Emmanuel Macron a déclaré jeudi s’inspirer dans son action internationale du « multilatéralisme » défendu par l’ancien président Jacques Chirac, en remettant le prix de la Fondation Chirac pour la prévention des conflits.
« Jacques Chirac avait une conviction profonde, c’est que la France n’est grande que si elle est ouverte au monde », a déclaré le chef de l’Etat dans un discours au musée du Quai Branly – Jacques Chirac à Paris. « La France s’est toujours enorgueillie de cette ouverture au monde », a-t-il ajouté.
« Le multilatéralisme était si cher à Jacques Chirac parce qu’il est le visage en matière diplomatique de ce respect de l’autre (…) A ce titre, je peux dire, avec beaucoup d’humilité, que c’est bien dans ses pas que je tente d’inscrire mon action », a poursuivi M. Macron.
Vice-présidente de la Fondation Jacques Chirac, Claude Chirac a remercié Emmanuel Macron et son épouse Brigitte pour « la bienveillance et la gentillesse » dont ils font preuve vis-à-vis de ses parents, absents de la cérémonie en raison de leur état de santé.
La Fondation Jacques Chirac a remis son 9e prix à la fondation turque Hrant Dink, créée en 2007 à la suite de l’assassinat de ce journaliste turc d’origine arménienne par un jeune nationaliste turc.
Elle le lui a décerné pour son action « en faveur de la prévention des discours et des logiques de haine et d’exclusion entre les peuples de Turquie, d’Arménie et d’Azerbaïdjan ».
Ce travail « est à la fois difficile et nécessaire » face à « la montée des nationalismes et populismes », a déclaré l’ancien Premier ministre Alain Juppé (LR), qui a remis le prix doté de 50.000 euros à la veuve du journaliste assassiné.
Le Prix Culture pour la Paix, mis en place par les Fondations Chirac et Culture & Diversité, de Marc Ladreit de Lacharrière, a été décerné au Collectif Zoukak « pour son action de diffusion du théâtre comme art thérapie auprès des populations réfugiées dans les camps au Liban ». AFP
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