Aujourd’hui, le PDG d’Orange Stéphane Richard a affirmé que le groupe allait rester en Israël, regrettant la vive polémique cette semaine autour du maintien de la présence de l’opérateur en Israël.

« Orange est présent en Israël pour y rester » a-il assuré à l’AFP, démentant une nouvelle fois tout désengagement de son groupe d’Israël où il est notamment actif au travers de deux filiales.

 Stéphane Richard « regrette sincèrement » la « controverse » née de ses propos mercredi au Caire concernant la fin souhaitée « dès que cela est possible contractuellement » de l’accord de licence de marque liant Orange à la compagnie israélienne Partner, perçus comme une volonté du groupe de quitter le pays.

Et il assure que son groupe « ne soutient aucune forme de boycott, en Israël ou ailleurs dans le monde ».

La tentative du patron d’Orange de désamorcer la polémique a été balayée d’un revers de la main par la société israélienne Partner, qui a qualifié samedi la mise au point de M. Richard « d’écran de fumée, dont le but est de manipuler l’opinion publique en Israël et dans la monde ».

 Partner a réclamé un contact direct avec Orange, disant regretter ne pas avoir reçu de communication officielle de l’opérateur français. « Stéphane Richard a jusqu’ici évité de parler directement (à Partner), c’est un comportement inexplicable à nos yeux », a-t-elle déclaré dans son communiqué publié samedi.

Israël est le seul pays dans lequel Orange est présent sans exploiter lui-même sa marque en vertu d’un accord de licence signé par le groupe britannique Orange avec Partner avant le rachat d’Orange par France Télécom en 2000. France Télécom a pris le nom d’Orange en 2013.

Face aux accusations selon lesquelles Orange aurait décidé de se retirer, en soutien à la campagne mondiale non-gouvernementale de boycottage (BDS) destinée à faire pression sur Israël pour mettre fin à l’occupation des Territoires palestiniens, Stéphane Richard a affirmé « très clairement que le groupe Orange est présent en Israël pour y rester », notamment via ses deux filiales, Orange Business Services, et Viaccess-Orca, spécialiste de la télévision sur internet.

Il y a également lancé en 2014 un programme d’accélération pour les start-ups baptisé « Orange Fab », surfant comme de nombreux acteurs du secteur sur l’écosystème particulièrement fertile de la high-tech israélienne.

En évoquant l’amendement à l’accord avec Partner, le PDG d’Orange avait expliqué au Caire, devant la presse, que la compagnie israélienne « avait beaucoup de droits sur la marque et nous-mêmes n’avions quasiment pas de capacité d’action » sur celle-ci.

« Désormais nous avons la possibilité de mettre fin à ce contrat dans le futur », avait-il souligné ajoutant que « l’intention (d’Orange) est de mettre un terme à ce contrat le plus tôt possible » et « de retirer la marque Orange d’Israël ».

« Notre politique de groupe est de ne pas distribuer de licence sur notre marque quand nous ne sommes pas opérateurs. Ce n’est pas lié à Israël parce que c’est Israël », avait-il toutefois précisé.

Reconnaissant samedi avoir été « soumis à une pression considérable depuis des années en France de la part de plusieurs associations soutenant le mouvement palestinien », M. Richard a cependant rejeté l’idée que « toute déclaration que j’aie pu faire ces derniers jours l’ait été en réaction à une pression politique, de la part de quelque mouvement ou organisation que ce soit ».

Cette polémique a surgi dans un contexte sensible en Israël. Ces derniers jours, la décision d’un grand syndicat étudiant britannique de rejoindre BDS ou la tentative palestinienne de faire suspendre la fédération israélienne de football ont replacé la question du boycottage au cœur du débat politique.

M. Fabius a affirmé vendredi que la France était « fermement opposée » au boycott d’Israël.

NOB

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