Photo NBC NEWS
Au lendemain de la visite de Donald Trump au Proche-Orient on peut d’ores et déjà tirer quelques conclusions. La première, et sans aucun doute la plus importante, est l’enterrement officiel de l’ère Obama et d’une doctrine dont les résultats sur la situation géostratégique dans la région se sont avérés catastrophiques.
Trump est un président moins sophistiqué, dont le discours ne sied guère aux intellectuels, mais qui a le mérité de la clarté. Dans son discours à Ryad devant une cinquantaine de dirigeants arabes sunnites, il a affirmé sa volonté de combattre l’islam radical, mais il a rappelé à ces pays que c’était à eux de mettre de l’ordre dans leur propre camp. Les Etats-Unis apporteront leur aide mais ne feront pas le travail à leur place.
Par ailleurs il a dit aux Etats musulmans sunnites ce qu’ils voulaient entendre, à savoir sa détermination à combattre l’Iran et ses alliés en Syrie, au Liban et au Yemen.
En Israël, Trump a prononcé les paroles d’amitié que l’on attendait, en s’engageant à favoriser une négociation directe et un accord de paix.
Sa vision est clairement pragmatique et non idéologique, voire messianique comme celle de John Kerry. Il s’agit pour lui de trouver un deal acceptable pour les deux partis. Lors de sa rencontre avec Abou Mazen il a mis le doigt sur les contradictions dans le discours de l’Autorité palestinienne en affirmant qu’on ne pouvait pas être pour la paix et en même temps faire l’apologie des terroristes, financer leurs familles, nommer des rues et des places en leur honneur.
Dans son intervention au musée d’Israël le plus important n’est pas ce qu’il a dit, mais plutôt ce qu’il n’a pas dit. En effet à aucun moment il n’a évoqué les résolutions de l’ONU, la rengaine habituelle d’une solution à deux Etats, le statut de Jérusalem, ou la question des implantations.

Trump et ses conseillers comprennent qu’une solution définitive du conflit n’est pas envisageable aujourd’hui, car l’Autorité palestinienne ne veut rien accepter d’autre que le retour aux lignes de 1967 et la séparation de Jérusalem, or aucun gouvernement en Israël de droite comme de gauche ne peut accéder à ces exigences.

Trump et ses conseillers comprennent qu’une solution définitive du conflit n’est pas envisageable aujourd’hui, car l’Autorité palestinienne ne veut rien accepter d’autre que le retour aux lignes de 1967 et la séparation de Jérusalem, or aucun gouvernement en Israël de droite comme de gauche ne peut accéder à ces exigences.
Une des propositions mises sur la table serait un accord partiel provisoire pour quelques années de création d’un Etat palestinien sur une partie des territoires de Judée-Samarie. Un Etat démilitarisé, en relation économique avec Israël et la Jordanie, qui permettrait de voir si les Palestiniens sont prêts à une véritable coexistence pacifique.
Un tel arrangement met Abou Mazen dans l’embarras, car il aura le plus grand mal à le faire accepter par la population, et notamment à ses opposants du Hamas et d’autres groupes au sein du Fatah.
Netanyahou, de son côté, risquerait de perdre sa majorité gouvernementale actuelle, mais il serait soutenu par une grande partie de l’opposition, et par l’opinion publique.
Netanyahou n’a pas rejeté l’idée, semble-t-il, même si au fond de lui-même il est persuadé qu’Abou Mazen n’a pas la capacité de « livrer la marchandise », comme on dit.
Contrairement à son prédécesseur, Trump ne considère pas le Premier ministre israélien comme l’obstacle majeur à l’avancée d’un processus de paix, Il a repoussé le transfert de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem, à la demande des Etats arabes sunnites, afin de mettre en place un deal régional, qui comprend avant tout une guerre sans merci contre l’Islam radical et le terrorisme, un changement d’attitude vis-à-vis de l’Iran et un accord provisoire en Israël et l’Autorité palestinienne.
Il espère bien que les Etats arabes feront pression sur Abou Mazen pour qu’il ne fasse pas échouer cet accord géopolitique essentiel pour la région et le monde occidental.
Chronique de Michaël Bar-Zvi sur Radio J du 25 mai 2017/Tet be Yaar 5777

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Israël

C’est beau tout cela, mais demander à Israël encore des concessions vaines et gratuites ne servent vraiment à rien et ne feront qu’aggraver la situation d’Israël et de la région. La plus belle fille au monde ne peut donner que ce qu’elle a, et l’Amérique ni personne d’autre n’a la solution du conflit Israélo-Arabe.

Il est donc temps pour Israël de devenir adulte (à presque 70 ans) et de résoudre seul ses problèmes avec le monde Arabe. Israël doit arrêter d’avales des couleuvres sans cesse et de commencer à parler un langage de vérité en mettant les pendules à l’heure. Rappeler que la Ligue Arabe n’a pas reconnu le partage de la Palestine du mandat Britannique de 1947 voté par l’ONU; qu’elle déclencha la 1e Guerre des Arabes contre Israël au moment de la Déclaration d’Indépendance du nouvel Etat d’Israël le 14 mai 1948; que les lignes de cesser le feu de 1949 ont été considérées comme telles, suite à la demande des pays Arabes qui refusaient de les considérer comme des frontières en bonne forme en 1949; que la soit disant « Organisation de Libération de la Palestine (OLP) » étaient une création artificielle des Arabes avec l’aide du KGB de l’Union Soviétique en 1965; que la Guerre des Six Jours fût déclanchée par les pays Arabes en mai 1967 par la demande de ces derniers à retirer les casques bleues et en bloquant les Canal de Suez aux navires d’Israël; qu’après la Guerre des Six Jours Israël proposa la Paix aux pays Arabes, qui ont répondus au Sommet de Khartoum par le célèbre triple NON, NON à des pourparlers de Paix avec Israël, NON à la reconnaissance d’Israël et NON à la Paix avec Israël. Pourtant le 26 mars 1979 l’Egypte signe un Traité de Paix avec Israël et le 26 octobre 1994 la Jordanie signe elle aussi un traité de Paix avec Israël. Dans ces conditions qu’est-ce qu’attendent les autres pays Arabes de faire de même ? – Oui, j’ai oublié, il y a la question des arabes de Gaza, Judée, Samarie. A ce sujet Israël entame des négociation avec « l’OLP » à Oslo qui aboutissent à une Déclaration de Principe signée avec « l’OLP » le 13 septembre 1994 qui créera une autonomie élargie appelée « l’Autorité Palestinienne ». Mais depuis ce moment il était clair que « l’Autorité Palestinienne » n’envisage nullement de créer un Etat à côté d’Israël, mais à sa place. Il est temps donc pour Israël de dénoncer cette imposture et de démanteler « l’Autorité Palestinienne » et de proposer aux pays Arabes qui le veulent de faire la Paix avec Israël pour les intérêts des deux pays. Car la Judée, Samarie et Gaza sont des territoires historiques et légitimes de l’Etat d’Israël qu’on retrouve clairement mentionnées dans l’Histoire, la Bible, l’Evangile et le Coran.