« Europe 1 n’a plus voulu de nous » : Le producteur de Nicolas Canteloup dénonce le départ de la station de l’humoriste « concomitant » avec l’arrivée de Vincent Bolloré.
Aucune explication n’avait été donnée à l’auteur de « La revue de presque » pour lui signifier son départ d’Europe 1 en 2021.
L’annonce était tombée comme un coup de massue pour Nicolas Canteloup et son producteur Jean-Marc Dumontet. Après seize ans de bons et loyaux services sur Europe 1, l’humoriste, aux manettes de « La revue de presque » dans la matinale, avait été prié de quitter la station privée en 2021. Et ce, sans « aucune explication » avait assuré l’imitateur à nos confrères du « Parisien ». « Jean-Marc Dumontet a reçu un appel de la direction lui indiquant que, malgré notre contrat, nous ne serions pas à l’antenne », avait signifié celui dont les chroniques tranchées auraient pu déplaire au nouvel actionnaire, le groupe Vivendi mené par Vincent Bolloré. Il ne s’est en effet jamais rien interdit : « Nous avons fait notre travail quelle que soit l’actualité. Là, l’actualité portait sur Europe 1, donc on y est allé, même si ça faisait grincer des dents ».
« Il n’y avait pas envie d’humour sur cette chaîne-là » ou cette chaîne là ne voulait pas de cet humour là !
Invité du « Buzz TV » le vendredi 25 avril, Jean-Marc Dumontet n’a pas contredit son protégé. Alors qu’il venait défendre la prochaine cérémonie des Molières, dont il est le président de l’association, le célèbre homme de théâtre est revenu sur cet épisode qui a engendré une grande tristesse chez Nicolas Canteloup. « Nous, on était très bien sur Europe 1 mais Europe 1 n’a plus voulu de nous », a-t-il balancé. Lorsque son interlocuteur lui a demandé si ce départ contraint avait un lien avec l’arrivée de Vincent Bolloré au sommet de l’organigramme, sa réponse a été claire. « C’est tout à fait concomitant. Incontestablement, il n’y avait pas envie d’humour ou de cet humour là sur cette chaîne-là, à cet horaire-là », a-t-il déploré, se remémorant avec plaisir la liberté dont ils jouissaient à l’époque de Denis Olivennes et d’Alexandre Bompard. « C’était incroyable, mais ça faisait partie d’un état d’esprit. On ne réglait pas des comptes, on n’était pas là de façon mesquine, mais à la fois, tous les puissants étaient dans notre cible et notre viseur », a rembobiné le producteur d’Alex Lutz ou encore de Fary.
Nicolas Canteloup n’a plus que son programme court sur TF1 pour amuser son auditoire avec ses imitations. Tous les soirs de la semaine, il caricature l’actualité pendant 7 ou 8 minutes, au travers d’images détournées, de parodies humoristiques et d’interviews décalées, accompagné par Hélène Mannarino, qui a succédé à Alessandra Sublet. Mais un retour sur les ondes pourrait se préciser. « Nicolas peut avoir envie de repartir sur une radio », a révélé son collaborateur historique, avant de tempérer son propos. « Maintenant, le spectre des radios qui peuvent l’accueillir n’est pas immense », constate Jean-Marc Dumontet, nostalgique d’une époque où son poulain pouvait rebondir instantanément sur l’invité de la matinale d’Europe 1. On comprend mieux pourquoi l' »humoriste » cible tous les médias du groupe Bolloré, notamment Pascal Praud et CNEWS.
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