Le Hamas publie une nouvelle vidéo de l’otage Elkana Bohbot
L’organisation terroriste Hamas a publié samedi soir une deuxième vidéo de propagande de l’otage israélien Elkana Bohbot, plaidant pour sa libération.
Le Hamas a publié une deuxième vidéo prouvant la survie de l’otage israélien Elkana Bohbot. Cette vidéo, publiée avec le consentement de la famille, intervient quelques jours seulement après la diffusion par l’organisation terroriste , lundi, de sa première vidéo de Bohbot, dans laquelle apparaît également l’otage Yosef-Haim Ohana.
Vidéo : Les images, publiées avec le consentement de la famille
Dans le dernier clip, Bohbot s’adresse à la caméra : « Ce n’est pas une vidéo de guerre psychologique. Le seul à vivre cette guerre psychologique, c’est moi, qui me réveille chaque matin sans ma femme et mon fils. Ça me déchire. Ça me perturbe. Je veux sortir d’ici. Ma femme, mon fils, tout le monde me manque. Sortez-moi d’ici. »
Dans la précédente vidéo diffusée par le Hamas, Bohbot déclarait : « Je suis le prisonnier numéro 22. Jusqu’à hier, j’avais un nom, une identité, j’avais de l’espoir. Aujourd’hui, je ne suis qu’un numéro parmi tant d’autres. »
Elkana Bohbot, Yosef-Haim Ohana. Photo : avec l’aimable autorisation
Assez de ce gouvernement qui nous réduit au silence. Ça suffit. Laissons les prisonniers parler. Arrêtons de les museler. Laissons-les parler, que la vérité éclate. Tous ceux qui sortent d’ici devraient pouvoir s’exprimer. Pourquoi tout le monde se tait-il ? Pourquoi ? Ouvrez la bouche, parlez. Ohad [l’ancien otage Ohad Ben Ami], parlez. Vous étiez ici avec nous. Vous étiez assis avec lui et moi. Parlez en notre nom, expliquez à tous ce que nous traversons, faites-le savoir à tous.
« Tu sais combien nous souffrons ici tout le temps. Tu sais ce que c’est en temps de guerre et pendant un accord. Tu es parti, tu es retourné auprès de ta femme et de tes filles », dit Bohbot. « Tu avais dit que je partirais quelques semaines après toi, que je serais de retour avec ma femme et mon fils. Mais je suis toujours là. Explique-leur, dis-leur combien c’est dur pour moi. Chaque jour ici est dur, sans mon fils et sans ma femme. Dis-leur combien je souffre. Je sais que c’est différent pour chacun. »
Bohbot et 58 autres otages, dont 24 sont considérés par Israël comme vivants, sont détenus à Gaza depuis 540 jours, depuis que le Hamas a mené une attaque massive sur le Néguev, au nord-ouest d’Israël, le 7 octobre 2023, tuant environ 1 200 personnes et en enlevant 251 autres dans la bande de Gaza.
Bohbot, un citoyen israélo-colombien de Mevaseret Zion, près de Jérusalem, a été kidnappé par des terroristes lors du festival de musique Supernova, près du kibboutz Re’im.
Il a été enlevé alors qu’il tentait, avec un ami, de porter secours à des fêtards blessés lors du massacre perpétré par le Hamas.
Bohbot avait été vu pour la dernière fois dans une vidéo de l’attaque terroriste, dans laquelle il gisait effondré sur le sol, le visage ensanglanté et les yeux écarquillés de peur.
Samedi, des rumeurs ont fait surface selon lesquelles le Hamas aurait accepté un autre accord d’échange d’otages contre des terroristes, qui verrait la libération de cinq personnes enlevées, dont l’Israélo-Américain Edan Alexander, avant la Pâque.
Cependant, les responsables israéliens ont déclaré qu’un écart important subsistait entre les parties aux négociations, Israël exigeant la libération d’au moins 10 otages.
Le 18 mars, l’armée israélienne a renouvelé ses frappes « étendues » contre des cibles terroristes du Hamas dans la bande de Gaza, après l’expiration de la phase 1 du précédent accord sur les otages et les prisonniers à minuit le 1er mars.
La campagne militaire israélienne relancée a été officiellement baptisée « Opération Force et Épée ».
Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré que l’armée agissait après que les terroristes du Hamas ont rejeté plusieurs propositions de l’envoyé américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff, visant à prolonger la première phase du cessez-le-feu à Gaza.
JForum.fr avec ILH et jns
Elkana Bohbot. Crédit : Avec l’aimable autorisation du Forum des otages et des familles disparues.
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