Moscou évoque une solution fédérale en Syrie

Cinq ans après le déclenchement d’une guerre civile qui a fait plus de 250.000 morts et déplacé onze millions de Syriens, le territoire syrien est d’ores et déjà divisé entre plusieurs factions rivales, dont le gouvernement et ses alliés, les Kurdes, des groupes d’opposition et l’organisation jihadiste Etat islamique (EI). REUTERS/Abdalrhman Ismail
La Russie ne s’opposera à aucune autre solution « à condition qu’elle ne soit dictée par une tierce partie à un millier de kilomètres de la Syrie », affirme le vice-ministre russe des AE.
La Russie a avancé lundi la piste du fédéralisme pour trouver une issue politique à la guerre en Syrie, qui entrera le mois prochain dans sa sixième année.
La Syrie pourrait devenir un Etat fédéral si ce système fonctionne dans le pays, a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov. « Si des pourparlers, des consultations et des discussions sur les structures étatiques futures de la Syrie résulte l’avis que ce modèle fonctionnerait pour servir la préservation d’une Syrie unie, laïque, indépendante et souveraine, qui s’y opposerait ? », a-t-il dit.
Le médiateur de l’Onu, Staffan de Mistura, a dit vouloir reprendre les discussions entre les représentants du régime et de l’opposition syrienne le 7 mars à condition que la fragile trêve entrée en vigueur vendredi soir tienne et permettre une amélioration de l’acheminement d’aide humanitaire.
Cinq ans après le déclenchement d’une guerre civile qui a fait plus de 480.000 morts et déplacé onze millions de Syriens, le territoire syrien est d’ores et déjà divisé entre plusieurs factions rivales, dont le gouvernement et ses alliés, les Kurdes, des groupes d’opposition et l’organisation jihadiste Etat islamique (EI).
Dans une interview parue en septembre, Bachar el-Assad n’avait pas exclu l’idée d’une solution fédérale.
Moscou, a poursuivi Riabkov, ne s’opposera à aucune autre solution « à condition qu’elle ne soit pas dictée par une tierce partie à un millier de kilomètres de la Syrie ».
Le vice-ministre a parallèlement prévenu qu’une intervention militaire turque dans le nord de la Syrie porterait un « coup irréparable » au plan de cessez-le-feu. « Nos collègues turcs n’ont malheureusement toujours pas abandonné l’idée de frappes transfrontalières », a-t-il ajouté lors d’un point de presse.
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