contrat arrivait simplement à échéance et a réaffirmé que la qualification de génocide relève des organes judiciaires compétents.

Cependant, cette explication n’a pas suffi à apaiser les inquiétudes. La controverse met en lumière les tensions croissantes au sein de l’organisation, tiraillée entre des impératifs juridiques, des pressions diplomatiques et des sensibilités politiques exacerbées. Elle reflète également une polarisation internationale autour du conflit israélo-palestinien, qui continue de diviser les opinions.

Le cas d’Alice Wairimu Nderitu illustre les défis auxquels l’ONU est confrontée dans son rôle de défenseur des droits humains. Alors que l’organisation se bat pour maintenir son autorité morale, les critiques soulignent le risque d’un affaiblissement de ses valeurs fondamentales sous l’influence de considérations politiques.

L’avenir dira si cette controverse marquera un tournant pour les Nations Unies ou si elle sera simplement un épisode de plus dans l’histoire de l’institution. Ce qui est certain, c’est que la voix d’Alice Wairimu Nderitu, malgré son départ, continuera de résonner comme un appel à défendre les principes de justice, même face aux vents contraires.

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4 Commentaires
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Asher Cohen

Je ne vois pas quelle organisation internationale nous aurait apporté dans l’histoire, ne serait-ce que par un simple soutien moral? Nous devons ne compter que sur nous-mêmes, comme le Tanah nous l’a toujours enseigné. Pendant 2000 ans, privés d’État, nous avons été écrasés en Diaspora, parmi des peuples de goyim. Au début du 20 ième siècle, il nous a fallu créer des organisations juives mondiales ( organisation sioniste mondiale, Agence Juive, etc..) pour faciliter le retour des Juifs à leur maison mère. Qu’a fait la SDN, dans les années 1930-46, pour les Juifs ? Qu’a fait pour nous l’ONU, depuis sa création ? Quels cadeaux a-t-elle faits aux Juifs en 1948-49, quand elle n’a pas condamné, ni la Transjordanie, ni l’Égypte, pour leurs occupation et annexion de la Judée-Samarie et gaza ? Quels cadeaux nous a-t-elle faits en 1967, avec sa résolution 242 demandant le retrait des youpins des territoires  » occupés  », afin qu’ils soient judenrein? Quels cadeaux a-t-elle faits aux Juifs en 2006, avec sa résolution 1701 pour le Liban, qui n’a jamais été appliquée au hezbollah, depuis déjà 18 ans? Et j’en passe.

Et en 2024, l’ONU ne semble pas disposée à renouveler le contrat à une conseillère dont le crime est de baser sa pensée et ses actions sur la Réalité ? Je ne vois pas très bien ce que les Juifs auraient à attendre d’une organisation internationale malhonnête et antisémite ?

Charles DALGER

Silence de tombe sur cette grande dame, dans les égouts d’internet. (appelés rézoçeaussio, par les attardés).

Strictement rien en Français dans youtube, l’égout de plus puant. Quelques post en plusieurs langues, les plus récents ayant 2 mois…

wall

l’onu n’est plus crédible , trop d’influence et de pots de vins de pays terroristes (qatar,iran)

Yan

Cette grande et valeureuse dame n’a rien perdu en quittant ce cirque archi-merdique exclusivement bâti pour les dictatures sanguinaires à qui on permet de faire leur cinéma payé avec les pétrodollars et le narcotrafic…Israël n’y ayant plus sa place devrait pour sa dignité la suivre…Mais ses dirigeants ne la défendent pas avec assez de conviction…