Le chef de l’UNRWA fait preuve de faillite morale dans un éditorial pleurnichard du New York Times

Rinat Harash

Comment réagissent les enfants lorsqu’ils sont pris en flagrant délit ? Ils blâment quelqu’un d’autre et pleurent. C’est exactement ce qu’a fait le chef de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) jeudi 30 mai, dans un éditorial publié par le New York Times.

 

Dans l’article intitulé « Israël doit arrêter sa campagne contre l’UNRWA », Philippe Lazzarini se plaint que son organisation est attaquée par l’État juif, qui l’accuse d’avoir des liens avec les groupes terroristes de Gaza.

L’essentiel de son argument simpliste, qui omet le Hamas comme véritable cible de l’effort de guerre israélien, est le suivant: l’UNRWA est attaqué par des Israéliens cruels sans raison, et le monde doit faire quelque chose à ce sujet.

Selon ses propres termes dramatiques, il semble que le but de guerre d’Israël soit de cibler et de harceler des employés innocents de l’UNRWA et non des terroristes du Hamas :

Au moment où j’écris ces lignes, notre agence a vérifié qu’au moins 192 employés de l’UNRWA ont été tués à Gaza. Plus de 170 locaux de l’UNRWA ont été endommagés ou détruits. Les écoles gérées par l’UNRWA ont été démolies.

Les responsables israéliens ne menacent pas seulement le travail de notre personnel et de notre mission, ils délégitiment également l’UNRWA en la qualifiant d’organisation terroriste.

Comment cela est-il possible? Où est l’indignation internationale ? Son absence est une autorisation pour ignorer les Nations Unies et ouvre la porte à l’impunité et au chaos.

Alors qu’Israël est depuis longtemps hostile à l’UNRWA, à la suite des odieuses attaques du 7 octobre, il a lancé une campagne visant à assimiler l’UNRWA au Hamas et à présenter l’agence comme promouvant l’extrémisme.

Tout ce qui précède permet à Lazzarini de détourner les critiques et d’éviter de se tenir lui-même et son organisation pour responsables face aux allégations israéliennes.

Lorsqu’il évoque la douzaine d’employés de l’UNRWA accusés par Israël d’avoir participé au massacre du 7 octobre, il avance avec légèreté: il affirme que l’UNRWA enquête sur les allégations d’Israël mais crée en même temps l’impression d’une fausse dichotomie entre l’organisation et ses employés.

En fait, il ignore les preuves suggérant que l’UNRWA est devenu une façade du Hamas :

  • Israël a déclaré que 190 employés de l’UNRWA, dont des enseignants, étaient également des terroristes du Hamas ou du Jihad islamique.
  • Israël a découvert une installation du Hamas sous le siège de l’UNRWA à Gaza.
  • L’armée israélienne publie régulièrement des données montrant que les terroristes du Hamas fréquentent les écoles de l’UNRWA à Gaza.
  • UN Watch a révélé que 3 000 enseignants de l’UNRWA faisaient partie d’un groupe Telegram célébrant l’attaque du 7 octobre.

Pourquoi Lazzarini n’aborde-t-il pas ces allégations de front dans un éditorial d’excuse ?

Il est intéressant de noter que dans sa frénésie d’attaque contre Israël, il semble admettre que le Hamas utilise les installations de l’UNRWA à Gaza.

Ce point a été ironiquement renforcé le jour même de la publication de l’article de Lazzarini, lorsque l’armée israélienne a révélé que le Hamas avait tiré un missile antichar sur ses troupes depuis une école de l’UNRWA à Gaza.

Mais Lazzarini semble ignorer sa propre responsabilité dans la faillite morale totale de son organisation.

Il ne peut même pas se résoudre à mentionner les atrocités commises par le Hamas le 7 octobre, qu’il qualifie seulement dans le 9e paragraphe de « une attaque odieuse ».

Comme l’enfant pris en flagrant délit, il accuse le quartier de « tyran » et attend qu’un adulte – ou en l’occurrence « le monde » – l’aide (et peut-être relance le flux d’argent de poche suspendu ) .

Peut-être pense-t-il pouvoir s’en sortir, car l’UNRWA a toujours été considéré comme un enfant préféré, tout simplement vertueux.

Mais le monde a besoin d’adultes qui nettoient leurs propres dégâts, au lieu de blâmer les autres de les avoir révélés.

JForum.fr avec HonestReporting

 

Rinat Harash

Rinat Harash est une professionnelle chevronnée des médias d’information, avec 15 ans d’expérience en tant que journaliste, monteuse vidéo et productrice pour Reuters couvrant Israël et les territoires palestiniens.

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Marc A

Une preuve de plus que les palestiniens sont considérés par la communauté internationale comme des gosses irresponsables.
Le concept meme de l’unrwa a été de les maintenir dans cet état, et ils ont fini par se comporter comme eux.
Vivement le grand ménage