Le grand imam d’Al Azhar, le cheikh Ahmed al-Tayeb, reçu mardi 24 mai par François Hollande, a exposé au président français « son action pour lutter contre les dérives extrémistes », a indiqué l’Élysée dans un communiqué publié peu après cette rencontre.
Dans le cadre de sa première visite en France en tant que grand imam de l’université d’Al-Azhar, le cheikh Ahmed al-Tayeb, a été reçu par le président de la République, François Hollande, au palais de l’Élysée, mardi 24 mai dans l’après-midi.
À cette occasion, le chef de la prestigieuse institution sunnite a détaillé « son action pour lutter contre les dérives extrémistes ».
« Les autorités françaises ont salué ces efforts et lui ont présenté les priorités françaises dans ce domaine. Le président de la République a évoqué la situation en France et salué les engagements pris par les représentants de l’islam de France afin de contribuer à la prévention de la radicalisation », selon le communiqué de la présidence.
Étaient également présents à cette rencontre les ministres de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault.
Dépôt d’une gerbe au Bataclan
François Hollande avait déjà rencontré le grand imam en janvier 2015 à l’occasion obsèques du roi Abdallah d’Arabie saoudite.
Francophone, le cheikh Ahmed al-Tayeb a suivi des études à l’université parisienne de La Sorbonne, mais il s’agissait de sa première visite en France en tant que grand imam.
Avant sa visite à l’Élysée, il a déposé une gerbe de fleurs au Bataclan en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre, qu’il avait condamnés dès le 14 novembre, les qualifiant d’«odieux» et appelant « le monde entier à s’unir pour faire face à ce monstre ».
Rencontre avec le pape François
Le grand imam d’Al-Azhar avait effectué lundi une visite historique au Vatican pour rencontrer le pape François, après 10 ans de relations tendues avec le Saint-Siège.
L’imam Ahmed al-Tayeb, 70 ans, avait été nommé en 2010 à la tête d’Al-Azhar, l’un des principaux centres théologiques du sunnisme dans le monde, par l’ancien président égyptien Hosni Moubarak, renversé en 2011. Il plaide notamment pour une interprétation adaptée de la loi islamique dans les pays occidentaux et fustige régulièrement les islamistes radicaux.
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