À la lumière des rapports sur les pourparlers de normalisation avec Israël: l’Iran met en garde l’Arabie saoudite
Après les informations selon lesquelles l’administration Biden travaille à forger un accord de normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que « l’accord nuira à la stabilité régionale ». Selon lui, « un compromis avec les sionistes n’aidera pas les Palestiniens »
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani , a déclaré aujourd’hui (lundi) qu’« un accord de normalisation entre l’Arabie saoudite et Israël nuira à la paix et à la stabilité régionales ». Canaan a déclaré ces mots dans le contexte des derniers rapports, selon lesquels l’administration Biden travaille vigoureusement pour promouvoir un accord entre les pays . « Un accord de normalisation peut freiner les fous de droite dans le gouvernement Netanyahu »
Dans une interview aux médias locaux, Kanani a ajouté que « les efforts des États-Unis pour normaliser les relations entre l’Arabie saoudite et le régime sioniste sont au sommet de ses priorités depuis de nombreuses années ». Les États-Unis se sont engagés à soutenir pleinement le régime et, dans ce cadre, ils s’efforcent de rapprocher les sionistes de plusieurs pays de la région. » Il a également souligné que « ce qui s’est passé dans la pratique, c’est l’ouverture des mains du régime sioniste pour commettre des crimes contre la nation palestinienne. Nous le voyons surtout au cours des six derniers mois, lorsque nous assistons à la mort de deux cents Palestiniens ».
« Un compromis avec le régime sioniste n’aidera pas la nation palestinienne, cette question est devant les yeux de l’Iran, et donc la République islamique ne prendra aucune mesure pour reconnaître ce régime, ce n’est pas dans l’intérêt de la Palestine, ni dans l’intérêt de la paix et la sécurité dans la région », a-t-il ajouté. Kanani a également fait référence à la visite du ministre syrien des Affaires étrangères à Téhéran et a déclaré : « Nous avons de nombreuses questions à discuter, entre autres l’agression du régime sioniste contre la Syrie, qui est une question importante et intéressante, nous discuterons également de la présence illégale de les soldats américains dans le pays. »Le journal « New York Times » a rapporté samedi dernier que des responsables israéliens qui se sont récemment entretenus avec leurs homologues américains estiment que les progrès vers un accord de normalisation avec l’Arabie saoudite nécessiteront « des progrès significatifs » sur la question des concessions aux Palestiniens de la part d’Israël. Ceci, bien que dans le passé l’impression reçue était que l’accord ne nécessiterait pas de mesures sur le terrain, selon le rapport. Dans l’intervalle, les responsables américains ont fait part à leurs collègues d’un « optimisme prudent » sur le fait que des progrès peuvent être réalisés vers un accord, tandis que les pourparlers se poursuivent.
Mohammed bin Salman et Joe Biden (Photo : Bandar Algaloud/Courtesy of Saudi Royal Court/Handout via REUTERS)
Selon une source de sécurité citée dans le « New York Times », bien que le roi Salmane ait transféré la plupart de ses pouvoirs à son fils, le prince héritier Mohammed ben Salmane, il est impliqué dans des pourparlers avec les États-Unis pour s’assurer que l’accord comprend des étapes claires par Israël envers les Palestiniens.
Le rapport indique qu’il y a un grand doute aux États-Unis si le gouvernement actuel en Israël approuvera des concessions importantes aux Palestiniens, comme cela satisferait les Saoudiens, et que faire pression pour une telle proposition pourrait conduire à la dissolution du gouvernement. Selon le rapport, la discussion a soulevé la possibilité que les dirigeants de l’opposition en Israël acceptent de retirer leur opposition et de rejoindre un gouvernement d’union, en faveur de l’établissement de relations diplomatiques avec les Saoudiens.
Shahar Berdichevski www.maariv.co.il
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