
Le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies a entendu, lors de son débat d’ouverture du 27 février dernier, les exhortations du ministre de la Justice de l’Iran pour renforcer les droits de l’Homme dans le monde.
Que l’Iran, champion des exécutions sommaires, prétende défendre les droits de l’homme depuis la tribune de l’ONU, mérite certes un rappel à l’ordre. Mais que le porte-parole mandaté soit un des responsables du plus grand génocide d’opposants politiques depuis la seconde guerre mondiale, tient de la provocation.
Monsieur Alireza Avaei a participé à l’exécution de plus de 30.000 opposants iraniens pendant l’été 1988. Le plan d’extermination mis en place en 1988 ciblait les moins de 30 ans, des jeunes voulant tenir tête à la dictature sanguinaire imposé par l’Ayatollah Khomeiny en 1979. Il incluait des enfants et des mineurs, et même des femmes enceintes. Ces prisonniers, en majorité membres des Moudjahidines du Peuple (OMPI / MEK), sont morts sous la torture, exécutés sans procès et enterrés dans des fosses communes maintenues secrètes par le régime.
Femme politique et écrivain franco-colombienne, engagée dans la promotion des libertés civiles et la défense des droits de l’homme
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