Les détails inédits de l’assassinat d’Ismail Haniyeh à Téhéran

Les détails inédits de l’assassinat d’Ismail Haniyeh à Téhéran

L’opération qui a conduit à la mort d’Ismail Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, à Téhéran, a été un véritable exploit en matière de planification et de précision. Selon un rapport récent, cette mission, réalisée au sein du complexe ultra-sécurisé de Neshat, a mis en évidence des stratégies dignes d’un film d’espionnage.

Une préparation minutieuse
Haniyeh résidait dans un établissement abritant des responsables iraniens de haut rang et surveillé par des systèmes de sécurité avancés. Le complexe est situé dans le quartier prestigieux de Saadat Abad, à Téhéran. Pour le Mossad, cette cible représentait un défi colossal. Chaque étape a nécessité la coordination de multiples agents et l’aide d’un informateur interne.

La stratégie reposait sur deux éléments cruciaux : la fréquence des visites d’Haniyeh à cet endroit et sa présence régulière dans une même chambre. Venant de Doha, au Qatar, Haniyeh était connu pour se rendre principalement à Istanbul, Moscou et Téhéran. Ces déplacements limitaient les options pour une attaque discrète.

Une opportunité unique à Téhéran
Selon le journaliste Ronen Bergman, spécialiste des opérations ciblées, le choix du lieu était stratégique. Un attentat au Qatar aurait compromis des négociations diplomatiques sensibles. D’autres destinations, comme Istanbul ou Moscou, auraient engendré des répercussions diplomatiques majeures avec la Turquie et la Russie. Ainsi, Téhéran était l’option la plus viable.

Une exécution sur le fil du rasoir
L’assassinat a failli être compromis par un incident imprévisible : une panne de climatisation dans la chambre d’Haniyeh. Cet événement a contraint la cible à quitter la pièce temporairement, ce qui a mis en suspens l’opération. Heureusement pour les organisateurs, la réparation rapide du système a permis à Haniyeh de regagner sa chambre, où une bombe avait été habilement dissimulée dans un oreiller.

À 1h30 du matin, une explosion a retenti dans l’enceinte du complexe, provoquant un chaos total. Les médecins, rapidement mobilisés, ont confirmé le décès d’Haniyeh. Son successeur, Khalil al-Hayya, bouleversé par la scène macabre, aurait fondu en larmes à la vue du corps sans vie.

Une opération aux conséquences globales
La précision et l’audace de cette mission ont semé la panique au sein des dirigeants iraniens. Ismail Qaani, commandant de la Force Quds, aurait disparu pendant plusieurs semaines, probablement pour éviter d’être à son tour visé. Cette opération a également ouvert un vaste débat sur les complicités internes.

Selon des experts, trois groupes principaux pourraient avoir contribué : des citoyens iraniens, des membres des Gardiens de la Révolution, ou encore des affiliés au Hamas. À ce jour, l’identité des informateurs reste floue, mais leur rôle a été essentiel pour contourner les protocoles de sécurité rigoureux.

Une logistique impressionnante
Tamir Heyman, ancien chef du renseignement militaire israélien, souligne que ce type d’opération n’est possible qu’avec un réseau logistique solide. Cela implique une trahison interne, des compétences techniques avancées et une capacité d’exécution sans faille.

Cet assassinat marque un tournant dans les opérations de renseignement et rappelle que, même dans les zones les plus protégées, aucune cible n’est totalement à l’abri.

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