Le Mont Sion et le Mont Esaü?…Qui est le Radbaz?
Le Mont Sion et le Mont Esaü
Lors de la rencontre entre Jacob et sa famille et Esaü, les deux frères conviennent de se retrouver plus tard et l’aîné des jumeaux, renseigne la Torah, se dirige vers Séîr qui est le mont d’Esaü.
Lors de l’Alliance des « morceaux » (ou brith beyn habetarim) HaShem dévoile à Abraham une partie de Son projet pour la descendance d’Abraham et d’Isaac, Esaü et Jacob : celui qui fut désigné comme l’aîné des jumeaux recevra en héritage le Mont Séïr situé au sud de la mer morte alors que les fils de Jacob se verraient attribuer ce pays bordé des côtes de la méditerranée et jusqu’au désert du Sinaï.
Jacob avait assuré Esaü qu’il le rejoindrait mais, par prudence, car, malgré les retrouvailles des deux frères, les paroles de vengeance étaient toujours présentes dans l’esprit de Jacob.
Dans la liturgie quotidienne, après la lecture du cantique de la mer rouge, trois versets1 rappellent la fin des temps, lorsque arrivera le moment où, avec l’aide des deux messies, le Messie ben Joseph et le Messie ben David, les peuples issus d’Ishmaël et d’Esaü seront jugés et que sera enfin reconnu Israël par l’ensemble des peuples de la Terre et surtout que sera reconnue la Suprématie de l’Eternel notre D et qu’il n’y aura plus de confusion dans aucune nation et que les idoles seront « jugées ».
Après la bataille d’Aï, Josué construisit un autel sur le Mont Guérizim2 c’est de cette montagne que furent prononcées bénédictions et malédictions et ils seront les pôles des nations arabes et chrétiennes. Les deux messies lanceront leurs appels depuis le Mont Sion et se dévoilera la Toute Puissance du Créateur de l’Univers. C’est enfin vers le Mont Sion (Jérusalem) que se tourneront toutes les nations pour faire une teshouva complète…. 3
Les Samaritains (ceux de Sichem/Naplouse) exercent leur culte sur le mont Guérizim et ils possèdent là-bas un ‘yishouv’ (village) qui a pour nom Kyriat Louza et les Juifs se trouvent dans un yishouv, pas très loin de Kyriat Louza, nommé Har Berakha ou Montagne de la bénédiction.
Nous voyons ainsi, à travers quelques évènements importants dans l’histoire du peuple formé par la descendance d’Abraham, que les lieux géographiques élevés ont été privilégiés par HaShem pour servir de décor non seulement dans le passé mais aussi pour l’avenir que nous souhaitons très proche, à présent : Le Mont Moria à Jérusalem a servi de décor aux premiers sacrifices offerts à HaShem par les premiers hommes (Abel et Caïn et Noé…), la ligature d’Isaac, et ce fut aussi le lieu où fut construit le Temple de Jérusalem.
Le Mont Séïr offert à Esaü, le Mont Sinaï/Horev lieu où Moïse découvrit son destin et lieu où fut promulguée la Torah, le Mont Ohr où fut enseveli Aharon, le Mont Névo d’où s’envola l’âme du plus grand prophète du monde : Moïse. Les Monts Ebal et Guérizim d’où sera béni le peuple et où seront jugées les nations opposées à Israël.
Nous souhaiterons que du sommet de ces montagnes le Mashiah très prochainement s’emparera du grand shoffar pour annoncer à l’Humanité que l’ère de vérité, de paix, de sérénité et d’un bonheur incommensurable vient de souffrir pour mettre un terme aux souffrances en tous genres.
Caroline Elishéva REBOUH
1 Les versets sont les suivants tirés de Psaumes 22,29 et Ovadia I, 21 et Zacharie XIV, 9.
2 Que l’Autorité palestinienne s’est crue en droit ou en devoir de détruire très récemment sans doute pour pouvoir effacer un peu plus la présence juive sur cette terre qui fut offerte par le Maître de l’Univers au peuple juif bien avant que n’existe le peuple arabe.
3 D’après Rashi et Ibn Ezra.
LE RADBAZ: Rabbi David Shlomo ibn ZIMRA 1479-1573
Il naquit dans une famille juive de rabbins espagnols quelques années avant l’Inquisition, en 1479.
A l’instar de nombreuses familles espagnoles refusant de vivre leur judaïsme en cachette ou refusant de se convertir de force, tous les membres de la famille se réfugièrent au Maroc, à Fès plus précisément, où nombre de Juifs trouvèrent un endroit où vivre sereinement. Mais, ils n’y séjournèrent que peu de temps pour décider de s’installer définitivement en « Terre Sainte » – à Safed – puis à Jérusalem. Cependant, en 1513, lorsque ce jeune-homme de 34 ans se rend compte de la misère qui règne dans ce pays et les différents troubles existant contre les Juifs en cette terre d’Islam, il décida de repartir et de s’installer en Egypte où les conditions de vie semblent être préférables.
Arrivé là, il décide d’intégrer la Yéshiva de Rabbi Itshak HaCohen Solal. Le Radbaz fut nommé Président du Tribunal rabbinique : puis, en 1517, lorsque l’Egypte fut, elle aussi, conquise et devenue territoire ottoman, le Radbaz devint le chef spirituel de la communauté juive d’Egypte.
Comme les Sages du Talmud le Radbaz avait une occupation commerciale qui lui rapportait de gros moyens et lui permirent de vivre très confortablement dans le commerce de céréales et de peaux.
C’est ainsi qu’il vécut 40 années avant de repartir pour Jérusalem. Il était alors âgé de 74 ans. Peu de temps après, il se dirigea vers Safed (Tsfath) où il trouva une vie agréable et spirituelle. Il y vécut encore une vingtaine d’années et il y mourut en 1573 à l’âge de 94 ans et fut enseveli dans le « carré » du Ari zal. Il existe cependant des récits, selon lesquels, il vécut jusqu’à 110 ans…(donc jusqu’en 1589)…
Durant sa vie il écrivit de nombreuses « SHouT » (shééloth outeshouvoth) sur des problèmes halakhiques/rabbiniques et rendit de nombreuses décisions rabbiniques. Parmi ses disciples furent le Ari zal pendant le temps où il séjourna en Egypte, le Rav Betsalel Ashkenazi qui fut l’auteur du « HaShita HaMekoubetseth), le Rav Moshé Mitrani.
Après de longues années de recheerches sur le Radbaz, ce n’est qu’en 2015 que fut retrouvé le tombeau du Radbaz par M° et Dr Nissan Sherifi et fut organisée dès lors une hiloula sur ce tombeau le 21 (kaf alef) heshvan.
Caroline Elishéva REBOUH
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