Les antisémites ne font pas de différence entre les juifs

Le réalisateur israélien Amos Gitaï, célèbre pour ses œuvres critiques sur la société israélienne et le conflit israélo-palestinien, s’est récemment retrouvé au cœur d’une controverse lors du Festival du film de Venise. Son dernier film, intitulé Why War ?, a fait l’objet d’un appel au boycott signé par plus de 300 artistes, qui l’accusaient, ainsi que les sociétés de production israéliennes impliquées, de complicité dans des actions qualifiées « d’apartheid, d’occupation et de génocide ».

Ces accusations, portées notamment par des figures comme le cinéaste Hany Abu Assad et d’autres artistes internationaux, ont vivement critiqué la participation de ces sociétés de production, qu’ils accusent d’utiliser l’art pour laver l’image du gouvernement israélien. Cependant, Gitaï a fermement répondu lors d’une conférence de presse organisée avant la projection de son film. Il a souligné que ceux qui appellent au boycott n’avaient même pas vu son œuvre et a précisé qu’aucun financement de l’État israélien n’avait été utilisé pour réaliser *Why War?*.

Le film, qui explore les échanges intellectuels entre Albert Einstein et Sigmund Freud dans les années 1930 sur les origines de la violence humaine et les moyens d’éviter la guerre, n’est pas spécifiquement axé sur le conflit israélo-palestinien. Gitaï a rappelé que ce dernier n’est pas le seul conflit au monde et que son film cherche à aborder des questions plus vastes sur la nature de la guerre. Malgré la gravité de la situation actuelle à Gaza, le réalisateur a exprimé un certain espoir quant à une possible réconciliation, suggérant que les horreurs du conflit pourraient un jour pousser les deux camps à chercher la paix.

Fidèle à sa carrière marquée par des prises de position audacieuses, Gitaï n’a jamais hésité à aborder des sujets sensibles dans ses films, comme en témoignent ses précédents longs-métrages, *Kadosh* et *Kippour*. Son approche cinématographique, souvent critique, a fait de lui une voix importante mais parfois controversée, tant sur la scène internationale qu’au sein d’Israël.

Malgré les appels au boycott, Why War? a été projeté comme prévu à la Mostra de Venise, réunissant un casting international, notamment Irène Jacob, Mathieu Amalric et Yael Abecassis. Le festival, qui s’est ouvert le 28 août, se poursuivra jusqu’au 7 septembre, malgré les débats autour des œuvres israéliennes présentées cette année.

Ce qui est particulièrement ironique dans cette triste, mais prévisible histoire de boycott par des artistes souvent de gauche, altermondialistes et adeptes de la mouvance woke, c’est qu’ils s’en prennent à l’un de leurs plus fervents partisans. Amos Gitaï, qui ne cesse de critiquer Israël dans ses films en employant des moyens subtils et parfois pervers pour faire passer ses idées, se retrouve boycotté par ceux qu’il pourrait presque représenter. Il serait qualifié de chef de file des antisémites, s’il n’était lui-même juif. D’un autre côté, cette situation souligne aussi la profonde incompréhension de ces groupes de boycotteurs, qui semblent totalement ignorer les véritables complexités du conflit au Moyen-Orient.

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5 Commentaires
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Charles DALGER

Raison de plus pour appeler « déchets » les déjections antijuives.

Donc, ce terme désignait à l’origine des assassins sanguinaires nazislamistes de 2000 à 2019. Il y a cinq ans le mot déchets désigne aussi toutes les saletés antijuives, sans distinctions.

Rappelons que depuis l’origine, le mot déchet n’a jamais désigné indistinctement tous les musulmans et tous les arabes, comme le prétendaient et le prétendent toujours, lces fameux déchets antijuifs à exterminer sans modération.

lustucru

On peut comprendre la détresse des familles d’otages capturés par le Hamas; mais Israël doit éliminer le Hamas et empêcher qu’un groupe terroriste prenne le relais à Gaza, ou en Judée-Samarie. Il est antisémite de vouloir affaiblir Netanyahou et c’est ce que cherchent à faire nombre de faux observateurs du conflit.

Alain

Le problème des idéologue, quand bien même ils se disent artistes, c’est de prendre leurs idées pour la réalité.
Alors si Gitaï veut comprendre l’origine des guerre, elle est là : quand on prend ses idées pour la réalité, on perd son humanité et on massacre son prochain.

Marc A

Il n’y a pas de propal, il n’y a que des antisemites.
Amos Gitai est coupable de stupitdité et de naiveté.
Comme si pour les antisemites, il y avait des bons et des mauvais juifs. Ah si, pour eux, les bons juifs sont les juifs morts.

Merci

Amos Gitaï l’arroseur arrosé, il croit pouvoir échapper à l’antisémitisme car à gauche et ben non il rêve beaucoup….