
Premier test de rentrée pour les députés: le projet de loi antiterroriste, au menu de l’Assemblée lundi, va opposer la majorité à ceux qui, à droite, veulent le durcir et ceux qui, à gauche, dénoncent un « état d’urgence permanent ».
L’exécutif plaide que le régime d’exception de l’état d’urgence ne peut « être reconduit indéfiniment ». En vigueur depuis les attentats du 13 novembre 2015, il a été prolongé une sixième fois en juillet jusqu’à fin octobre, durant ainsi plus longtemps que pendant la guerre d’Algérie.
Dans un entretien à l’AFP le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, qui défendra devant les députés ce texte sans copilotage avec la ministre de la Justice Nicole Belloubet, a souligné que l’idée est d’en sortir, « mais en adoptant une loi qui puisse protéger nos concitoyens du terrorisme », alors que « la menace reste forte ».
Il a estimé qu’il faudrait aussi des « politiques de long terme » pour « éradiquer définitivement l’influence de Daesh ».
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