Dès le deuxième soir de Pessah, les hommes ont attendu que la nuit soit complète pour commencer à « compter le ômer » 49 soirs durant.
C’est dans la Parashat Emor qu’on y apprend le sens biblique du Ômer: une gerbe.
A Pessa’h, on offrait l’offrande d’orge et le lendemain de Pessa’h, il y a un temps de 50 jours où l’on commençait à offrir la gerbe de blé qui était offerte à Shavouot. La récolte de l’orge se faisait en cette période et la mitsva est de présenter un ômer (mesure) d’orge au Temple.
Cependant, cette période est une période de deuil car se sont produits des faits regrettables en cette longue période de 7 semaines.
Ainsi, le plus souvent, est rapporté le fait qu’une épidémie se produisit pendant cette période, épidémie meurtrière s’il en est puisque 24000 élèves parmi les disciples de Rabbi Akiva moururent et l’épidémie s’arrêta complètement le 33ème jour du Ômer.
33 en hébreu s’écrit avec les lettres lamed et guimel que l’on prononce « Lag Baômer » –en Algérie ou le guimel porteur d’un point se prononçait comme un « r » on désignait ce jour sous l’appellation de la fête de « Lar ».
Ce soir-là, on avait coutume d’apporter de l’huile pour allumer des veilleuses dans les synagogues, on y apportait aussi des fleurs et on allumait des veilleuses ou des bougies décorées à la mémoire de Rabbi Shimôn bar Yohay.
Les fidèles entonnaient sur des mélodies différentes des poèmes à la gloire du grand Sage qui est né et mort à la même date du 18 Iyar à Mérone.
En Israël, un très grand pèlerinage réunissant des dizaines de milliers de fidèles a lieu chaque année à Mérone : des pèlerins campent aux alentours du lieu saint plusieurs jours durant et les tombeaux des autres tsadikim enterrés à Safed ou à Tibériade sont aussi visités.
Le compte du Ômer est généralement fait par les hommes la nuit tombée et le décompte doit se faire sans interruption. Si, par hasard, la personne a oublié et ne s’en souvient que le lendemain, il pourra continuer à compter sans la bénédiction.
Etant une mitsva dépendant du temps, les femmes en sont exemptées encore que dans certaines communautés ashkenazes il est admis que les femmes aient le droit de faire le décompte.
Pendant le Ômer, il est généralement interdit de se raser ou de faire une coupe de cheveux ; on n’écoute pas de musique et on ne célèbre ni mariage ni bar mitsva mais seulement une brith mila ou le rachat d’un premier né.
Cependant dans certaines communautés ashkenazes, on célèbre des mariages ou des fiançailles jusqu’à rosh hodesh iyar par contre, ils ne font pas d’interruption à lag baomer mais ils « tiennent le deuil » jusqu’à shavouoth.
Depuis la création de l’Etat d’Israël, on fait une entrave au deuil pour fêter le jour de l’Indépendance (le 5 Iyar) et le jour de la réunification de Jérusalem (le 28 Iyar) mais là aussi de nombreuses controverses séparent les uns et les autres.
Le Rav Ovadia Yossef avait permis aux personnes à peau sensible pour lesquels il est difficile de garder la barbe de se raser pour honorer le shabbat.
Caroline Elishéva REBOUH
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