Les familles des otages courent vers Gaza
Face à l’inaction perçue du gouvernement israélien, les familles des otages détenus par le Hamas se sont rassemblées avec détermination près de la frontière de Gaza, manifestant une volonté farouche de prendre les choses en main pour ramener leurs proches. Jeudi matin, des membres des familles se sont précipités vers la frontière, exprimant leur frustration face à l’absence d’avancées dans les négociations pour la libération des otages. Gil Dickmann, l’un des proches des captifs, a exprimé ce sentiment en déclarant au Jerusalem Post : « Que nous reste-t-il à part courir nous-mêmes les chercher ? ». Selon lui, le Premier ministre Benjamin Netanyahou semble avoir renoncé à résoudre la situation, invoquant de multiples raisons pour ne pas conclure d’accord.
Le cousin de Dickmann, Carmel Gat, est retenu en captivité depuis le 7 octobre. Un autre membre de la famille, tout en se dirigeant vers la frontière, a souligné leur intention de montrer au Premier ministre la voie à suivre pour libérer les otages. Malgré leur détermination, les forces de sécurité les ont rapidement arrêtés, invoquant des bombardements dans la région et la nécessité de protéger la vie des participants. Cependant, Dickmann a affirmé que cette action ne marquait pas la fin de leur combat : « Nous n’allons pas abandonner », a-t-il insisté, promettant de revenir avec d’autres soutiens.
Le mouvement de soutien aux familles des otages a pris une ampleur considérable. Mercredi, un convoi de plus de 300 voitures et des milliers de personnes a quitté Tel-Aviv pour se rendre dans le Sud, avec l’objectif de se rapprocher symboliquement de leurs proches captifs. Jeudi matin, depuis une scène improvisée près de la frontière, les familles ont utilisé des haut-parleurs pour s’adresser directement à leurs proches en captivité, leur envoyant des messages d’espoir et d’amour.
Rachel Goldberg-Polin a ainsi appelé son fils Hersh, retenant ses larmes en lui affirmant que tous les efforts étaient mis en œuvre pour le ramener à la maison. « C’est le 328e jour », a-t-elle rappelé, soulignant la durée interminable de leur séparation. Ella Ben Ami, dont la mère a été libérée lors d’un précédent échange d’otages mais dont le père est toujours détenu, a également exprimé son soutien, assurant à son père qu’ils ne lâcheraient rien.
Yehuda Cohen, de son côté, a lancé un appel émouvant à son fils Nimrod, promettant de continuer à se battre pour sa libération. Enfin, Varda Ben Baruch, grand-mère d’Edan Alexander, un jeune soldat américano-israélien enlevé après être venu servir dans l’armée israélienne, a exhorté son petit-fils à rester fort et à survivre à cette épreuve, exprimant l’amour inconditionnel de sa famille.
Cette mobilisation montre la profondeur de la douleur et du désespoir des familles, prêtes à tout pour revoir leurs proches en sécurité. Leur appel à l’action souligne l’urgence de la situation et la pression croissante exercée sur le gouvernement israélien pour parvenir à un accord et ramener les otages chez eux.
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