Le rôle controversé du Qatar dans l’appel au djihad
Le Qatar, petite mais influente principauté du Golfe, se retrouve une fois de plus au centre des débats internationaux. Cette fois, ce sont les déclarations incendiaires de l’Union internationale des savants musulmans, basée à Doha, qui alimentent la polémique. Dans une fatwa récemment publiée, l’organisation appelle non seulement à un djihad armé contre Israël, mais aussi à une mobilisation totale des armées arabes, à un blocus complet et à une rupture des relations avec l’État hébreu.
Le texte, signé par Cheikh Ali al-Qaradaghi, successeur du célèbre prédicateur Yusuf al-Qaradawi, va jusqu’à élever ces recommandations au rang d’obligations religieuses pour l’ensemble du monde musulman. Parmi les dix points énoncés, figurent des appels à la guerre, à la suspension des accords de paix, et à l’interdiction de toute normalisation ou commerce de ressources énergétiques avec Israël. Il s’agit d’une déclaration lourde de conséquences, venant d’un organisme religieux influent, soutenu par un État souverain.
Une prise de position extrême, mais isolée
Bien que cette fatwa émane d’une organisation installée au Qatar, elle ne fait pas l’unanimité dans le monde musulman. L’un des démentis les plus fermes est venu d’Égypte. Al-Azhar, la plus haute institution religieuse sunnite, a condamné publiquement cet appel, le jugeant dangereux et irresponsable. Elle a insisté sur le fait que l’appel au djihad « précipité » ne correspondait ni à l’esprit ni à la lettre de la loi islamique, et qu’il risquait d’aggraver l’instabilité régionale.
Selon Al-Azhar, ce type de déclaration ne tient pas compte des réalités géopolitiques et compromet la sécurité non seulement d’Israël, mais également de l’ensemble du Moyen-Orient. L’institution égyptienne rappelle également que l’organisation qatarie ne possède aucune autorité religieuse reconnue à l’échelle internationale.
Entre double discours et diplomatie ambigüe
Le Qatar entretient une image contrastée : d’un côté, il se veut médiateur et hôte de négociations pour la libération d’otages israéliens ; de l’autre, il abrite et soutient ouvertement des groupes islamistes radicaux. Parmi eux, le Hamas, dont des dirigeants vivent à Doha, est considéré comme une organisation terroriste par les États-Unis, l’Union européenne, et plusieurs pays arabes.
L’orientation politique du Qatar n’est pas un cas isolé : plusieurs pays du Golfe, comme les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et Bahreïn, ont désigné l’Union des savants musulmans comme organisation terroriste dès 2017. Pour ces États, le Qatar soutient activement des courants déstabilisateurs dans le monde arabe, notamment les Frères musulmans et des milices djihadistes en Syrie et en Irak.
Un héritage djihadiste bien ancré
Le rôle du Qatar dans la propagation d’idéologies radicales ne date pas d’hier. Durant la guerre civile syrienne, la principauté a largement contribué, financièrement et logistiquement, au soutien des groupes armés islamistes. La chaîne de télévision Al-Jazeera, également basée à Doha, est régulièrement accusée de faire écho à cette idéologie, en relayant des discours radicaux ou anti-occidentaux.
Cette stratégie s’inscrit dans une vision politique plus large : celle de gagner en influence au sein du monde sunnite en concurrençant l’Arabie saoudite, tout en affichant une façade de diplomatie pragmatique sur la scène internationale. Le paradoxe, c’est que ce double jeu place le Qatar dans une position floue. Il est tantôt considéré comme un médiateur incontournable, tantôt comme un soutien actif au djihadisme.
Le soutien à Gaza et ses conséquences
Le financement du Hamas par le Qatar a longtemps été toléré par Israël lui-même, pour éviter une crise humanitaire dans la bande de Gaza. Mais les événements tragiques du 7 octobre, au cours desquels le Hamas a perpétré un massacre sans précédent, ont bouleversé cette perception. Nombre d’analystes estiment que le Qatar, en nourrissant politiquement et financièrement le Hamas, porte une part de responsabilité dans l’embrasement.
Aujourd’hui, alors que Doha continue de négocier la libération d’otages, le paradoxe est criant : la principauté est à la fois un soutien aux auteurs de violences et un interlocuteur diplomatique central. Cela soulève une question brûlante : peut-on considérer le Qatar comme un acteur neutre et responsable dans la région, ou faut-il revoir complètement la manière dont il est perçu par les chancelleries occidentales et arabes ?
En publiant cette fatwa, l’Union des imams qataris a peut-être franchi une ligne rouge aux yeux de nombreux pays arabes. Et tandis que l’Égypte, l’Arabie saoudite ou les Émirats cherchent à stabiliser la région, le Qatar semble jouer une partition bien plus risquée.
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Le Qatar est le bras financier des frères musulmans. Ses pétrodollars servent à pénétrer toutes les institutions et instances nationales et internationales. Un « soft power » efficace auprès de gouvernements occidentaux lâches qui ne veulent pas voir l’islamisation rampante de leurs pays avec un seul objectif : le califat mondial et la charia. La Belgique est acquise à 100%, la France s’est presque fait, le Canada est en chemin, et les USA résistent mais pour combien de temps ?
Il suffirait d’un sursaut et d’une volonté politique pour stopper toute cela en destituant la famille régnante de ce pays confetti.