Le chef du Hezbollah menace Israël à propos des frappes au Liban
« Si Israël ne respecte pas les termes de la trêve et que le gouvernement ne parvient pas à obtenir les résultats souhaités, nous n’aurons d’autre choix que d’envisager d’autres options », a déclaré le chef du Hezbollah, Naim Qassem.
Le secrétaire général du Hezbollah, Naim Qassem, a accusé samedi Israël d’avoir violé l’accord de cessez-le-feu de novembre, avertissant que le groupe terroriste agirait si le gouvernement libanais ne parvenait pas à résoudre le problème diplomatiquement.
S’adressant à la chaîne de télévision libanaise Al-Manar, affiliée au Hezbollah, Qassem a déclaré qu’il incombait à l’État libanais de répondre aux frappes israéliennes sur Beyrouth et le sud du Liban, mais a averti que « si Israël ne respecte pas les termes de la trêve et que le gouvernement ne parvient pas à obtenir les résultats souhaités, nous n’aurons d’autre choix que d’envisager d’autres options. »
Vendredi, les Forces de défense israéliennes ont attaqué le quartier de Dahiyeh, au sud de Beyrouth, pour la première fois en quatre mois, ciblant des installations de stockage de drones utilisées par l’unité aérienne 127 du Hezbollah. Ces frappes ont été menées en réponse à deux roquettes tirées sur la ville de Kiryat Shmona, en Galilée , vendredi matin. Il s’agit de la troisième violation du cessez-le-feu depuis son entrée en vigueur le 27 novembre.
Qassem a accusé l’État hébreu de chercher à normaliser ses relations avec le Liban par la pression, « que ce soit en occupant les cinq zones contestées ou par des raids répétés ». Le Hezbollah rejetterait toute forme de normalisation et « n’accepterait aucun accord qui permettrait à Israël d’opérer librement sur le territoire libanais », a-t-il déclaré.
« Israël doit se retirer sans condition et le processus de reconstruction au Liban doit se poursuivre sans aucune restriction », a-t-il ajouté.
Le cessez-le-feu de novembre a nécessité un retrait israélien du Sud-Liban, le Hezbollah se déplaçant au nord du fleuve Litani et les forces armées libanaises agissant comme tampon entre les deux.
Cependant, Israël a annoncé en février qu’il maintiendrait une présence dans cinq points stratégiques clés de la frontière israélo-libanaise. Ces positions sont jugées essentielles pour assurer la sécurité des communautés du nord d’Israël jusqu’à ce que l’armée libanaise soit pleinement en mesure de prendre le contrôle du sud du Liban dans le cadre d’un mécanisme supervisé par les États-Unis.
Le 14 mars, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé que les troupes israéliennes resteraient « indéfiniment » dans les cinq avant-postes, malgré le lancement de pourparlers avec Beyrouth sur 13 points contestés le long de la frontière internationale.
Le 26 mars, l’armée de l’air israélienne a tué un commandant de bataillon de la force Radwan du Hezbollah dans la ville de Derdghaiya, au sud du Liban.
Selon l’armée israélienne, Ahmad Adnan Bajjiga a orchestré de nombreuses attaques contre des civils et des soldats israéliens pendant le conflit en cours et a récemment dirigé des opérations ciblant le front intérieur d’Israël.
Une nouvelle tension entre Israël et la Turquie
Une nouvelle tension a éclaté entre Israël et la Turquie, après que le ministère turc des Affaires étrangères a condamné Israël pour son attaque hier contre Dahiyya à Beyrouth – un bastion du Hezbollah au Liban. Israël a répondu à la condamnation turque en attaquant le président Recep Tayyip Erdogan pour « prétendre prêcher des valeurs nobles tout en opprimant violemment ses citoyens et en arrêtant en masse ses opposants politiques ».
Le ministère turc des Affaires étrangères a déclaré en réponse à l’attaque au Liban, qui a été menée à la suite de tirs de roquettes sur Kiryat Shmona, que « nous condamnons les frappes aériennes israéliennes contre le Liban en violation de l’accord de cessez-le-feu et nous soutenons fermement le peuple libanais ». La Turquie a affirmé que « ces attaques ont une fois de plus mis en évidence le mépris flagrant d’Israël pour le droit international et la menace persistante qui pèse sur la sécurité et la stabilité de la région. La communauté internationale doit s’unir contre les efforts d’Israël visant à créer un état de conflit permanent dans la région. »
Le ministère israélien des Affaires étrangères a réagi avec fermeté à ces propos : « Tout en réprimant violemment ses propres citoyens et en procédant à des arrestations massives d’opposants politiques, Erdogan prétend prêcher de nobles valeurs à la communauté internationale. Dans la Turquie d’Erdogan, il n’y a ni justice, ni loi, ni liberté. Israël n’a pas besoin des sermons moraux ridicules d’Erdogan. Israël s’efforce de se défendre et de défendre ses citoyens contre de réelles menaces et attaques, et continuera de le faire. »
La condamnation turque intervient après que l’armée israélienne a détruit hier un bâtiment dans le quartier de Dahiyya à Beyrouth, après le tir de deux roquettes sur Kiryat Shmona. Selon l’armée, la cible était une installation de stockage de drones utilisée par l’unité de l’armée de l’air du Hezbollah, l’unité 127. Avant l’attaque, le porte-parole de Tsahal, Avihai Adraee, a émis un avis d’évacuation pour le bâtiment et ses environs – déclenchant la panique à Dahiyya. Des images dramatiques montrent l’effondrement du bâtiment bombardé et le moment où les bombes tombent, étape par étape.
JForum.fr avec jns et Ynet
Le secrétaire général du Hezbollah, Naim Qassem crédit photo : AFP
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Le Hezbollien du Liban a, parait-il d’autres options ?
Celui d’attendre la bombe qui le fera exploser, en est une.