Lors de la première réunion, les États-Unis ont exigé que l’Iran ordonne au Hezbollah de désarmer et de le remettre au gouvernement libanais.
L’Iran confirme que Mascate accueillera un second cycle de pourparlers sur le nucléaire avec les États-Unis
Concernant les négociations qui ont eu lieu à Mascate, à Oman, entre l’Amérique et l’Iran, une agréable surprise attend le Liban, qui n’a pas encore été annoncée, si l’Iran accepte la demande américaine d’ordonner au Hezbollah de mettre rapidement en œuvre les décisions internationales, de désarmer et de les remettre à l’État libanais, a déclaré une source bien informée au site d’information libanais Al-Janoubiya.
« L’impact de la guerre a clairement changé la situation sur le terrain au Liban », a déclaré à l’AFP David Wood, analyste du Liban à l’International Crisis Group. « Le Hezbollah pourrait désarmer, voire participer volontairement au processus, plutôt que d’y résister. »
Hier, les forces de Tsahal ont attaqué des infrastructures terroristes de l’organisation terroriste Hezbollah dans le sud du Liban.
L’organisation terroriste Hezbollah exploite cyniquement les infrastructures civiles à des fins terroristes et utilise les résidents libanais comme boucliers humains.
Tsahal agit contre les tentatives de réhabilitation ou d’établissement d’une présence militaire sous couverture civile par l’organisation terroriste Hezbollah.
Le Hezbollah menace de « couper les ponts » à quiconque tente de désarmer
Le président libanais a annoncé qu’en 2025 les armes seraient concentrées exclusivement entre les mains de l’État, affirmant que le désarmement du Hezbollah « se fera par le dialogue » et soulignant son engagement à maintenir le pays loin de la guerre civile.
Mahmoud Qmati, haut responsable du Hezbollah, a prononcé mardi un discours dans lequel il a fermement rejeté la volonté du gouvernement libanais de désarmer l’organisation terroriste. « Nous sommes attachés à nos armes, nous sommes attachés à notre résistance », a déclaré Qmati. Il a également fait référence à une déclaration du secrétaire général assassiné du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avertissant que « quiconque tend la main pour toucher les armes, sa main sera coupée ».
L’envoyé spécial adjoint des États-Unis pour le Moyen-Orient, Morgan Ortagus, rencontre le président libanais Joseph Aoun au palais présidentiel de Baabda, au Liban, le 5 avril 2025. Crédit photo : via Reuters
Mardi, le président libanais Joseph Aoun a annoncé que 2025 serait l’année de la concentration exclusive des armes entre les mains de l’État. Il a affirmé que le désarmement du Hezbollah « se fera par le dialogue » et a souligné son engagement à maintenir le pays à l’écart de la guerre civile. Selon M. Aoun, les relations avec l’organisation sont « bonnes et directes » et « les résultats sont tangibles sur le terrain ». Il a également souligné que les forces armées ferment les tunnels et confisquent et détruisent les dépôts de munitions du Hezbollah. M. Aoun a ajouté que, de son point de vue, les membres du Hezbollah seraient intégrés à l’armée libanaise sur une base individuelle, suivant le modèle utilisé avec les milices dans les années 1990.
Parallèlement, des sources diplomatiques ont déclaré au journal libanais Ad-Diyar , proche du Hezbollah, que la question des armes était « traitée sans précipitation » et sans calendrier précis. Selon ces sources, en coulisses, les personnes rencontrées par l’envoyé spécial américain au Moyen-Orient, Morgan Ortagus, ont entendu des avertissements clairs de la part des États-Unis. Ces messages comprenaient des menaces de sanctions sévères contre toute entité au Liban perçue comme retardant les réformes nécessaires dans le pays.
Selon un rapport publié par l’Agence France-Presse, des experts ont indiqué que les résultats des négociations sur le programme nucléaire de Téhéran, qui ont débuté samedi entre l’Iran et les États-Unis, pourraient affecter considérablement l’avenir de l’arsenal militaire du Hezbollah, qui avant la dernière guerre dépassait celui de l’armée libanaise.
Une source occidentale, qui a requis l’anonymat, a déclaré qu’à la fin du cycle de négociations, l’équipe de négociation américaine a présenté les demandes régionales des États-Unis à son homologue iranien, en attendant une réponse lors du prochain cycle de négociations samedi prochain. Ces exigences incluent la mise en œuvre des résolutions internationales au Liban, la remise des armes au Hezbollah et le démantèlement des factions chiites armées échappant au contrôle de l’État en Irak.
Les analystes estiment que le retour des menaces de frappes militaires contre l’Iran, lancé hier par le président Trump après la fin du premier cycle de négociations à Amman, vise à rétablir le langage de la force et de la pression sur Téhéran pour qu’il accepte ces demandes régionales spécifiques.
Ces pourparlers de Mascate font suite à la déclaration du président américain Donald Trump, début mars, selon laquelle il avait envoyé une lettre aux dirigeants iraniens, transmise par l’intermédiaire des Emirats arabes unis, proposant des négociations sur le programme nucléaire iranien. L’Iran a ensuite accepté la tenue de pourparlers indirects.
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Crédit image : Al Arabiya
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