L’évolution des combats à Rafah et Shejaia
Dans un développement récent du conflit israélo-palestinien, l’armée israélienne (Tsahal) a intensifié ses opérations militaires dans plusieurs zones de la bande de Gaza, notamment à Rafah et Shejaia. Ces actions s’inscrivent dans une stratégie plus large visant à démanteler les infrastructures du Hamas et à prévenir sa résurgence dans les zones précédemment contrôlées.
À Rafah, située à l’extrême sud de Gaza, la Division 162 de Tsahal a mené une offensive d’envergure. Selon les sources militaires israéliennes, cette opération aurait abouti à l’élimination de plus d’un millier de combattants du Hamas, dont l’identité serait connue des services de renseignement. L’objectif principal de cette manœuvre était de neutraliser la brigade de Rafah, de localiser les caches d’armes et les tunnels, ainsi que de prendre le contrôle du corridor de Philadelphie et du passage de Rafah, considérés comme des voies cruciales pour l’approvisionnement en armes et matériel militaire du Hamas.
Parallèlement, Tsahal a entrepris une réinvasion de Shejaia, dans le nord de Gaza. Cette opération, la quatrième du genre depuis mi-mars, s’est distinguée par sa rapidité d’exécution. En seulement 40 minutes, les forces israéliennes auraient réussi à pénétrer un nouveau quartier général du Hamas établi dans une école et une pharmacie. Cette efficacité opérationnelle contraste avec les semaines qu’il avait fallu en décembre pour atteindre des objectifs similaires, suggérant un affaiblissement significatif des capacités défensives du Hamas dans la région.
Ces opérations mettent en lumière la complexité du conflit et les défis persistants auxquels Tsahal est confrontée. Malgré les déclarations antérieures de contrôle opérationnel sur certaines zones, l’armée israélienne se voit contrainte de réinvestir des territoires, reconnaissant implicitement la capacité du Hamas à se reconstituer rapidement dans les zones évacuées. Cette situation soulève des questions sur l’efficacité à long terme de la stratégie militaire israélienne et sur la possibilité d’une résolution durable du conflit par des moyens purement militaires.
Un aspect particulièrement préoccupant de ces opérations concerne le réseau de tunnels du Hamas. Les sources militaires israéliennes admettent que l’élimination complète de ces infrastructures souterraines pourrait prendre des années, un délai qui dépasse largement le cadre temporel habituellement accordé aux opérations militaires de cette nature. Cette réalité souligne la nécessité d’une approche plus globale et à long terme pour traiter les causes profondes du conflit.
Sur le plan diplomatique, la situation reste incertaine, notamment concernant la poursuite des combats à Rafah. Les estimations actuelles suggèrent que les combats intenses dans cette ville pourraient se terminer d’ici une semaine, mais l’absence de décision finale laisse planer le doute sur l’évolution future du conflit.
Jforum.fr
 |
 |
