Netanyahu: Israël s’engage à un accord sur les otages qui respecte les lignes rouges

Le Premier ministre a discuté de « questions régionales » avec l’envoyé américain Brett McGurk lors d’une réunion à Jérusalem.

AKIVA VAN KONINGSVELD

Le gouvernement israélien reste attaché à un accord de cessez-le-feu et de libération des terroristes avec le Hamas tant que l’accord respecte ses lignes rouges, a déclaré mercredi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au coordinateur spécial américain pour le Moyen-Orient, Brett McGurk.

Selon un compte-rendu du bureau du Premier ministre sur la rencontre de Jérusalem, les deux hommes ont discuté de « questions régionales ». L’ambassadeur des États-Unis en Israël, Jack Lew, et le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer, y ont également participé.

Dimanche, Netanyahu a défini ses lignes rouges pour un accord: la possibilité de reprendre les combats à Gaza jusqu’à ce que tous les objectifs de guerre soient atteints ; la fin de la contrebande d’armes en provenance d’Égypte ; le non-retour de « milliers » de terroristes dans le nord de Gaza ; et la maximisation du nombre d’otages vivants libérés.

« Le plan qui a été accepté par Israël et qui a été salué par le président Biden permettra à Israël de restituer les otages sans porter atteinte aux autres objectifs de la guerre », a déclaré le PMO.

L’entretien en tête-à-tête entre Netanyahu et le responsable de l’administration Biden intervient alors qu’une délégation israélienne dirigée par le directeur du Mossad, David Barnea, atterrissait à Doha pour poursuivre les négociations sur la libération des otages et le cessez-le-feu.

Le directeur de la CIA, William Burns, le chef des services de renseignement égyptiens, le général de division Abbas Kamel, et le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdulrahman Al Thani devraient également assister aux discussions au Qatar.

McGurk, qui était au Caire pour des entretiens plus tôt cette semaine, a rencontré mardi soir le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant à son bureau à Tel Aviv.

Les deux hommes ont discuté du défi que représente le fait d’amener le Hamas à accepter l’accord et des « solutions possibles pour y remédier », a indiqué le ministère de la Défense.

Gallant a également « souligné l’importance de mettre en place un mécanisme qui empêcherait la contrebande d’armes vers Gaza, coupant ainsi les approvisionnements du Hamas ». Il a déclaré que si Jérusalem soutenait la réouverture du passage de Rafah vers l’Egypte, elle ne tolérerait pas le retour du Hamas dans cette ville.

Les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté de Gaza du point de passage au début de l’opération de Rafah début mai, et ont ensuite sécurisé l’ensemble du corridor Philadelphie qui longe la frontière entre Gaza et le Sinaï. Israël insiste sur le fait que son contrôle de sécurité est essentiel pour empêcher les activités de contrebande du Hamas.

« Le ministre Gallant a exprimé sa reconnaissance à M. McGurk pour son implication personnelle et son leadership dans la question des otages, et a remercié l’administration américaine d’avoir soutenu Israël dans nos efforts pour renvoyer les otages et atteindre les objectifs de la guerre », selon le communiqué.

Les médiateurs s’efforcent de réactiver le plan de cessez-le-feu présenté par le président Joe Biden en mai, qui prévoit dans sa première étape une trêve « pleine et entière » de six semaines au cours de laquelle des dizaines d’otages – femmes, personnes âgées et malades – seraient échangés contre des centaines de terroristes.

Pendant ce temps, Jérusalem et le Hamas négocieraient les termes de la deuxième phase, au cours de laquelle les otages masculins restants seraient libérés en échange de la libération par Israël de terroristes palestiniens supplémentaires emprisonnés.

Dans la troisième phase, les corps des civils et des soldats israéliens seraient restitués pour être enterrés, et la reconstruction de Gaza commencerait.

Sur les 120 otages encore présents dans la bande de Gaza, 116 ont été enlevés le 7 octobre (les quatre autres avaient été capturés plus tôt). Ce chiffre comprend des hommes, des femmes et des enfants, vivants ou décédés.

Au moins des dizaines d’ otages restants seraient en vie, a déclaré à l’AFP le mois dernier un haut responsable israélien impliqué dans les négociations.

Le responsable a déclaré à l’agence qu’Israël ne peut pas s’engager à mettre fin à la guerre comme condition préalable à un accord car le Hamas pourrait « rompre son engagement… et faire traîner les négociations pendant 10 ans » ou plus.

JForum.fr avec jns
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le coordinateur spécial des États-Unis pour le Moyen-Orient Brett McGurk au cabinet du Premier ministre à Jérusalem. Crédit : PMO.

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Damran

Biden la marionnette détraquée continue à bordéliser les zones de conflit.
Il fait des pressions insupportables sur Israël pour obtenir sa capitulation à Gaza, quitte à mentir ou à bidouiller de prétendus accords acceptés.
Il ne faut surtout pas perdre de vue que c’est le Qatar-Terroriste-Voyou qui négocie pour le hamas qu’il veut sauver à n’importe quel prix.
Les ordures qui tirent les ficelles de Biden le grabataire font porter sur Israël/Tsahal toutes les pressions imaginables pour obtenir un prétendu cesser le feu à Gaza.
Comme Biden la momie veut obtenir un succès diplomatique avant les élections, il fait miroiter à Israël une éventuelle reconnaissance par l’Arabie et les Emirats.
La paix arrivera dès qu’on pourra se rendre sur la lune à bicyclette…..