Fascisme et antisémitisme : ces idéologies dont la gauche refuse catégoriquement de voir qu’elles viennent de… l’extrême-gauche et de la gauche..

La gauche compris Hollande, Lionel Jospin, voire DSK a toujours fait le lit de l’antisémitisme. Il ne faut pas s’étonner de leur soutien à LFI.

Lors de la première intifada de 1987 à 1993, puis plus encore lors de la seconde intifada de 2000 à 2005, et sans discontinuer par la suite en épousant la cause palestinienne. Elle a nié l’existence de l’antisémitisme de manière flagrante dans les années 2000. L’éducation nationale était chargée de taire tous les actes antisémites grâce aux puissants syndicats de gauche. La gauche a fermé les yeux sur les agressions antijuives, elle a amusé la galerie avec SOS racisme, grâce à des juifs de service. Elle a enterré le rapport Aubin Les Territoires perdus de la République – antisémitisme, racisme et sexisme en milieu scolaire qui est un ouvrage collectif paru en 2002 puis très vite victime d’un blackout. Le PS était le premier parti à miser sur les banlieues, avant que Mélenchon passe à la vitesse supérieure en alimentant les haines. Les responsables du CRIF souvent de gauche, pour certains issues de SOS Racisme, ont ostracisé l’extrême droite et ont mis du temps pour désigner l’extrême gauche. Ils sont comme une pendule cassée qui donne l’heure fausse pour la droite qui cherche à s’amander, après avoir donné l’heure fausse pour la gauche qui s’enlise dans la haine.

Le temps est venu d’en finir avec la falsification de l’histoire orchestrée après-guerre notamment par la figure de l’« intellectuel de gauche » qui imagine des fascistes partout, faute de voir la poutre dans son œil.

« Non auFascisme » ? J’acquiesce, mais en souriant un tantinet, car le fascisme n’est, à l’évidence, pas là où on le dit. Face à l’organisation de la violence, à l’antisémitisme, à cette volonté révolutionnaire de détruire l’ordre développée par La France Insoumise et de ses alliés Verts, face à leur silence quand des enfants juifs sont égorgés, des femmes enceintes éventrées, des bébés cuits, des jeunes filles violées par le Hamas…et quand on voit les socialistes en peau de lapin, réformistes et sociaux-démocrates courir le guilledou avec eux, les difficile, ne pas songer au Tartuffe de Molière : « Couvrez ce fascisme et cet antisémitisme que je ne saurais voir, par un pareil objet, les belles âmes socialistes sont blessées ». Drôle de spectacle au demeurant, car, avant-guerre, aucun démocrate n’ignorait que le fascisme et le national-socialisme sont nés de la gauche révolutionnaire socialiste, et non de l’extrême-droite monarchiste et conservatrice. Et qu’ils sont associés à un antisémitisme de type nouveau, révolutionnaire et destructeur, infiniment plus radical que celui de l’extrême-droite conservatrice. Mais peut-être le spectacle offert signale-t-il que le temps est venu d’en finir avec la falsification de l’histoire orchestrée après-guerre jusqu’à cette duperie de l’ « affaire Dreyfus » par laquelle fut imposée la figure de l’« intellectuel de gauche », donneur de leçons morales, qui imagine des fascistes partout, faute de voir la poutre dans son œil.

Notez, avant d’entrer dans le vif de ce sujet osé, que je ne voudrais pas que les « intellectuels de gauche », si puissants dans les universités et les médias, même s’ils ne représentent plus rien dans le pays, puissent prendre ombrage de ce qui suit. Oui, je les assure que j’ai toujours trouvé admirable le sketch autour du dernier grand modèle d’ « intellectuel de gauche », celui de Jean-Paul Sartre. Résident à Berlin, de l’été 1933 à l’été 1934, à 29 ans, le fameux Jean-Paul buvait sa bière dans les cafés de cette ville sans jamais avoir eu un mot sur les tortures, les assassinats, la suppression des libertés civiles, la création de la gestapo, les autodafés, la traque des opposants, la destitution de centaines d’universitaires, les violences contre les juifs qui se déroulaient sous ses yeux. Cela prouve sa grandeur d’âme de gauche, j’en suis certain. D’ailleurs, à sa décharge, ayant, en 1943, obtenu la possibilité de faire jouer « Les Mouches », par une gestapo qui avait bien compris que les « mouches » à chasser de la ville étaient les juifs, il n’avait pas beaucoup de temps pour s’intéresser à ces « détails ». Et, après la guerre, non plus : avec les « intellectuels de gauche », il devait se consacrer à donner des leçons de morale contre le capitalisme, la bourgeoisie et les démocraties libérales en soutenant hardiment Staline et son goulag, Mao Zedong et de ses gardes rouges, les terroristes palestiniens et le système totalitaire castriste où tant d’autres belles âmes de gauche surent profiter de la samba qui couvrait agréablement les cris des milliers de suppliciés, prêtres et intellectuels, et ceux des dizaines de milliers d’enfants, de femmes, de vieillards « contre-révolutionnaires », noyés dans la mer, les barques soigneusement coulées par les « camarades » qui ne voulaient pas les voir fuir leur paradis socialiste.Bref, je souhaite dire toute l’admiration que j’ai pour les « intellectuels de gauche » qu’il faudrait inventer s’ils n’existaient pas.

Mais, par crainte de déplaire, je m’égare… Commençons par le commencement : l’antisémitisme révolutionnaire.

I.L’antisémitisme Révolutionnaire

Il est curieux de voir la cécité de tant de commentateurs sur l’antisémitisme de l’extrême-gauche et leur confusion avec l’antisémitisme d’extrême-droite qui attribuait aux juifs le « meurtre » de Jésus Christ. Il faut peut-être leur signaler que de Jésus Christ, dès le XIXème siècle, les révolutionnaires socialistes, pour la plupart athées et violemment antichrétiens, ne veulent pas entendre parler. Leur antisémitisme est d’un type nouveau : il associe le capitalisme, qu’ils veulent détruire, et la culture juive, responsable et coupable du système honni. D’où les conséquences logiques.

  1. Détruire le capitalisme et le judaïsme

Toute la gauche révolutionnaire française est effet persuadée par cette idée clairement énoncée par Karl Marxdans la Question juive, qu’« en s’émancipant du trafic et de l’argent, par conséquent du judaïsme réel et pratique, l’époque actuelle s’émanciperait d’elle-même ». Qu’il y ait eu une « question juive », jusqu’à Sartre, montre que l’éradication du « judaïsme réel » paraît une nécessité de la révolution. En janvier 1882, le gendre de Karl Marx, Paul Lafargue, dans L’ultimatum de Rothschildpeut écrire : « ce sont les descendants du pouilleux marchand de vieux habits de Francfort qui ont créé le crédit et la prospérité de la France, parce que, eux, si modestes encore en 1816, ont prélevé des centaines de millions sur la fortune sociale de la France (…) ». Tandis que le socialiste Alphonse Toussenel, disciple de Fourier, écrit dans Les Juifs, rois de l’époque : « J’appelle, comme le peuple, de ce nom méprisé de juif, tout trafiquant d’espèces, tout parasite improductif, vivant de la substance et du travail d’autrui. Juif, usurier, trafiquant sont pour moi synonymes. » Ce qui est aussi la position du socialiste Pierre Leroux pour lequel le juif est « odieux par son esprit de lucre et de spoliation ». Tous s’accordent avec le socialiste d’extrême-gauche, le blanquiste Auguste Chirac, qui publie Les rois de la république : histoire des juiveries, pour dire que l’antisémitisme est « un élément clef de la lutte des classes et de celle des Lumières contre l’obscurantisme chrétien. » Ce qui condit logiquement Humbert Alphonse, député socialiste, à défendre les auteurs des pogroms en Algérie : « des Français très modernes, libres penseurs pour la plupart » dit-il car un socialiste athée qui massacre des Juifs ne peut être un méchant homme…

2.L’invention de la race aryenne

Et c’est dans cette extrême-gauche française que le nazisme ira chercher sa nourriture. Car l’idée d’une race aryenne n’est pas d’extrême-droite mais d’extrême-gauche. On la doit au socialiste Auguste Blanqui, inventeur des théories racistes-socialistes, de la révolution violente par un parti militarisé et de la thèse de la dictature du prolétariat. Les juifs sont pour lui une race à détruire. Son disciple, le communard Albert Regnard, ne cesse de rappeler à sa suite l’ « excellence de la race aryenne », « seule capable d’accomplir la révolution sociale ». Proudhon n’est pas loin, voyant ui aussi, dans la population juive une « race », « cette race qui envenime tout en se fourrant partout ». Et c’est avec fierté que le blanquiste Ernest Granger, « nous aussi, après Blanqui et Tridon, nous sommes, philosophiquement, des antisémites. Nous pensons que le sémitisme a été funeste au génie aryen et nous déplorons que le sombre, persécuteur, impitoyable monothéisme juif ait triomphé des libres et naturalistes religions gréco-romaines. A cet égard, nous sommes même beaucoup plus antisémites que Drumont et Morès, car nous, nous n’oublions pas que le christianisme est une religion sémitique, fille du judaïsme, et nous avons une égale horreur du juif Jésus et du juif Moïse« .

La légende rapportée après-guerre par les historiens socialistes sur Georges Vacher de Lapouge1 (854-1936), auteur préféré de Joseph Goebbels ne tient pas la route. Il serait d’extrême-droite ? Diantre : mais où et quand ? Car le bonhomme est un militant athée, socialiste affiché jusqu’à la fin de sa vie, candidat socialiste malheureux en 1888, fondateur de la section socialiste de Montpellier du Parti Ouvrier de Jules Guesde. Son engagement militant le porte à défendre le socialisme « arryaniste » et antisémite traditionnel des blanquistes, en particulier des théoriciens de la revue « Candide ». Lors de l’affaire Dreyfus, il publie l’Aryen, son rôle social (1899). Défenseur du progrès et des Lumières, la lutte des classes est pour lui une réalité sociale, comme la lutte des races et l’évolution naturelle qui révèlerait l’infériorité des métis et la supériorité naturelle de l’ « homo europeus ». L’État socialiste permettrait la sélection des meilleurs et l’élimination des parasites avec la victoire aryenne contre le capitalisme, les juifs et les chrétiens. Sous son influence, un autre socialiste, Ludwig Woltmann, ajoute au marxisme un matérialisme biologique darwinien qui le conduit, en 1898, à proposer une morale « matérialiste » qui célèbre les forces de la vie contre les juifs. Il écrit Marxisme et théorie de la race (1905) et Les Germains en France (1907) qui influenceront la politique raciale nazie et explique pourquoi Goebbels se réclame du marxisme jusqu’à la fin des années vingt.

Me pardonnera-t-on, de réfuter cette autre légende d’un Edouard Drumont, lui aussi maître penseur du nazisme, qui serait d’extrême-droite ? Les manuels socialistes le disent même « catholique » prétextant une conversion en 1880… Ils oublient de signaler qu’il quitte avec fracas le catholicisme, cette « église enjuivée », en 1886, pour rejoindre… les socialistes. Il est élu et réélu député, sur une liste de gauche socialiste en Algérie et il collabore à la Revue socialiste. Quand il dénonce Dreyfus dans la République, il est bel et bien socialiste. Dés 1886, dans son ouvrage majeur, La France juive, livre à partir duquel va se créer la « Ligue Antisémite » de Jules Guérin, il reprend les thèses d’Auguste Blanqui et de Marx : il faut éliminer l’esprit juif qui a influencé l’esprit chrétien et qui a permis le développement de la bourgeoisie via l’industrie et la banque. « En réalité, il n’y a pas deux partis politiques, il y a un régime général, il y a un système, le système capitaliste et juif auquel sont également affiliés les représentants des partis qui se disputent le pouvoir » écrit-il. En 1890, il perd les élections à Paris, battu par un candidat … d’extrême-droite, le baron René Reille. Mais il est élu député socialiste radical en Algérie en 1898, grâce au maire d’Alger, Max Regis qui n’avait pas accepté le décret Crémieux faisant des juifs des citoyens français à part entière, et qui appelle à arroser « l’arbre de la liberté de sang juif », cet arbre étant une référence aux jacobins qui avaient appelé à en planter partout. Lui-même souhaite un massacre de la Saint-Barthélemy contre les juifs. Applaudi encore par toute la gauche le 14 novembre 1898, il abandonne le camp socialiste en 1902 après avoir été battu par un libéral, parce qu’il lui reproche sa modération envers les juifs et de trahir la révolution.Jusqu’à la fin de sa vie, il célèbre Robespierre et les Lumières contre l’église « enjuivée ».

3.Les intellectuels de gauche jusqu’à Jaurès…

Les positons de la célèbre « Revue socialiste », qui crée le mythe de l’ « intellectuel de gauche », montre que le majeure partie des « intellectuels de gauche » sont entrainés par l’extrême-gauche dans l’antisémitisme. Dans cette revue socialiste officielle, le directeur Gustave Rouanet félicite Edouard Drumont parce que « saguerre au capitalisme juif témoigne, sans doute, d’une préoccupation louable ».Benoît Malon qui avait présidé le congrès socialiste de Saint Etienne, en 1882, admirateur du même Edouard Drumont, écrit, en juin 1886 : « Oui, la noble race aryenne a été traître à son passé, à ses traditions, à ses admirables acquis religieux, philosophiques et moraux, quand elle a livré son âme au dieu sémitique, à l’étroit et implacable Jéhovah. Jusqu’en 1893, un débat courtois oppose dans la revue ceux qui dénoncent la « juiverie » et ses « souillures », suivant en cela Regnaud, de ceux qui voudraient plus de modération, comme Robert Bernier qui admet néanmoins « je n’aime pas la juiverie », et ceux qui suivent le blanquiste Victor Jaclard qui dénonce l’erreur d’attribuer tout le mal capitaliste aux Juifs car, par exemple, dans l’affaire de Panama « le microbe juif n’a pas opéré seul ».

Même un Jean-Jaurès qui ne déteste pas la démagogie pour chercher les voix, n’est pas exempt de cette contagion antisémite révolutionnaire. Il est même expulsé de l’Assemblée nationale pour antisémitisme, en décembre 1884, après avoir dénoncé « la bande cosmopolite » à propos de l’affaire du scandale de Panama tandis que son journal, La petite république, appelait Joseph Reinach, journaliste parent de celui qui organisa le scandale de Panama, « youssouf » et qu’il évoque « les juifs rapaces comme cette bande de Rothschild ». En 1895, encore, à propos de La France juive de Drumont, il écrit, dans la Dépêche de Toulouse : « sous la forme un peu étroite de l’antisémitisme se propage en Algérie un véritable esprit révolutionnaire ».

4.L’affaire Dreyfus : l’acharnement des socialistes révolutionnaires

Qu’en est-il de cette « affaire Dreyfus » ? Dans Souvenirs sur l’affaire, le socialiste réformiste Léon Blum, qui refusa toute compromission avec l’extrême-gauche, l’a constaté :l’acharnement antidreyfusard, vint d’abord de la presse de gauche. Ainsi, le directeur de « La libre parole », pôle antidreyfusard, est le socialiste Edouard Drumont déjà évoqué, son gérant, est le communard Millot, et son intellectuel le plus fameux est Hugues Clovis, député socialiste, qui adhère à la « Ligue des patriotes » de Déroulède, et qui collabore aussi « La délivrance du peuple », aussi antisémite. Autres médias en pointe, ceux d’Henri Rochefort, député d’extrême-gauche très populaire, qui fonde la Lanterne dans lequel il n’hésite pas à dénoncer « le triomphe de la juiverie » en 1869. Il poursuivra sur cette ligne en fondant ensuite La Marseillaise, et deLe journal du peuple. Quant au fameux journal « L’antisémitique », dont le premier numéro titrait, « Le Juif, voilà l’ennemi !», il deviendra Le péril social en 1884, associant juifs et capitalisme, et il était orienté par le proudhonien Auguste Chirac et le fouriériste Georges Duchêne qui, dans La spéculation devant les Tribunaux, avait dénoncé en 1867, « le capitalisme, le parasitisme, la juiverie, l’agiotage ».

Ces socialistes parlent, certes, mais ils agissent aussi. Au début de l’affaire, les manifestations d’étudiants et d’ouvriers antidreyfusards sont organisées par la gauche dans tout le pays contre les « gros », les « Juifs » et la « république panamiste » dont Alfred Dreyfus serait le symbole. La Dépêche du midi, journal radical socialiste, voit dans ce combat un bon moyen de donner aux candidats socialistes un fort soutien populaire. C’est pourquoi Ernest Roche, Président du Parti Républicain socialiste français, entraine ses « camarades » à rejoindre le mouvement antidreyfusard.

La « Ligue antisémite de France » ? Elle n’a rien d’extrême-droite : elle a été créée par Jules Guérin. Or, Guérin est un ancien communard. Il affiche un antisémitisme violent en 1892, lors d’une manifestation du syndicat de la boucherie contre « ces grands capitalistes cosmopolites qui veulent détruire une industrie traditionnelle et corporative ». Car tout problème social est l’aoccsaion pour nourrir la haine anti juive.

Mais alors qui est dans le camp de la défense d’Alfred Dreyfus dès le départ ? Comme le rappelle Léon Blum, c’est la droite humaniste, chrétienne et libérale.

Qui a été le premier défenseur d’Alfred Dreyfus ? Son geôlier, le commandant Ferdinand Forzinetti, catholique pratiquant, qui lui redonna du courage par son affection alors qu abattu par tant de haine, il voulait mettre fin à ses jours. Il « sut allier les devoirs stricts du soldat aux sentiments les plus élevés de l’humanité » dira de lui, ému, Alfred Dreyfus. Et qui s’empare du cas Dreyfus pour dénoncer l’ignominie ? Auguste Scheurer-Kestner auquel Zola rendre un hommage solennel car il lui a révélé l’injustice : or, c’est un protestant alsacien, profondément croyant et farouche opposant des socialistes. Ils arrivent à convaincre Émile Zola. Et c’est dans l’Aurore où ne se trouvent aucun révolutionnaire « où toutes les opinions libérales, progressistes, humanitaires » peuvent s’exprimer dit son fondateur, que Zola peut écrire en janvier 1898 son « J’accuse »

.Et le républicain libéral protestant Ludovic Trarieux, qui rouvre le procès en dénonçant ce qu’il appelle « la monstruosité » est un garde des sceaux antisocialiste, qui avait même refusé l’amnistie pour les communards, mais qui a créé la Ligue française pour la défense des droits de l’homme avec le catholique Paul Viollet et le protestant Joseph Reinach pour rassembler tous les républicains, de la gauche réformiste à la droite. Et ils entrainent Raymond Poincaré, Jean casimir-Perrier, Pierre Waldeck-Rousseau, Lucien Herr et bien d’autres dans le camp dreyfusard.

Et, alors qu’il arrive rarement pour un Pape d’intervenir à l’occasion d’un « fait divers », Léon XIII dénonce, dans Le Figaro du 15 mars 1899, ceux qui tentent de renverser l’ordre social en utilisant Dreyfus comme prétexte. Il assimile même la condamnation de Dreyfus à celle du Christ. Et alors, des plus hauts dignitaires de l’église à l’impératrice Eugénie, des princes aux prêtres, c’est un formidable mouvement de soutien à Dreyfus qui naît. Le seul journal catholique à rester antidreyfusard est La Croix qui est alors sous la coupe des socialistes : son directeur, le père Bailly, influencé par eux, croit ainsi défendre les « pauvres » contre les juifs. Il est débarqué par Léon XIII.

Et qui répond au manifeste antisémite des socialistes, La France juive de Drumont ? Pas un seul socialiste. Mais l’écrivain catholique Léon Bloy, avec Le salut par les juifs, en 1892, et, l’année suivante, Anatole Leroy-Beaulieu, avec son admirable Les juifs et l’antisémitisme, suivi de L’antisémitisme.Et qui a transporté cette bataille sur le champ politique ? Non pas les socialistes mais Georges Clémenceau, aidé par le journaliste Bernard Lazare, un juif libertaire-libéral qui exécrait l’étatisme des révolutionnaires socialises.

Oui, il en fallait du courage pour être dreyfusard face aux « intellectuels de gauche » révolutionnaires.

5.Quand le vent tourne… les socialistes tournent aussi

Et c’est seulement quand le vent commença à souffler dans le bon sens, que l’on vit rappliquer les socialistes en nombre dans ce camp dreyfusard. Hélas ! la suite le montra : si les réformistes jurèrent qu’on ne les y reprendrait plus, les révolutionnaires ne voulurent, pas plus qu’hier, combattre l’antisémitisme, mais seulement profiter de l’occasion pour dénoncer l’État bourgeois, l’armée et les églises avec le même objectif de destruction de la démocratie libérale et du capitalisme.

Ce qui eut pour conséquence paradoxale de ranimer l’antisémitisme d’extrême-droite qui n’avait évidemment pas disparu et qui prétendit ainsi défendre l’armée et la France contre les révolutionnaires. Et ainsi est née cette falsification de l’histoire qui passa aux oubliettes le jeu de l’extrême-gauche révolutionnaire et qui fabriqua l’« intellectuel de gauche » donneur de leçons.

Qu’un ex-trotskiste, Mélenchon se satisfasse de cet antisémitisme et des violences de ses partisans et de ses alliés verts, comment alors s’en étonner ? Oui, il est resté révolutionnaire et il n’a rien oublié de ses classes marxistes. Il veut la destruction de cette démocratie libérale et du capitalisme auquel il associe le mode de vie juif. Le chaos le ravit, il en attend beaucoup. Il a déjà pu mesurer à quel point les socialistes d’aujourd’hui sont faibles et lâches, courbant l’échine au premier grognement, le regard tourné vers les suffrages plutôt que vers la potence qui les attend s’il parvenait à l’emporter. Il leur faudrait un Jules Guesde, un Jean Moulin, un Léon Blum, un Michel Rocard ? Non : une conscience suffirait.

Par chance pour la France, face à ce danger principal et immédiat, face à ce cortège de haines antisémites porté par ce Nouveau Front Populaire, l’arc républicain peut renvoyer cette alliance immorale avec les rouges et les verts dans les marécages d’où elle n’aurait jamais dû sortir.

Halte ! me disent les « intellectuels de gauche » du pseudo Front Populaire, le jabot gonflé, vous évoquez une alliance contre nous des libéraux, des chrétiens démocrates, des gaullistes, des radicaux, des réformistes anti-révolutionnaires avec les fascistes même de l’extrême-droite, du Rassemblement National ?

Le fascisme à l’extrême-droite ? Je crains le quiproquo…D’où ce qui suit…

Par Yves Roucautev- Auteur de L’obscurantisme Vert, la véritable histoire de la condition humaine.

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

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Asher Cohen

Article tendancieux manquent d’objectivité. En France, l’antisémitisme est des 2 bords.

Un petit rappel historique. En 1853, le comte de Gobineau, descendant de nobles exilés lors de la Révolution Française, a publié son essai sur l’inégalité des races humaines. Il cherchait bien sûr à justifier les privilèges de la noblesse sur le peuple. Il considérait que la noblesse française étant d’origine germanique,, son origine supérieure justifiait des droits supérieurs, et elle était destinée à régner sur tous les autres hommes. Pour lui, les aryens étaient une race de princes, qui du fait de la démocratie, risquaient de se voir submergés par les classes inférieures
non aryennes, et selon lui la chute de la civilisation française était due au mélange des races. On retrouve parfaitement cela dans les thèses de l’extrême droite française qui excluait les Juifs, puis ensuite les immigrés des anciennes colonies.

Il est nécessaire de rappeler que l’impérialisme colonial, donc le racisme, n’est pas le fait de la France seule, mais aussi des anglais, allemands, belges, etc..

Chez-nous, les Juifs, le concept de racisme ne peut pas exister, car nous considérons que tous les hommes ont une origine commune unique : la Création, donc l’impérialisme colonial ne peut pas exister chez-nous. Or, à la fin du 19 ième siècle, la gauche française développe la pratique de l’impérialisme colonial, et donc le racisme, et comme les Juifs ne peuvent adopter ce concept, ils dérangent.

Il y a donc, en France un antisémitisme d’extrême droite, qu’on peut remonter à Gobineau, mis à part de l’antisémitisme chrétien multiséculaire, mais aussi un antisémitisme de gauche remontant aussi au 19ième siècle. Nous sommes une génération de Juifs nés après l’Holocauste et la récréation de l’État Juif. Nous n’avons donc plus à mendier pour le droit de vivre, dans un pays antisémite, dans lequel nos ascendants ont été piègés à s’y installer. Une fois que nous en avons pris conscience, nous devons admettre nos erreurs, nous abstenir d’intervenir dans la politique de ce pays, et nous organiser pour partir ailleurs.

Daniel

Excellent article qui remet l’histoire à l’endroit!

Guidon

C’est quoi la cause  » palestinienne » ?